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Vendredi (19/09/08)
Des opportunismes de la pluie...
--> ... mais surtout d'une fête patronale mouillée

Ici, le week-end dernier, c’était la fête patronale. En fait, le patron de la ville, c’est Saint Georges, mais sa vénération va à la Madonna della Consolazione (peinture sur bois de Nicolò Andrea Capriolo, 1547). Chaque année, avec un enthousiasme jamais tiédi, elle est fêtée avec le plus grand faste, pendant quatre jours, à partir du premier samedi qui suit le 8 septembre, et ceci sans aucune interruption depuis 1636 : « Chî terremoti, câ guèrra e câ pàci, sta fèsta si fìci, sta fèsta si fàci! » dit-on dans le dialecte local. (« Avec les tremblements de terre, en temps de guerre ou de paix, cette fête s’est faite et cette fête se fera ! ») Personne n’y échappe, même ceux que ça n’intéresse pas. Aussi, après cinq mois et demi sans une goutte de pluie, depuis une quinzaine de jours l'inquiétude montait et on entendait les gens répéter : « Per la Festa Madonna, speriamo che non piova! » (Pourvu qu’il ne pleuve pas pour la Fête de la Madone). Comme si tout le monde avait déjà deviné que, justement… il allait pleuvoir.

Ecrit par ImpasseSud, a 19:47 dans la rubrique "Récits".
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Mardi (12/08/08)
Conte en bouteille
--> Il était une fois... les pauvres.

« Les pauvres étaient si pauvres qu’ils prirent leur faim, la mirent en bouteille et allèrent la vendre.

Ecrit par ImpasseSud, a 15:41 dans la rubrique "Récits".
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Jeudi (07/08/08)
Gris Pékin
--> Vu par un architecte qui habite cette ville et y travaille depuis trois ans.

« Aujourd’hui Pékin n'a pas l'air d'une ville à la veille de ses Olympiades ». Ça fait des jours que je répète cette phrase-sentence, avec mes amis ou seul en taxi tandis que la ville défile lentement. J’ai le temps de réfléchir, d’observer. Le fait est qu’à part les cocardes blanches et rouges et les quelques panneaux en métal coloré ajourés avec les logos des différentes disciplines olympiques apparus le long de l’Avenue de la Longue Paix, on ne voit pas l’étendue de la chorégraphie.

Ecrit par ImpasseSud, a 21:41 dans la rubrique "Récits".
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Dimanche (01/06/08)
Dans la prison de Yougo-Scheveningen
--> Cohabitation kafkaïenne des leaders qui ont assassiné un pays.

Scheveningen Prison ONUA mon avis, toute comme la liberté et l’égalité, la « justice » n’est qu’un concept inaccessible. La plupart des torts infligés, surtout quand ils ont touché des personnes, est absolument irréparable quand le mal est fait. Payer le dû que vous réclame la société ne vous absout en aucun cas, quand le mal est fait. Alors quand il y a eu génocide, nettoyage ethnique…. Faut-il baisser les bras pour autant ? L’Occident a cru bon de créer la Cour Internationale de Justice de La Haye, à laquelle elle a ajouté, en 1993, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Très juste, pensera-t-on. Cependant, le très intéressant reportage qui suit m’est resté sur l’estomac.

Ecrit par ImpasseSud, a 14:09 dans la rubrique "Récits".
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Lundi (21/01/08)
Roman Ladu, nouvel Europe-trotteur

« Que sont les globe-trotteurs devenus ? » se demande Bertand Le Gendre dans son bel et judicieux article paru le 19 janvier sur Le Monde. La réponse, je la connais aussi bien que lui, et tout comme lui, je suis consciente du vent de replis et d’anti-curiosité qui souffle en ce moment, non seulement à travers l’encouragement à une psychose sécuritaire et par conséquent à une plus grande docilité, non seulement à travers les paquets touristiques d’une tristesse à pleurer, mais sans doute pour un ensemble d’autres raisons à large spectre sur lesquelles je n’ai aucune intention de m’arrêter aujourd’hui. Pour quelqu’un comme moi qui a eu la chance de jouir des voyages précaires, des rencontres non programmées, des difficultés imprévues qui tirent le meilleur de l’homme, cependant, c’est la raison qui fait que je suis toujours attirée par le récit d'un voyage hors des sentiers battus. Celui qui suit ne quitte par l’Union européenne et, hélas, n’a rien de bien gai. Accompli en train du 21 novembre au 1er décembre dernier par le journaliste italien Fabrizio Gatti qui s’est glissé dans la peau d’un immigré roumain laveur de vitre, il est l’emblème de la grande confusion qui règne aujourd'hui.

Ecrit par ImpasseSud, a 17:33 dans la rubrique "Récits".
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Lundi (01/10/07)
« A Shanghai, il y a un endroit... »

Shanghai, le Bund« Bonjour, ma tante ». Comme chaque matin Lu me salue en sortant très tôt de la maison. Je suis toujours réveillée quand elle passe, soit en train d’écrire soit en train de corriger des épreuves. Elle, elle fonce à l’université. Son frère Xiao vient juste de rentrer de son service nocturne, le jour, il étudie lui aussi, mais pour l’instant il est portier de nuit dans un grand hôtel et il y a une semaine, il servait aux tables du Kentucky Fried Chicken. Ici, dans la grande maison où j’ai essayé de réunir ce qui reste de ma famille éparpillée dans toute la Chine, il est difficile de trouver un refuge pour soi. Alors, imaginez un peu un « refuge-refuge »! Et pourtant le coup de téléphone de Rome était clair : « écris un récit sur les refuges de la gauche ». En Chine, les lieux officiels de la gauche sont nombreux, des bases rouges de l’armée de la Longue Marche à la maison natale de Mao à Shaoshan dans le Hunan, relancée désormais comme l’un des buts préférés du tourisme interne. Mais, justement, il s’agit de localités plus que traditionnelles. Ici, c’est le concept de refuge qui est difficile, comme celui de gauche d’ailleurs, dans un pays immense encore gouverné par le Parti communiste. Et pourtant, une gauche, au sein du parti et en dehors, il y en a toujours eu une. Même aujourd’hui, mais il est difficile d’en parler. Et pourtant, nous, intellectuels, nous le voyons bien. C’est pourquoi j’ai envie de dire que Shanghai toute entière est un « refuge de la gauche ».

Ecrit par ImpasseSud, a 08:40 dans la rubrique "Récits".
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Vendredi (21/09/07)
« La maison dans le bois »

« Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, l’endroit dont je vais vous raconter l’histoire n’existait que sur les cartes d’état-major. Pendant plus de trente ans, c’est ce qui, en plus, lui a donné un certain air de clandestinité, c’est-à-dire une certaine classe, et je me suis demandé si j’avais raison de parler d’un lieu où moi-même et mes bandes, selon les moments explosées, implosées, mortes, re-nées, changées, avons vécu avec cette saveur complice qui caractérise le partage d’un même secret. Si ! Parce que là, au cœur de l’ancienne république partisane, entourés et cachés par les bois, nous avons toujours su qu’il y avait, fait uniquement de pierres différentes les unes des autres, et pour ce motif beau et inégalable, notre chalet, notre maison, ce qui, justement, a été notre refuge depuis toujours.

Ecrit par ImpasseSud, a 07:36 dans la rubrique "Récits".
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Vendredi (14/09/07)
« En pensant aux tableaux d’Alexandra Ekster »

Alexandra Exter, View of the bridge« Sientese ! » ordonna le policier à la femme assise devant la petite table boiteuse qui servait de bureau dans le quartel [caserne, NdT] de la vieille ville. Le gérant du Country Club avait déposé une plainte contre la jeune femme pour actes subversifs. Pâle et vêtu sans recherche, l’homme commença à l’interroger tout en tirant sur son gros cigare éteint, puis, en s’adressant à un collègue en train de fixer une vieille machine à écrire, il commença à dicter :

Ecrit par ImpasseSud, a 13:06 dans la rubrique "Récits".
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Vendredi (24/08/07)
« La liberté ? Fromage de brebis ou drapeau rouge ? »

La Sardaigne de 1971 n'était certainement pas celle d'aujourd'hui. Je n'ai jamais eu le plaisir de la visiter, mais tous ceux que je connais et qui y sont allés à cette époque m'ont toujours parlé d'une terre étrange dont ils étaient revenus presque déconcertés, désorientés. Le sympathique récit qui suit, au final plein d'humour, tend à le confirmer.

Ecrit par ImpasseSud, a 20:30 dans la rubrique "Récits".
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Jeudi (09/08/07)
« Albanie Yougoslavie 1977, une frontière pour rire »

Mosaïque Place Skandergeg à TiranaLe voyage que Tommaso Di Francesco, journaliste et écrivain italien, raconte ici avec beaucoup d'humour est loin d’être ordinaire. Il s’agit sans aucun doute d’un voyage de plaisir et de vacances, mais qui reflète une époque bien particulière et la mentalité d'un pays que, le plus souvent, on ne connaît pas aussi bien qu'on le croit. L’époque, c’est celle de la foi dans le communisme de l’après-guerre, la foi dans un monde meilleur grâce aux idéologies de gauche et au pouvoir des syndicats, grâce à la chaude fraternité entre « camarades », solidement ancrée malgré la nette amélioration des conditions de vie. Le pays, c’est l’Italie qui, longtemps tiraillée entre USA, Vatican et URSS, a vécu la seconde moitié du XXe siècle bien différemment de tous les autres pays de l'Europe de l'ouest. 1977, c’est plus ou moins la période où le Parti Communiste Italien (PCI) est à son apogée avec plus de 30 % de députés au Parlement, contraignant en quelque sorte la « Democrazia Cristiana » au pouvoir depuis près de trente ans à faire un « compromis historique » avec lui, c’est-à-dire à lui céder un peu de son pouvoir. Même si la cocasserie de cette histoire vraie publiée sur Il Manifesto est accessible à tous, si on veut en saisir toutes les nuances et la saveur, c'est donc avec l’état d'esprit à la fois un peu naïf, enthousiaste, confiant et joyeux des « camarades » des vieux films de « Don Camillo » (avec Fernandel et Gino Cervi), encore très vivace à la fin des années 70, qu'il faut l’aborder. Une lecture pour rire....

Ecrit par ImpasseSud, a 07:41 dans la rubrique "Récits".
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