Voilà un film (lire le synopsis ici) dont je ne sais pas quoi dire, si ce n’est qu’il ne m’a pas plu. Et pourtant, j’aime bien Clint Eastwood, j’aime bien Morgan Freeman, et Hilary Swank que je ne connaissais pas est tout à fait crédible. Je ne comprends même pas les louanges unanimes de la critique (qui m’ont incitées à le regarder bien qu’il s’agisse d’un contexte que je déteste), et m’aligne tout de suite sur la réserve (l’unique ?) de France-Soir : Il ne s'agit pas du chef- d'oeuvre dont on claironne partout la gloire sanctifiée par quatre super oscars [...] mais d'un mélo hypertrophié (ce qui plaît au public) contenu par une mise en scène archidépouillée (ce qui plaît aux critiques).
Et bien oui, j’ai toujours détesté la boxe. Quel sport idiot ! Je comprends qu’on pratique la lutte, le judo, le karaté. Je suis même capable d’excuser le pauvre diable qui ne voit que cette issue à sa condition, mais en dehors de cela ? Quelle maîtrise spéciale y acquiert-on ? Une force musculaire majeure, des réflexes plus promts, l'endurance et le contrôle de la douleur ? Mais tous les sports en font autant. Mais à leur passif ne figurent que des accidents occasionnels, non pas la recherche systématique de la démolition des visages, des têtes et des organes internes de l'adversaire, jusqu'à ce qu'il reste sur le carreau ? Le fait qu’il s’agisse de boxe féminine devrait-il ennoblir ce masochisme dangereusement agressif, cette façon bestiale de se mesurer ? Quand je pense qu’on fait la chasse à tous les combats clandestins…. Les combats au grand jour sont-ils moins cruels ? Ou bien est-ce seulement une affaire de gros sous et de rentrée d'impôts ?
Pour en revenir au film que j'ai regardé jusqu'au bout dans un malaise croissant, à mon avis, même la fin, pourtant terriblement poignante, perd tout son sens. Dans une situation aussi insupportable, sans prendre le temps d'approfondir, on n'a qu'une seule envie, qu'on en finisse, comme pour le chien de Maggie. Ici, ce n'est pas un débat sur de bien-fondé de l'euthanasie qu'il faut engager, mais plutôt une réflexion sur l'immoralité qui existe dans le fait de masquer sous le nom de "sport" une véritable exaltation des instincts assassins.
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Re:
Taper dans un sac de sable pour se défouler, mais pourquoi pas ! Cela n'en fait pas un « sport » assassin, et tout au plus on se fait un peu mal au poignet. Je n'ai jamais rien lu de Gianrico Carofiglio*. Il faut dire que je n'aime pas beaucoup les thrillers. Quels livres as-tu lus ?
* Ajout pour ceux qui ne le connaissent pas : Avocat général antimafia au Tribunal de Bari et écrivain dont les livres sont traduits en de nombreuses langues