Ce Nouvel An s’est plus ou moins déroulé comme d’habitude : le réveillon pour attendre minuit, et un deuxième bon repas à midi. Et pourtant il y a deux petites habitudes que, pour la première fois depuis des années, j’ai délibérément éliminées : l’écoute, hier soir, du discours du Président de la République, et les vœux du Pape aujourd’hui à midi. En fait je me suis offert un petit congé médiatique. Je n’avais pas envie d’entendre à nouveau prononcer à tort et à travers les mots de « terrorisme », de « paix », d’ « insécurité », de « retour à la croissance », de « religion », de « solidarité », etc…

Tous ces mots-là ont un sens académique pour tout le monde. Et pourtant à chaque fois qu’on les entend à la télévision, ils désignent autre chose, on les encadre, on les redéfinit et on les corrompt, à des fins politiques ou de propagande, pour nous insciter à rejoindre tel ou tel camp, ou encore, pour nous préparer à des restrictions. Mais ce n’est pas en les dénaturant que l’on changera quelque chose. Par expérience, je sais très bien qu’il suffit d’un tout petit peu de bonne volonté pour qu’ils rejoignent leurs objectifs. Pour avoir la paix, il suffit d’arrêter de faire la guerre, d’arrêter de croire qu’on a toujours raison, d’arrêter d’opprimer les plus faibles. Pour qu’il y ait des emplois pour tout le monde il suffit d’arrêter de confier la gestion de nos vies au monde de la finance. Alors pourquoi écouter une fois de plus toutes ses salades ? J’aime mieux publier le dessin que j’ai trouvé ici :

Par contre, je n’ai pas renoncé au concert du Nouvel An du Wiener Philharmoniker dirigé par Riccardo Muti, qui, comme chaque année, a été diffusé en mondovision à partir du Musikverein de Vienne. Ce n’est pas que la musique de Johan Strauss me passionne, mais en musique de fond et au milieu des bulles d’une coupe de champagne, elle s’adapte parfaitement à l’esprit d’un Jour de l’An, sans oublier, à la fin, de battre les mains en cadence sur l'air de la Marche de Radetzsky (mais seulement durant le deuxième temps, quand on répète la mesure… tous les initiés le savent…..)