Le monde de 2013 n’est pas un très beau spectacle. Dévasté par une guerre nucléaire, il est habité par de petites communautés isolées qui vivent misérablment, dans la terreur de l'armée de Bethlehem. Dans ces temps post apocalyptiques, un vagabond (Kevin Kostner) y est enrôlé de force. Il réussit à déserter et se réfugie dans l’épave de la voiture d'un facteur. Pourchassé par Bethlehem, le vagabond adopte la casquette et endosse la profession du « postman » désormais squelette, et commence à distribuer les vieilles lettres récupérées dans la voiture, rendant par ce simple geste une bribe de courage et d’espoir aux mécontents condamnés au silence et à la peur, rétablissant même un service postal entre les communautés. Après des hésitations, Postman - c'est désormais son nom -, lève une armée et sort vainqueur de son combat contre Bethlehem, permettant ainsi aux Etats-Unis, car c’est de ce pays qu’il s’agit, de se relever.

Une histoire toute simple, proche du western mais sans indiens, avec les bons et les méchants. Un beau film épique, mais surtout un vent de fraîcheur qui illustre le fait que l’homme ne peut pas vivre sans espoir. Et par les temps qui courent, opportunistes à l’horizon bouché, il n’en faut pas plus pour me faire rêver.

Certains ont écrit que ce n’est pas le meilleur film de Kevin Kostner. Je n’en sais rien, et je suis peu sensible aux jugements des critiques censeurs. Mais une fois de plus le visage et les gestes d’éternel indécis qui caractérisent cet acteur sied parfaitement au personnage. Tout comme pour les livres, j’aime aborder les films avec un esprit vierge, et pour moi un film est bon à partir du moment où il me tient clouée à mon fauteuil. Ensuite, j’aime ou je n’aime pas. Et là, j'ai aimé.

Ce film est parfait pour une soirée pantouflarde.

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