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Déverser nos émotions sur une feuille de papier, dans un journal, renforce notre système immunitaire.

Tous ceux qui tiennent un journal savent que l’écriture apporte un soulagement. Tout d’abord, vu qu’on n’écrit pas comme on parle, c’est un moyen de faire le point. On est obligé de mettre de l’ordre dans ses idées, dans les évènements, de déterminer leurs degrés d’importance, de ne pas tricher avec la réalité, de distribuer les bons points et les fautes avec équité. Mais surtout cela permet de se décharger d’un trop plein d’émotions, de sentiments qui, sans cette échappatoire, continueraient à nous oppresser. Cependant, les bénéfices de l’écriture vont bien au-delà : selon la British Psychological Society, elle aide le système immunitaire à travailler de façon plus efficace.

 

Cette théorie a été mise en évidence par l’expérience suivante : sur un groupe de 36 personnes, on a demandé à la moitié des participants de raconter par écrit, sur une feuille de papier, la pire des expériences qu’ils aient jamais vécue, détaillant les sentiments qu’ils avaient éprouvés. A l’autre moitié, on a demandé d’écrire à propos de choses sans importances, comme par exemple comment ils passent leur temps libre. Pour cette rédaction, on leur a laissé 20 minutes pendant trois jours de suite.

 

Ensuite, les chercheurs ont effectué sur la peau de la partie supérieure des bras des participants de petites blessures.

 

Deux semaines plus tard, on a examiné la peau de tous les participants, et on a découvert que le groupe qui avait écrit à propos de ses expériences émotionnelles avait des blessures plus petites, ce qui signifiait qu’elles avaient guéri plus rapidement. Par contre, ceux dont les blessures guérissaient le plus lentement se trouvaient parmi ceux qui avaient le plus haut niveau de stress et de détresse psychologique.

« Ces découvertes, » a déclaré Suzanne Scott, de l’unité de Psychologie du King’s College de Londres, « impliquent le développement d’interventions brèves et faciles qui peuvent avoir des effets bénéfiques sur la guérison des blessures. La théorie, c’est qu’à long terme, il y a des bénéfices sur la santé. »

(Sources : BBC news)

 

Dans un journal intime, la première intention de celui qui le tient est de déverser ses émotions quelque part, non pas de les rendre publiques. Aussi, je me demande si l’effet bénéfique est le même si on raconte ses souffrances psychologiques sur un Joueb. Le contexte est totalement différent parce qu’on sait qu’on sera lu. Et, il est probable que, malgré soi, on soit influencé par le public qui vous lit, qui laisse des commentaires, qui dit qu’il vous comprend, qui vous fait des compliments, qui finit même par vous contacter directement. La spontanéité et la sincérité perdent, sans aucun doute, des plumes quelque part. Et, en plus, tout ce qu’on y écrit, tout ce qu’on risque un jour de détester, reste sur la Toile pendant des années.

 

Alors, pour un journal intime, pour alléger ses peines, ne faut-il pas mieux revenir au papier et au stylo, à un carnet, à un simple cahier, à un agenda personnel que l’on ferme avec un cadenas, à un objet palpable, à un compagnon de route que l’on conserve avec soin ?

 

Ecrit par ImpasseSud, le Lundi 8 Septembre 2003, 13:06 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires et Mises à jour :

babelutte
08-09-03 à 13:48

!

papier et gros crayons de couleurs !

écrire et puis...jeter!

l'important c'est de l'avoir écrit!
après
les choses (événements ; émotions;...) paraissent moins importantes!

 
ImpasseSud
08-09-03 à 14:27

Re: !

Très bien cette idée du crayon de couleur! J'imagine que ça défoule encore plus. J'en prends note.

 
Lucanus
10-09-03 à 22:25

Re: Re: !

"Ecrire c'est parler sans être interrompu" disait je ne sais plus qui. Si une personne a un besoin de s'extérioriser, écrire ou parler lui servira d'exutoire à certaines tensions qui s'estomperont ensuite. La personne retrouvant plus rapidement son harmonie interne, il n'est pas étonnant (j'oserais presque dire que c'est évident) que cela influera bénéfiquement sur sa santé.

Savoir qu'on est lu me semble revenir au même que de parler en s'adressant à quelqu'un (être écouté). La différence concernant le net c'est l'anonymat quant à la destination du message et . . . la surprise de la réponse (quand il y en a une !).