Les chanceux, ceux qui habitent près du Pôle Nord, au Canada, en Scandinavie, ou dans l'île de Hokkaido au Japon, etc… peuvent les observer depuis un peu plus d’une semaine, et il y en aura probablement d’autres pendant une quinzaine de jours. Toutefois, la plupart d’entre nous devra se contenter des magnifiques photos que l’on peut trouver sur les livres spécialisés ou sur la Toile. Désormais, les aurores boréales n’ont plus rien de mystérieux. On est bien loin de Pline qui les décrivait comme une manifestation de la colère des dieux, ou comme le Moyen Age qui les prenait comme l’annonce d’un évènement funeste. A vrai dire, il n’est même pas nécessaire de remonter aussi loin. Au début du XXe siècle, la croyance populaire ne voyait toujours pas d'un bon oeil ces phénomènes célestes.

En fait, les connaissances des scientifiques ne s’approchent de la réalité que depuis qu’on envoie des sondes dans l’espace. On a ainsi découvert qu'au cours des éruptions solaires d’une grande ampleur il y a propulsion d'un jet massif de particules ionisées qui sont véhiculées par un vent solaire qui « voyage » à plus de 2000kms/seconde. En arrivant dans la magnétosphère, les particules déclanchent des tempêtes magnétiques durant lesquelles certaines d'entre elles sont injectées vers les zones polaires de la Terre, causant les aurores boréales au Pôle Nord ou australes au Pôle Sud. Les aurores boréales naissent de la collision entre les particules solaires et les particules ionisées de la ionosphère. Au cours de cette collision, les atomes et les molécules émettent une luminescence aux couleurs caractéristiques qui vont du rouge sang au vert, au blanc et au bleu. Cette fois-ci, l’explosion du mardi 29 octobre était la plus grande jamais observée, et le vent solaire a mis environ une dizaine d’heures pour rejoindre la ionosphère terrestre. J’ai simplifié mon explication au maximum, mais peut-être que quelqu’un voudra en savoir plus.

Ce qui m’intrigue cependant, ce sont les conséquences d’un tel phénomène sur les êtres humains. Ces jours-ci les Japonais ont eu des problèmes de télécommunication avec un ou peut-être deux de leurs satellites, les communications radio on été altérées dans toute la zone qui se trouve entre le 57^ème parallèle et le pôle Nord. En Ecosse, en Alaska, en Russie, on a pris la précaution de changer les plans de vol des avions. Les centrales électriques ont réduit leurs productions dans une bonne partie de l’hémisphère Nord, craignant les interférences et des chutes de tension, etc… Sans parler des boussoles qui sont franchement déboussolées. Donc, conséquences hors de l'atmosphère, mais aussi sur la Terre. Et ensuite, on nous assure que cette tempête magnétique n’a aucune influence sur l’être humain !? Franchement j’en doute.

Quand je pense à l’influence que peuvent avoir sur notre humeur des vents comme la Tramontane, le Foehn (les Autrichiens en tiennent compte dans les accidents de la route) ou le Sirocco. Quand je pense aux maux de tête et aux douleurs rhumatismales qui naissent suite à un simple changement de pression atmosphérique, quand je pense à l’influence du climat sur le caractère des gens et à la vaste influence de la Lune, etc., j’ai bien du mal à croire qu’une tempête magnétique de cette importance ne nous touche pas d’une manière ou d’une autre. Les scientifiques ne passent-ils pas leur temps à découvrir les interférences des lois physiques ?

Cette science étant encore trop récente, je n’irai pas jusqu’à imaginer qu’on nous cache quelque chose, mais je suis presque convaincue qu’on en sait encore bien peu. Faut-il être crédule pour penser que les gouvernements possèdent toutes les réponses ! Alors, pour les besoins de ceux qui aiment être rassurés, on nie ce qui pour moi est une évidence.  Il nous reste encore tant à apprendre….

Je suis toujours fascinée quand notre univers se manifeste à l’œil nu comme, par exemple, par les étoiles filantes, le passage d’une comète, une éclipse, ou encore le rapprochement temporaire d’une planète comme Mars en août dernier. C'est pourquoi j’aimerais bien avoir un jour l’occasion d’admirer une aurore boréale.

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