Toutes les fables qui se terminent par « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » le sous-entendent depuis toujours. Mais des chercheurs anglais, qui probablement voulaient en avoir le cœur net, s’en sont occupé pendant une dizaine d’année, et ils sont arrivés à la conclusion que les couples, tout comme certaines piles, durent plus longtemps.
Le taux de mortalité augmente avec la solitude, déjà à trente ou quarante ans. Le « single », nouvelle étoile polaire du firmament humain, court autant de risques qu’un gros fumeur, même quand il ne fume pas. A vrai dire, s’il est de sexe mâle, le risque est double. C’est ainsi que le mythe du célibataire autosuffisant, de celui qui a tout le loisir de se dédier aux plaisirs et à la carrière sans l'entrave d’une partenaire avec des enfants en bas âge s’écroule. Les causes de l’usure précoce se résument à cette constatation : la qualité de leur vie est désastreuse, car, en réalité, sans une personne à prendre à la gorge amoureusement chaque jour, on se perd et on s’intoxique.
La recherche de stabilité affective de chaque individu n’est donc pas seulement le résultat d’un conditionnement social, elle a un rapport direct avec l’instinct de conservation. Ceux qui vivent à deux vivent plus longtemps, peut-être avec moins de pics émotifs, mais peut-être, justement, à cause de cela.
Alors aux "singles" impénitents, il ne reste plus qu’à se consoler en se disant qu’un mariage ou une union libre ne sont pas toujours une affaire. Tout le monde connaît la petite histoire de la députée travailliste anglaise qui, lors d’une séance au Parlement cria à Churchill : « Si j’étais votre femme, je vous servirais une tasse de thé empoisonné ». Ce à quoi notre brave homme (grr… c’était assurément une personne détestable) répondit : « Et moi, si j’étais votre mari, je la boirais ».
(Sources : La Stampa)
Mot-clef : Société
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Chez Maupassant c'est plus visible, sans aucun doute, mais j'avoue que même aujourd'hui un grand nombre de célibataires endurcis me fait une peine énorme. S'ils n'ont pas découvert, s'ils ne se sont pas construit une autre raison de vivre (et il y en a tant!) autre que la carrière, tu les vois soit restant dans leurs coins soit courant après toutes les aventures comme d'éternels adolescents, et dans toutes leurs conversations tu retrouves, avec ostentation, bien enveloppée et même sarcarstique, l'éloge du célibat... pour qu'on puisse ne pas en douter. C'est lamentable. Pour la plupart il s'agit tout simplement de la peur de s'engager. ll se peut qu'ils n'aient pas encore rencontré la/le partenaire qui leur semble idéal, mais quel rapport de couple (même presque idéal) ne demande pas des concessions? Tout comme pour le divorce. Et ici que personne ne pense que je suis en train d'émettre un jugement, car je suis incontestablement pour le droit au divorce. Mais aujourd'hui on divorce pour un rien, les trois-quarts du temps parce qu'on ne veut pas se rendre à l'évidence qu'une vie de couple n'est pas égale à la somme de deux vies de célibataires provisoirement sous le même toit. Des concessions réciproques sont indispensables... et quand il y a des enfants.... c'est encore plus impératif... sans qu'on en ressorte obligatoirement traumatisé, annihilé, psycholiquement maltraité ou que sais-je encore....
C'est ce que disait l'article du quotidien anglais Independent dont s'est inspiré le journaliste de La Stampa.....
Le couple
""« Si j’étais votre femme, je vous servirais une tasse de thé empoisonné ». Ce à quoi notre brave homme (grr… c’était assurément une personne détestable) répondit : « Et moi, si j’étais votre mari, je la boirais ».""
Cette phrase m'a bien fait rire, vue le double sens qui fait réfléchir, retardant l'effet.
Pour ce qui est du couple, je vais vous faire une confidence: le nôtre s'est soudé depuis plus de trois décennies et il devient de plus en plus fort. Toutes les concessions se font dans les premières années et le "cap" des incertitudes étant passé, la suite est une succession d'épanouissements dans des domaines communs, mais aussi dans le respect de chaque identité, donc dans la confiance. Chaqu'un garde une certaine liberté sans avoir à rendre compte des faits et gestes, ce qui donne un souffle d'évasion nécessaire au fonctionnement du couple. Les projets, ensuite, sont une apothéose de réussites car la vision et le ressenti de chaque chose est reçu avec amour et fait partie d'une approche différente qui aide à la réussite de ces projets.
Il n'y a pas de code du couple, il y a simplement amour réciproque ou non.
Re: Le couple
Re: Re: Re: Re: Re: effectivement
> ostentation, bien enveloppée et même sarcarstique,
> l'éloge du célibat...
Tu t'attends peut-être à ce qu'ils te disent: "En fait, j'ai une vie de con"?
Il y a très peu de buts dans la vie qui soient incompatibles avec le couple (Si on a une passion qui dévore vraiment du temps, il suffit de choisir un conjoint ayant la même passion que soi): Donc soit tu revendiques ton célibat comme un choix, soit tu es un loser. (ou un immature lamentable, pour reprendre tes propos)
C'est un peu comme une femme au foyer. Elle est obligée de se déclarer ravie de s'occuper de ses enfants, pour éviter l'étiquette de la mère indigne.
Re: Re: Re: Re: Re: Re: effectivement
En ce qui concerne la femme au foyer, je ne serais pas aussi catégorique que toi. Voilà un beau sujet de discussion car il y a des femmes qui sont tout à fait contentes de rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants, bien que... par les temps qui courent, on regarde un peu de haut ce genre de choix, comme s'il s'agissait d'un pis-aller, d'une incapacité à faire quelque chose de mieux. En fait, ce que les femmes au foyer supportent mal c'est le peu de considération dans lesquelles on les tient, le fait qu'on prenne leur "emploi à plein temps" (et de combien d'heures!!!) comme un dû, comme une normalité ou comme un moyen pour se décharger de la famille, comptant comme négligeables leurs propres aspirations, leurs hobbies, les amis/es qu'elles se font, leur désir/besoin de société.
Quant à l'étiquette de mère indigne.... Il me semble qu'on ne l'utilise plus beaucoup en dehors d'un contexte de plaisanterie ou dans les cas vraiment dramatiques.... Et puis, toutes les mères sont un peu indignes un jour ou l'autre, compte tenu du fait que ce sont des êtres humains comme les autres et que d'élever des enfants est le métier le plus difficile qui soit! :-))))
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: effectivement
Disons que, lorsque l'on est célibataire, il est courant de s'entendre dire que l'on devrait sortir de cet état.
> il y a des femmes qui sont tout à fait contentes de rester à la maison
Sans doute, mais ce n'est ni ce que je disais, ni son contraire.
effectivement