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Exaspération et lassitude

Le  comportement flou de notre société m’exaspère de plus en plus. Tous ceux que chacun de nous, dans son for intérieur, classe parmi les bons ou parmi les méchants, tous ceux que nous aimons et tous ceux que nous détestons, tous ceux dont nous défendons les idées et tous ceux qui nous dégoûtent, se comportent de la même façon. Ils répètent journellement, sans cesse, à l’infini, ce que, par lassitude, je finis par appeler des « salades », même si le contenu ou la sens de ce qu’ils disent est hautement significatif. Après avoir lu la dernière interview que le fameux Noam Chomsky a accordé au journal  canadien, Toronto Star : « Reasons to fear U.S. » (Les raisons d’avoir peur des USA), j’ai tout à coup pris une conscience aigue du sentiment de lassitude infinie que j’éprouve face à toute cette platitude.

 

Pour ceux qui ne pourront pas (ou n’auront pas envie de) le lire, il s’agit de la énième énumération historique de ce que nous savons tous : la montée de l’impérialisme américain avec tous les coup fourrés à droite et à gauche et en sous-main, le 11 septembre, la somme infinie des déclarations de Bush et de son administration, le conditionnement des médias, l’axe du mal, la croisade des USA contre le terrorisme international et les chantages auprès des pays « faibles », la guerre contre l’Afghanistan, les mensonges et les malversations à l’infini, la guerre contre l’Iraq, etc…

 

Tout d’abord attirée par le titre, j’ai cependant failli « tourner la page » dès les premières lignes. Comment peut-on, quand tout le monde la connaît par cœur, répéter à l’infini cette table de multiplication ? Comment peut-on, quand on est professeur universitaire croire qu’on aura encore un impact positif quelconque en répétant indéfiniment la même chose ? Néanmoins, chez moi il aura eu un impact : il est probable que je cesserai de lire ce qu’il écrit s'il ne change pas de refrain.

 

S’il est clair que le but de l’administration Bush et de tous ceux qui pensent comme lui est de convaincre le monde entier que la méthode-USA est l’unique solution possible contre un monde de « méchants », alors quel est le but de ceux qui pensent différemment mais qui, eux aussi, répètent la même chose à longueur de journée, dans une version modifiée où les rôles de bons et de méchants sont redistribués, mais où tout s'en tient là ? Nous le savons tous désormais que les USA font peur, qu’ils sont disposés à ne pas s’écarter d’un millimètre de la ligne de gestion du monde qu’ils se sont fixée, et qu’ils n’ont même plus le moindre scrupule à étaler leur corruption morale au grand jour.

 

Cependant, dans l’article de Noam Chomsky, il y a une phrase intéressante, la dernière :

The people who are best placed to relieve those fears, and to lead the way to a more hopeful and constructive future, are the people of the United States, who can shape the future”.

(Le peuple le mieux placé pour alléger cette peur et nous porter sur la voie d’un avenir constructif et plein d’espoir est le peuple des Etats-Unis car peut modeler  le futur.

 

Alors, quand commencera-t-il à se réveiller, ce peuple, à balayer devant sa porte, à faire le ménage chez lui ? Et nous, pourquoi devons-nous continuer à trouver génial le moindre discours ou la moindre phrase de Noam Chomsky ? Est-ce nous qu’il doit convaincre ? Personnellement qu’on me répète à longueur de journée que les habitants des USA continuent à être menés par le bout du nez ou que Johnny Deep s’installe en France parce qu’aux USA la liberté d’expression n’existe plus n’apporte aucun soulagement au malaise que j’éprouve, je n’en retire aucun plaisir, et surtout, ça ne change absolument rien à ce monde tel qu’il est.

 

Ici, en Europe, si les alter mondialistes s’agitent d’un côté - et heureusement qu’ils sont là autrement on pourrait se croire au pays de la belle au bois dormant - la gauche est complètement à terre, partout, avec ses discours vides, contradictoires, fait exclusivement de critiques aux gouvernements en cours, ses absences dans les moments clefs (l’hécatombe des personnes âgées), ses luttes intestines, son incapacité de voir la réalité telle qu’elle est et dans son ensemble, le nez exclusivement fixé sur les syndicats et les droits acquis, raisonnant encore comme au temps de Krasucki. N’allez surtout pas lire ce que je n’ai pas écrit. Je ne nie absolument pas l’importance des syndicats et des droits acquis, mais dans tous ce que dit ou fait la gauche d’aujourd’hui, il n’y a aucune autocritique sérieuse, aucune recherche profonde sur les causes de son échec, aucune volonté réelle de remédier aux erreurs passées, mais  surtout, et c’est là le drame, aucune conscience de l’urgence d’une ou de plusieurs solutions, de l’urgence d’une contre-attaque. Ne serait-il pas temps de comprendre que la seule critique des gens au pouvoir ne mène nulle part, et que les luttes syndicales avec des grèves à tout bout de champ sont sans résultats auprès d’un capital et d’une droite qui s’en moque, devions-nous tous rester sans emploi ou mourir (comme les vieux), mais ne font que démoraliser encore plus ceux qui, par inclination ou conviction, votent habituellement à gauche… et qui finissent, par lassitude ou manque d’alternative par voter pour la droite ? Si la gauche ne change pas, ils continueront à le faire, en désespoir de cause. J’en veux pour preuve la conduite hautement immorale de l’actuel président de l’Union Européenne, Silvio Berlusconi. Et pourtant, en Italie, un récent sondage le donne encore vainqueur malgré toutes ses gaffes, les scandales, les lois de commodité personnelle qu’il a fait voter, la main mise sur tous les médias télévisés, les attaques à la magistrature et aux institutions, la dissipation du patrimoine public, les amnisties en tous genres pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’état, etc… Quand on sait que l’Italie a eu pendant des années le plus fort parti communiste de l’Europe occidental avec 33 % des voix aux élections, sans parler d’un fort parti socialiste, cela donne à réfléchir. Tous ces gens-là ont-ils vraiment changé de bord ? Comment se fait-il qu’ils préfèrent mettre leur avenir dans les mains d’un marchand de soupe ? Institutionnaliser la fraude, les combines et les absences de scrupules signifie attirer à soi les indécis, les petits qui pensent qu’ils peuvent y gagner quelque chose à défaut de pourvoir défendre leurs droits. Vous me direz que cela se passe en Italie. Mais le linge des autres pays est-il vraiment plus propre ? La France nage-t-elle dans une période de bonheur ou bien commence-t-elle à trouver un peu lourds les 82 % à la droite des élections de 2002 ? L’Allemagne, Le Portugal, la Hollande, l’Autriche nagent-ils dans l’euphorie ? En attendant que les choses s’arrangent, que ceux en qui ils croient relèvent la têtes, une bonne partie des électeurs (habituellement de gauche) sont prêts à tout supporter, comme un moindre de mal. Mais décevant pour décevant ils ne voteront pas pour les clowns de la gauche, des gens qui ne sont jamais d’accord sur rien ou professent des théories des années 50. Comment se fait-il que la gauche de toute l’Europe ne comprenne pas une vérité aussi simple ? Pour se délivrer de la botte américaine, il y urgence d’agir dans le monde entier, cela ne fait aucun doute, mais il y une urgence encore plus urgente chez nous car seul l’Occident peut contrer ou soigner l’Occident.

 

Le désir qui court sur le Net en ce moment et que l’on peut retrouver dans de nombreux blogs, (aussi bien en français, en anglais qu’en italien), c’est un désir de catastrophe, d’apocalypse, qui porterait finalement à la rupture de cette spirale sans fin qui mène le monde occidental au désespoir et à la ruine, niant même toute espérance dans un futur meilleur. L’opinion qui circule c’est que si une catastrophe se produisait, finalement les gens se réveilleraient.

 

Moi, je voudrais tellement qu’ils se réveillent avant. La réponse toujours plus massive aux différentes mobilisations mondiales met en évidence une nouvelle caractéristique de notre époque : la montée des individus qui refusent de suivre la masse sans donner leur avis (chacun à sa manière et suivant ses possibilités), c’est-à-dire la montée des individus pensants, qui, sans qu’ils appartiennent obligatoirement à un parti ou à un syndicat, sont capables, en leur âme et conscience et sans tenir compte des diktats, de faire la différence entre le juste et l’injuste, et de faire un discernement entre l’importance d’une cause et l’intromission dans la vie privée. Notre époque est celle des hommes de bonne volonté qui commencent à relever la tête un peu partout. Et pour ma part, dans la conjoncture actuelle, je suis de plus en plus convaincue que les changements ne peuvent se produire, non plus à partir des foules que l’on hypnotise avec une langage de propagande (le niveau moyen d’instruction est supérieur à celui d’il y a trente ou quarante ans), mais à partir d’une éthique dans les comportements personnels qui finira, comme c’est déjà le cas ici et là, par faire boule de neige, commençant à former des foules dont chaque individu est convaincu de sa propre démarche, dans la rue mais aussi dans la vie de tous les jours. 

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Lundi 15 Septembre 2003, 14:49 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires et Mises à jour :

Omar le sans emploi
16-09-03 à 09:34

re: exaspération et lassitude

Etant passé moi-même par le cycle de l'exaspération, de la lassitude et de la solitude, j'en suis venu à me poser les question d'une toute autre manière.

Pourquoi une présentation des faits et des options d'actions toujours manichéenne (dans 80% des cas)? Y a-t-il les bons d'un coté et les méchants de l'autre?

Qu'est-ce que la société? N'est-ce pas vous, moi et tout les autres? Notre société n'est-elle pas un ensemble virtualisé d'individus?

Noam chomsky ne fait-il pas parti des nombreuses personnes qui occupent le terrain idéologique de l'opposition, comme pour mieux la guider et suggérer comment il faut mener cette opposition? Serait-ce qu'une tactique subtile? Qui sait?

La lassitude et l'exaspération sont voulues, car ainsi on abandonne le champs de bataille. La désinformation n'est pas que l'occultation et la manipulation de données mais aussi le trop plein qui donne le tournis et empêche de voir clair, au point ou l'on s'en remêt à des autorités supposées éclairées pour gérer notre destin.

Concrètement, depuis toujours, la guerre est le moyen d'action privilégié et les conflits ont toujours existés. Seulement, avant internet, le téléphone et la télé par satellite, il était encore possible de faire illusion en isolant des peuples entiers, en les coupant de la réalité. D'oû cette impression que le monde va mal, que tout va de mal en pis, alors que c'est ainsi depuis toujours. Il suffit juste de consulter la bible, la thora ou le coran pour voir que les massacres sont l'activité préférée du genre humain, honte à nous.

Un petit exemple, le génocide rwandais a-t-il changé quoi que ce soit dans nos trains de vies? Plus près de chez nous la guerre civile en algérie et ses 100000 morts et ses dizaines de milliers de disparus sont-ils une chose réelle ou une vue de l'esprit. Si c'est réel, c'est dramatique et cela méritait une autre couverture médiatique eu égard au fait que ce fut une colonie de la France pendant 132 ans et qu'il existe en métropole une forte communauté d'origine Algérienne. On peut reproduire les exemples, les multiplier, à quoi bon?

Nous somme conditionnés pour vivre avec la sélection élitiste et la compétition, si nous acceptons cette première violence, comment pouvons nous nous plaindre lorsque nous somme exclus de la sélection?

Si nous élevons nos enfants dans ce sens, il finiront par se retourner contre nous, a notre plus grand désarroi. Les vraies révolutions ne peuvent se faire que dans les esprits, à l'école. C'est juste mon point de vue, personne n'est obligé de souscrire...

Omar - O.Rabhi@wanadoo.fr




 
ImpasseSud
16-09-03 à 16:44

Re: re: exaspération et lassitude

Je crois que ton point de vue ne s'éloigne pas beaucoup du mien, vu que dans ce chaos, je prône la reprise en charge personnelle de chaque individu, avec des opinions personnelles, des jugements personnels, des évaluations personnelles, un comportement réfléchi et non pas de mouton de Panurge. Et ceci, ici en Europe, sans pour autant se désintéresser de ce qui se passe dans le monde, mais pour essayer de reprendre en main les rênes de notre vie, sans plus se laisser influencer ou décourager par les "salades" des médias.
Pour ma part, je regarde de moins en moins les JT, je leur préfère de loin la presse écrite qu'il faut faire l'effort de lire, et ne vous remplit pas la tête à notre insu comme le fait la télévision.

Je crois que si Noam Chomsky avait dit plus rapidement sa dernière phrase, j'aurais été moins indisposée, moins découragée.... Ce qui me ramène à mon discours sur l'opposition. Elle n'est  même pas capable de construire ses discours, ses écrits, elle n'est pas capable de mettre de l'ordre dans ses idées. Et c'est là la raison de son impuissance,

Tu parles de mémoire et en fait, sans mémoire, on ne peut pas être autonome ni responsable.  Attention, je ne suis pas en train de dire que nous sommes responsables des méfaits de nos ancêtres. Seulement nous sommes de la même espèce, donc la mémoire peut peut-être nous aider à ne pas retomber dans les mêmes erreurs.

Quant à l'école, je suis moi aussi persuadée qu'il y a bien des choses à changer, comme le nivellement par le bas, les "sélections précoces" qui finissent par faire des frustrés, et le "favoritisme" dont ne peuvent jouir que les classes aisées.

Merci d'être passé pour donner ton avis.


 
ImpasseSud
16-09-03 à 20:42

Mais quelque chose est en train de bouger!

Enfin, ces jours-ci quelque chose a changé à Cancun. La conférence du Wto s'est bloquée sur la question de l'agriculture parce que finalement les pays du sud du monde ont réussi à se mettre d'accord pour dire "non" au trust USA-UE.
Il ne reste plus qu'à attendre la suite.

 
Lucanus
16-09-03 à 23:43

Lassitude

Exaspération et lassitude, ce titre convient parfaitement pour décrire l'état d'esprit dans lequel je suis également.

Je tente un commentaire à ton article que je trouve par ailleurs excellent mais le coeur n'y est pas car je ne crois plus à cette prise de conscience collective dont tu fais allusion. La stupidité des peuples, le pouvoir de l'argent, la main mise des médias sur l'opinion publique entre autre sont, à mon avis, des vecteurs trop puissants pour inverser la tendance.

Tous les peuples sont trompés à commencer par nous, les plus évolués. La démocratie est devenue une foutaise. Tant que nos élus n'auront pas de compte à rendre de leur bilan en cours de mandat, tant que nos élus n'auront pas l'obligation de suivre (avec bilan) leur programme avec lequel ils ont été portés au pouvoir, tant que les médias seront aux mains du pouvoir, tant que les élus gagneront les élections avec l'aide du pouvoir de l'argent, tant que l'argent et le profit régneront en maîtres, RIEN NE CHANGERA.

Nous sommes de plus en plus condamnés à évoluer dans une jungle, chacun pour soi mais il est possible de donner son avis en gage de liberté qui demeure virtuelle car tout le monde s'en fiche. Les pays ont leurs lois et coutumes mais la voie est tracée, identique pour tous, par l'OMC, le FMI, l'OCDE et derrière tout cela les Etats-Unis et la Chine qu'on oublie trop souvent car elle est la source de par sa politique dictatoriale pseudo communiste, de la désorganisation du travail en Europe particulièrement. Seul bémol à cette grande épopée moderne, les troublions arabes qui pourraient éventuellement disjoncter.

Je suis fatigué de perdre mon temps avec une utopique lutte en tentant de faire prendre conscience à d'autres qu'ils se trompent. Je ne digère pas les récentes erreurs de stratégie du principal syndicat d'enseignants, je ne comprends pas que des copains se laissent berner par le discours de la droite (je pense à ce que tu écris lorsque tu parles de Berlusconi et des italiens qui en redemandent !), tout comme je suis effondré de voir la gauche incapable de se reconstituer sur de vraies bases de gauche. Il n'y aurait donc plus aucune alternative à la politique néo libérale ? Les alter mondialistes seraient-ils le seul espoir ? Cancun n'a accouché que d'une souris car je crains fort, malheureusement, que ce qui pourrait être considéré comme une perspective pour les pays pauvres ne se retourne contre eux.

Je crois aujourd'hui que la pêche à la ligne est un loisir plus sain que d'être des heures planté devant son écran et son clavier à tenter de refaire le monde.


 
ImpasseSud
17-09-03 à 15:07

Re: Lassitude

Lucanus, je pense que d'aller à la pêche à la ligne est une occupation tout à fait passionnante pour ceux qui aiment ça :-))), et elle n'est absolument pas incompatible avec le fait d'essayer de changer notre société.

>Je ne crois plus à cette prise de conscience collective dont tu fais allusion.

Dans ce que j'ai écrit, je n'ai pas fait allusion à une prise de conscience collective, mais, bien au contraire, à une prise de conscience individuelle (qui à mon avis est bien plus importante, bien plus valable, bien plus profonde), qui ensuite fera peut-être boule de neige.

En ce qui concerne Cancun, le "non" des pays du sud du monde à notre monde occidental est une première. L'accord de 21 pays entre eux pour dire ce "non" est une autre première. Si tu lis les interview faites à certains ministres des 21, comme le ministre brésilien ou le ministre de l'Ile Maurice, on sent très bien chez eux qu'ils sont conscients du risque qu'ils courent, mais d'un autre coté, ils sont heureux d'avoir réussi à résister aux pressions et au chantages exercés sur eux par les USA et l'UE. N'ayant pas grand chose à perdre dans un monde dont ils ont toujours été les perdants, ils voient peut-être finalement une possibilité de s'en sortir. Des pays comme l'Inde, le Brésil, l'Afrique du sud et la Turquie sont déjà des pays qui ont un certain poids sur le plan international.


 
Lucanus
17-09-03 à 20:27

Re: Re: Lassitude

J'ai horreur de la pêche à la ligne, quant à la prise de conscience que je souhaite collective, elle passe obligatoirement par une prise de conscience individuelle ; la collectivité étant constituée en premier lieu d'individualité. Il ne s'agit pas de collectivisme mais je peux comprendre ton explication de retour.

D'accord pour dire comme toi qu'à Cancun il s'est passé quelque chose de nouveau et peut-être encourageant pour l'avenir mais je crains malheureusement comme beaucoup d'observateurs, que cet épisode sera sans grande suite car les pays riches trouveront les moyens d'écraser une fois encore tout espoir de changer le monde d'autant que les raisons des pays pauvres à se regrouper sont différentes. Pour ne parler que du Brésil, Lula, après de belles promesses, est contraint ou a choisi de faire passer des mesures impopulaires dont avait souhaitées son prédécesseur Cardoso sans avoir osé passer à l'acte.