Comme par hasard, alors que comme dans de nombreux pays d’Europe la droite au pouvoir projette de baisser les impôts, - (avec la loi qu’il vient de faire voter Berlusconi économisera, sur ses propres impôts, la modeste somme de 780.000 Euro par an. Et « vos » riches ?) - , en Italie un groupe de sociologues a lancé un sondage à propos de la vitalité restante des Dix Commandements dictés à Moïse sur le Mont Sinaï. A part le fait que dans ce pays catholique par tradition il n’y ait pas grand monde qui soit capable de les énoncer, la liste citée est souvent sens dessus dessous, renvoyant à la fin les commandements qui parlent de Dieu. En plus, on découvre avec surprise un tas de commandements inédits, comme, entre autres,

-          Défends toujours la paix,

-          Ne sois pas raciste avec ceux qui sont différents de toi,

-          Respecte l’enfance, la nature et les animaux,

-          Ne fais pas de distinction entre l’homme et la femme,

-          N'utilise pas la science pour modifier l’homme,

-          Ne cours pas après le dieu-argent,

-          Sois honnête et paie tes impôts, ...

tellement justes et politiquement corrects qu’on croirait qu’ils ont été écrits par un paladin de la gauche.

Certains auront sans doute voulu les mettre au goût du jour, de bonne foi. Mais au fond, peu importe puisque par la suite, il y a un peu plus de deux mille ans, un personnage célèbre qui, entre autres, avait l’esprit de synthèse, avait déjà résumé les Dix Commandements par un simple : « Aimez les autres comme vous-même ». A vrai dire, par les temps qui courent, on devrait encore raccourcir cette phrase et ne laisser que le « Aime-toi toi-même », parce que le paradoxe de la modernité, c’est qu’à l'augmentation de l’égoïsme s’est ajoutée l’incapacité de se vouloir vraiment du bien, qui pousse les gens à décharger leur amertume existentielle sur les autres.  « Aime-toi toi-même » pourrait finalement remplacer les complexes de culpabilité par un sens de la responsabilité, et à ce moment-là, « aimer son prochain » ne serait plus qu’une bagatelle.

(Sources : La Stampa)

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