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De Luca Erri, « Montedidio », (2001)
--> Prix Femina Etranger 2002

Cela ne se passe pas à Jérusalem, mais à Naples. Montedidio, une colline de tuf habitée depuis des millénaires, stratifiée avec des os et de la cendre volcanique, est la protagoniste au nom solennel et abusif. Dans ce quartier bouillonne la vie d’une foule dense où même les morts ne restent pas tranquilles.

Afin d’apprendre l’italien, un jeune napolitain de treize ans qui ne parle que le dialecte en trace la chronique douce-amère de l’après-guerre, tout en s’initiant au travail et à l’ammour, celui avec deux m. En secret, il s’entraîne à faire voler un objet de bois magique. Pour son nouvel ami, un vieux cordonnier juif surgi de l’est de l’Europe, une prophétie est arrivée à échéance, sous l’aspect d’un battement d’ailes. Du haut d’un de ses toits, le coup de minuit du 31 décembre explose comme un cratère, libère les vols, et élargit les précipices. 

 

Une véritable bouffée d’air frais, de sentiments au naturel, un regard sur la vie des napolitains des années 50.

 

J’ai eu la chance de pouvoir lire ce livre dans sa version originale, dans un italien mêlé aux expressions dialectales et aux tournures typiques pleines de saveur qui caractérisent les Napolitains. En France, j’espère que sa traduction n’a pas tronqué son âme…. Traduttore, tradittore... dit le proverbe. Tant pis, il faut se lancer, bien calé dans un fauteuil.

 

Ce que j’aime beaucoup chez Erri De Luca, c’est la cadence de son écriture. Il s’agit souvent d’une véritable mélodie. On y vit un moment de pause où les sons sont tout aussi importants que les récits, tous très originaux. « Trois Chevaux », d’un autre genre, est encore plus poétique.

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Samedi 27 Septembre 2003, 13:45 dans la rubrique "J'ai lu".

Commentaires et Mises à jour :

Incognito
27-09-03 à 17:01

"...Maria reste immobile, accoudée, elle ne se retourne pas. Voilà que minuit s'est dépêché d'arriver, Naples s'embrase, tire, casse, jette des objets dans la rue, on ne peut entendre aucune voix, c'est tout un déchaînement de force qui veut lancer en l'air, à terre, contre les murs..." extrait d'un recueil de textes,"le gout de Naples"

Pour te donner un avant-goût d'une traduction en français.

Erri de Luca est l'un des auteurs des plus intéressants, est-ce que tu avais vu un extrait de son interview sur le site d'arte. Parce qu'il apparaît simplement, comme un homme proche de la terre, vivant presque comme un moine, de livres, de pain et de vin. Sa vie, est elle aussi un roman. Et je ne sais pas pourquoi, mais il me fait penser à Pasolini, peut-être par son amour des gens.

alex

 
ImpasseSud
27-09-03 à 19:06

Re:

Incognito, es-tu l'Alex que je connais et à qui je dois une réponse? Honte à moi !

Merci pour ton petit bout de version française. Mais la musique de l'italien, et surtout l’accent napolitain, manquent. L'italien est une langue "onomatopéique" (quel mot horrible!) et toutes les traductions perdent quelque chose en route. Mais je suppose qu’il en est de même pour toutes les langues, quelles qu’elles soient. Chaque pays met une âme spécifique dans ses mots qui ne passe pas facilement à travers une traduction.

En effet, j’avais lu l’interview à Erri de Luca sur le site d’Arte. Cependant, meme s'ils ont des similitudes pour leurs points de vue de gauche, j’ai du mal à le comparer à Pasolini qui est beaucoup plus dur, plus amer. Tu le connais beaucoup mieux que moi, mais il me semble que chez Erri de Luca, il y a un fond de douceur et de sagesse inconnu à Pasolini.

 


 
Incognito
28-09-03 à 09:16

Re: Re:

Oui, on dirait bien que c'est l'Alex que tu connais.
Et je suis d'accord avec toi pour ce qui est des traductions, nous en avions déja fait l'expérience avec "Ragazzi di vita". Il faudrait que je le lise en italien, mais souvent par manque de vocabulaire, je suis stoppée dans les envolées lyriques.

Tu as raison aussi, d'une certaine manière pour Pasolini, il est plus amer, mais ce sentiment est venu peu à peu, par désillusion, par dépit, parce que trop idéaliste et utopiste. et il existait chez lui un véritable amour des gens, mais ce qui l'a rendu amer, c'est je crois toutes les attaques dont il a été l'objet, les changements irrémédiables que subissaient la société italienne...
Et le rapprochement entre les deux est sans doute personnel, mais je ne sais pas quand j'ai lu trois chevaux, j'ai pensé à Pasolini, et quand j'ai vu cette interview, j'ai pensé à lui aussi. (Mais bon, peut-être que ça vire à l'obsession pour Pasolini).

Le débat n'est pas là, d'ailleurs. Mais j'ai hâte de lire les autres, surtout celui-là.


Alex

 
weinmann
01-10-03 à 16:15

Re: Re: Re:

Le cose sono strane... Sto per comminciare à leggere questa storia...

OUf! J'ai beaucoup perdu de mon italien moi!


 
ImpasseSud
01-10-03 à 16:26

Re: Re: Re: Re:

Allora coraggio!
Et surtout, laisse-toi prendre par la fraîcheur du récit! :-)

 
Incognito
19-05-05 à 16:23

Re: Re: Re: Re: Re:

Salut je vais être franche, je ne vois pas ou est la beauté dans se livre `!!!!<br />Moi je n'ai pas du tout aimé ce livre. Il y a de la pédophilie et je trouve que tous le livre est basé sur l'incertitude. Vu que j'ai eu lu énormément de livre je me permet de critiquer ce livre et cet auteur mais moi je n'ai pas du tous apprécier... Alors si qqn doit livre ce livre je lui souihaite bien du courrage et accroche toi mon vieux tu n'es pas encore arrivé à la fin<br />

 
ImpasseSud
19-05-05 à 16:55

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Je peux bien comprendre que ce livre ne t'ait pas plu, car nous n'avons pas tous les mêmes goûts. Mais si tu n'y as vu que de la pédophilie, je ne sais vraiment pas quoi te dire si ce n'est que tu es vraiment passée à côté de l'essentiel. Bon, moi je l'ai lu dans la version originale, en italien mélangé au dialecte napolitain. Pour en saisir la poésie, peut-être faut-il avoir une certaine connaissance de la société napolitaine.