Pourquoi nos dirigeants continuent-ils à considérer comme prioritaires toutes les disputes relatives à l’homosexualité qui, désormais, ont saturé le public jusqu’à la nausée, et ne réservent-ils pas un peu de leur intérêt et de leur sagesse au cas des 600 habitants d’une île de l’Alaska qui viennent d’être contraints à émigrer suite à la fonte du glacier sur lequel leur maisons étaient construites ? (Lire également « Coup de chaud dans l’Arctique », paru dans Le Monde). Si ces gens-là avaient été victimes d’une discrimination politique ou sexuelle, la planète toute entière se serait enflammée sous l’indignation. Mais vu qu’il ne s’agit que des premiers réfugiés environnementaux de l’histoire humaine récente, cobayes d’un destin qui pourrait bientôt tous nous concerner, l’opinion dominante les relègue au bas des rubriques comme une curiosité légèrement colorée.

Nous pouvons continuer à faire semblant de penser que les citoyens de ce monde, par peur ou par fatalisme, ne veulent pas entendre parler du problème de l’environnement et qu’ils préfèrent se distraire en suivant les disputes scolastiques (au niveau psychologique, une discrimination pour ou contre les homosexuels existera toujours car personne, pas même les homosexuels, ne réussit à s’approcher d’un homosexuel sans penser qu’il est homosexuel), mais cela ne changera pas la réalité. Les gens n’ont jamais été aussi assoiffés d’informations à propos de l’état de l’environnement, la grande affluence sur les sites qui traitent de cette question le démontre amplement. Ce sont les puissants de la Terre qui, afin d'éviter de remettre en question les déviations d’un "turbocapitalisme" sans contrôle qui désormais fait horreur à tous ceux qui sont véritablement libéraux, préfèrent ignorer les signaux toujours plus pressants que la nature envoie aux hommes, hétéro et homo, dans l’espoir qu’ils comprennent que l’alarme est au plus haut niveau et qu’il serait grand temps de ne plus penser à rien d’autre si ce n’est à prendre les mesures d’urgence qui s'imposent. 

(Sources : La Stampa)

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