Tandis qu’aux Etats-Unis, comme chaque année, on fête l’anniversaire du débarquement de Christophe Colomb sur une île des Caraïbes comme le début de l’histoire américaine et de sa gloire, dans tout le continent américain des milliers de personnes vivent le 12 octobre comme un moment de réflexion et de protestation. Sur la base du fait que l’arrivée des Européens en Amérique est à l’origine de la mort de millions d’indigènes et de la fin de la liberté, toutes les organisations indios se mobilisent pour manifester publiquement leur désaccord et demander le respect de leurs droits.
« En ce jour, communément utilisé pour célébrer le génocide colonial sous le nom de Jour de
« Du plus profond de nos racines indigènes, noires, blanches et métisses, émerge une forme particulière de lutte que l’on peut résumer en quelques concepts : Pacha est le mot quechua pour désigner
« La vision « Pachaméricaine » cherche à se détacher, d'une part, de cette sorte de chauvinisme latino-américain qui se croit isolé du reste du monde et, de l’autre, de l’attitude paternaliste qui porte bien souvent le monde industriel à exprimer la nécessité d’être solidaire avec les « pauvres indios ».
« Dans notre vision », expliquent-ils, « nous cherchons à inclure aussi bien les peuples des Etats-Unis et du Canada, avec leurs luttes indigènes, noires, féministes, ouvrières, gay, que les peuples qui habitent du sud du Rio Bravo jusqu’à
Voici donc l’appel à la mobilisation :
« Nous faisons appel à tous les mouvements sociaux qui luttent contre le néolibéralisme et les institutions du capitalisme globale (OMC, FMI, G8, etc.), ainsi qu’à tous les peuples qui luttent dans le monde pour la dignité, l’autonomie, et l’humanité, afin qu’il sortent dans la rue le 12 octobre prochain pour soutenir les luttes de
« Sans aucun doute », concluent–ils, « dans ce pays on est en train d’arriver à un point crucial du processus révolutionnaire bolivarien qui a été mis en évidence par le referendum du 15 août dernier, une situation qui concerne les mouvements populaires qui soutiennent le président élu, Hugo Chavez, contre la politique d’intervention des Etats-Unis dans la région (Plan Colombia, AL CA, etc.), mais qui essaient également de se soustraire au contrôle des élites bureaucratiques et corrompues qui se sont infiltrées dans ce processus politique avec l’intention de se convertir en une nouvelle classe dominante. Ralentir le processus de changement est l’intention de ces élites qui se moquent des résultats du référendum et continent à vendre ce pays au rabais aux corporations transnationales. Dans ce sens, on ne peut pas regarder la victoire du Venezuela d’un simple point de vue électoral : cette victoire se définira dans les rues et avec la lutte quotidienne des communautés organisées.
(Sources : Peacereporter)
Mots-clefs : Amérique du Nord, Amérique Latine
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