Chaque année, au moment de l'attribution des prix Nobel, la Harvard University décerne les prix IgNobel, qui récompensent les recherches scientifiques plus improbables et plus ridicules. « Tous les vainqueurs des IgNobel ont fait quelque chose qui tout d’abord fait rire, mais qui ensuite fait réfléchir », déclare son coordinateur, Marc Abrahams, sur le site des Annals of Improbable Research (www.improbable.com), sponsor de cette initiative hilarante. Les dix prix sont assignés depuis 1991 aux auteurs des découvertes et des résultats « qui ne peuvent et ne devraient pas être reproduits ». Ils sont remis aux vainqueurs par de véritables prix Nobel face à 1200 spectateurs payants.
Les prix de cette année sont allé à :
- prix IgNobel pour le génie aux lois de Murphy (dont le fils était présent) : « Si une chose a une possibilité d’aller mal, elle ira mal »
- prix Ig Nobel de physique pour « l’irrésistible rapport sur les forces requises pour traîner un brebis sur des surfaces diverses » (publié sur Applied Ergonomics),
- prix Ig Nobel (pour la médecine ?) pour le résultat d’une recherche sérieuse (publiée sur Proceedings of the National Academy of Sciences) très flatteuse pour les chauffeurs de taxi londoniens qui démontre que leurs cerveaux seraient plus développés que ceux des Londoniens eux-mêmes.
- prix IgNobel de Chimie au Japonais Yukio Hirose, pour ses recherches « sur une statut de bronze de la ville de Kanazawa qui réussit à ne pas attirer les pigeons » :
- prix IgNobel de sciences économiques à Karl Schwärzler et toute la principauté du Liechtenstein « pour avoir rendu possible la location du pays tout entier » pour des réunions d’entreprises, cérémonies et autres symposium.
- Prix IgNobel de littérature à John Trinkaus de la Zicklin School of Business of New York pour avoir récolté de façon méticuleuse des données et avoir écrit plus de 80 rapports précieux sur les petites raisons d’irritations quotidiennes, telles que « combien d’étudiants portent leurs casquettes de baseball à l’envers » ou « combien de clients en file à la caisse rapide dépassent le nombre de dix objets» ou encore « combien d’automobilistes, aux stops, s’arrêtent presque mais pas tout à fait». (le prix IgNobel de 1993 avait été attribué à 975 co-auteurs pour avoir publié un travail de recherche dont le nombre de page était cent fois moins élevé.)
- Prix IgNobel de biologie à C.W. Moeliker, du musée d’histoire naturelle de Rotterdam, pour avoir documenté pour la première fois un cas de nécrophilie homosexuelle chez les canards sauvages (si vous n’y croyez pas : www.nmr.nl/deins815.htm).
- Prix IgNobel pour la paix à Lal Binari du Uttar Pradesh en Inde pour « avoir conduit une vie active bien que son décès ait été déclaré, pour avoir conduit une campagne posthume contre l’inertie bureaucratique et l’avidité de ses parents, et pour avoir créer l’association des personnes décédées ». Tout cela parce que dans cette région de l’Inde il suffit que vos parents déclare votre mort pour qu’ils puissent s’approprier de vos terres et de vos biens. C’est à vous de démontrer que vous êtes vivant.
- Prix IgNobel de psychologie à une étude publiée sur Nature en 1997 sous le titre « Les personnalités particulièrement simples des hommes politiques ». Si les Italiens Gian Vittorio Caprara et Claudio Barbaranelli de l’Université La Sapienza de Rome ont mesuré les perceptions de Silvio Berlusconi et de Romano Prodi, Philip Zimbardo de la Stanford University a mesuré celles de Bill Clinton, Bob Dole et Magic Johnson.
- Prix IgNobel pour leurs recherches interdisciplinaires à Stefano Ghirlanda et à ses collègues de l’Université de Stockholm pour une recherche en science neurologique publiée sur Human Nature en 2002 sous le titre Chickens prefer beautiful humans, dans laquelle ils concluent que, en fait de visages humains, la volaille a les mêmes goûts esthétiques que les étudiants. Il paraît en effet que les critères de beauté ne sont pas innés mais appris : ils ont observé qu’après avoir appris aux poules à faire la différence entre un homme et une femme, ces dernières becquetaient les mêmes visages que ceux sélectionnés par un groupe d’étudiants, et que, par conséquent, les goûts ne sont pas dictés par un mécanisme génétique.
(Sources : Il Manifesto)
Edifiant tout ça, non ? Une petite note de folie, ça ne fait pas de mal de temps en temps.
Commentaires et Mises à jour :
Re: vivent
si.....
Re: Re: vivent
Re: si.....
Sarah, si tes bambous tiennent le coup dans l'air pollué, c'est peut-être justement parce que les pigeons y mettent un peu d'engrais :-)))
vivent
:-)