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Brésil : à Rio de Janeiro, 130.000 candidats en file sur 7 km pour devenir balayeurs.

Il faut presque être un athlète olympique pour avoir des chances de devenir balayeur à Rio. 130.000 personnes se sont présentées au concours pour l’engagement d’un nombre non précisé de « garì », comme on les appelle là-bas. Face à un tel enthousiasme pour le nettoyage de la ville, le maire, Cesar Maia a eu un malaise. Quand il est revenu à lui, il a pensé que le meilleur moyen pour faire une sélection c’était d’imposer aux candidats une série d’épreuves physiques qui n’ont rien à envier à un décathlon.

 

C’est ainsi que pour une place qui garantit un salaire de 180 Euros par mois, des milliers de candidats ont formé une file de 7 km de long devant le « sambodrome » de Rio pour s’inscrire au concours. On les a ensuite emmené dans les divers stades et gymnases de la ville, et sans tenir compte ni des ventres bedonnants ni des enfants au sein, on fait passer aux aspirants des épreuves plutôt dures : exercices abdominaux, gymkhanas chronométrés, courses d’obstacles avec éliminatoires sur 400 et 800 mètres. Les juges, des centaines d’employés municipaux le sifflet à la bouche et  le chronomètre à la main, ont commencé les éliminatoires qui, à la fin de cette semaine, renverront 124.000 personnes chez elles.

Les 6.000 vainqueurs devront affronter une deuxième sélection, où il faudra qu’ils démontrent leur habileté au balayage et au ramassage des ordures. L’épreuve ne durera pas moins de quatre heures. Le maire a promis que les vainqueurs seront tous assumés, même si à la mairie de Rio on reste muet sur leur nombre.

 

Devenir éboueur à Rio est avant tout une des rares occasions pour fuir la misère, mais c’est aussi la possibilité de travailler durant le fameux Carnaval, quand, après le passage de chaque école de samba, le public applaudit les équipes de balayeurs qui, vêtus de leurs combinaisons orange,  balaient en un temps record (mais aussi au rythme de samba) la piste pour le cortège allégorique suivant.

 

En attendant, vu que cette phase finale durera au moins un mois, cela permettra à la ville la plus touristique d’Amérique du sud un bon nettoyage de printemps.

(Sources : Il Nuovo)

 

En Europe, seuls les immigrés savent ce qu’est une file interminable. Mais chacun de nous sait quand même ce que c’est que de faire la queue pour quelque chose d’important, quelque chose qu’on ne peut ni laisser tomber ni renvoyer à plus tard. Alors, va savoir si cette histoire, la prochaine fois que nous serons dans une file d’attente, ne nous reviendra pas en mémoire, allégeant quelque peu notre exaspération.

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Vendredi 12 Septembre 2003, 09:53 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires et Mises à jour :

Gamin
13-09-03 à 17:01

C'est pour le moins étrange, mais c'est dans ce cas-là qu'on se rend compte que les Brésiliens feraient tout pour échapper à la misère, et c'est tout à leur honneur...

Je ne pense pas qu'une telle proposition attirerait autant de monde rien que sur la ville de Paris, par exemple ! :-)


 
ImpasseSud
13-09-03 à 17:45

Re:

Tu as raison. Trop souvent on entend dire, avec suffisance, que dans les pays chauds les gens sont paraisseux et qu'ils ne cherchent meme pas de travail. Mais, hélas, il est bien vrai qu'il n'y a pas beaucoup de travail et cette histoire vient démentir une "légende". Il n'en reste pas moins que le mode de sélection est plutot singulier. Je ne sais pas si beaucoup d'entre nous arriverait en finale :-)))

 
Gamin
13-09-03 à 17:51

Re: Re:

Je ne pense pas !! ;-)