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« Le diable s’habille en Prada », David Frankel, 2006

Dans le fabuleux monde de la mode, Miranda Prestley (Meryl Streep) est un mythe absolu. Elégante et impérieuse comme personne, elle dirige la revue patinée la plus vendue et la plus prestigieuse du monde. Quand Andrea (Andy) Sachs (Anne Hathaway), vingt-trois ans, un diplôme universitaire en poche, une acceptation à la faculté de droit de Stanford et le rêve de devenir journaliste en tête, accepte, bien que le monde de la mode ne l’intéresse pas, de travailler pour elle dans l’espoir d’acquérir les références qui lui ouvriront les portes des grands journaux newyorkais, elle ne se rend pas compte qu’elle vient de signer un pacte avec le diable.

 
Parce que, derrière un aspect impeccable, Miranda est une garce. « Mais quelle merveilleuse garce ! De celles que les assistantes du monde entier aimeront haïr. Un Hitler en jupons Valentino qui vous balance son manteau quand elle déboule le matin, massacre votre prénom, vous taille à merci et vous somme de dénicher le prochain manuscrit de Harry Potter pas encore publié. Et avec ça, estimez-vous heureuse ! Bref, si vous jugiez obsolète la théorie marxiste de l'aliénation au travail, cette diablesse de Meryl Streep vous la réactualisera en deux regards, trois remarques. » (Le Point)

Parce qu’Andy, prête à tout accepter pendant un an pour arriver là où elle veut, ne sait pas encore qu’il y a mille et une façons de manipuler les gens sans qu’ils s’en rendent compte ; ne sait pas encore qu’il suffit souvent qu'on vous fasse croire qu’« un million de personnes voudraient être à votre place » et que vous n'avez « pas d’autre choix » que de faire ce qu'on vous demande, pour corrompre vos intentions les plus fermes. Un cocktail de leitmotive qui deviennent irrésistibles s’ils vous procurent un consensus, l’approche du luxe et la proximité des VIP. Prise par ce défi permanent qui flatte son ego, Andy cède. Mais le coup qui frappe Nigel, son meilleur ami dans la place, et les sourdes machinations pour le pouvoir au sommet finissent par lui ouvrir les yeux…..

 


Inconditionnelle de Meryl Streep, je le suis encore plus qu’avant. Quelle grande actrice ! Quant à Anne Hathaway, ce rôle d'une grande fraîcheur lui sied parfaitement. Un film léger, idéal pour un dimanche après-midi ou une soirée tranquille. Mais aussi une foule de questions, tellement actuelles à l'ère de l'enfer des call centers et des cerveaux lavés à la précarité mal payée : quel est le prix à payer pour devenir quelqu’un ? Faut-il accepter de mettre à risque sa vie privée, une relation amoureuse qui compte, les grands principes auxquels on croit ?

 

A voir, pour le simple plaisir et par tous les temps !

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Dimanche 25 Mai 2008, 15:44 dans la rubrique "J'ai vu".