Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Jeudi (30/07/09)
Soleil couchant

Curiosity - John BertelliDepuis quelques temps, toutes les photos, toutes les scènes de vidéos ou de films qui, avec complaisance, étalent des couchers de soleil, des silhouettes noires parfois en contre-jour pour idéaliser le côté romantique de la situation, m’énervent, me donnent envie de tourner la page ou la tête. A travers un déluge de stéréotypes et avec le concours de la technologie, on a réussi à vulgariser, à banaliser jusqu’à la nausée ce splendide phénomène de la nature qui, désormais, s’est vidé de son existence pour s’enguimauver* d'un contexte de sentiments personnels invisibles et de toute façon impossibles à partager si on ne les a pas vécus. Quel dommage ! Quel gâchis !

Ecrit par ImpasseSud, a 10:50 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 0 commentaires)
Dimanche (14/06/09)
Les chemins tortueux de la nostalgie

Je n’aime pas particulièrement les roses, je dois même dire que leur prestance souvent élaborée, sélectionnée, leur manque de naturel, les contraintes qu’on leur impose, les vanités et les spéculations dont elles sont souvent l’objet, les sentiments qu’elles exagèrent comme les trahisons qu’elles dissimulent m’en ont éloignée, vont carrément à contre-courant avec mon caractère. A tel point que dans mon entourage tout le monde sait qu’en matière de fleurs je préfère la simplicité, la foison et la fraîcheur. Bref, entre les roses et moi, tout au plus quelques bons souvenirs mais aucun lien spécial. C’est tout du moins ce dont j’étais convaincue jusqu’à hier après-midi.

Ecrit par ImpasseSud, a 17:29 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 0 commentaires)
Samedi (30/05/09)
Comme dans un film de Fellini

"Intervista" de Federico FelliniQu’on imagine la séquence suivante : en toile de fond, une mer argentée sous un ciel en feu, trois eucalyptus sombres sur la droite. Juste devant, une bretelle d’autoroute parallèle à la mer, avec deux raccords en amont. La bretelle n’est qu’une longue voie grise, anonyme, à cinq mètres de hauteur, posée sur des piliers en béton d'un blanc sale. Encore devant, à gauche, étroite et en descente, une voie de sortie qui va s'enfiler sous le petit pont de la voie d'entrée, étroite et en montée. Tout est clair ?

Ecrit par ImpasseSud, a 08:11 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 0 commentaires)
Mardi (01/07/08)
Vocation (2)

Pour comprendre ce qui suit il faut avoir lu ce premier billet, car samedi dernier, justement, après être devenu diacre en septembre dernier, G. a été ordonné prêtre en même temps que trois autres jeunes gens. Entre parents, amis et connaissances, de quoi remplir la cathédrale. G. ayant été le meilleur copain de mon cadet pendant toute leur scolarité et même en début de fac, sa mère était passée, il y a quinze jours, pour nous remettre en main-propre faire-part et invitation à sa première messe.

Ecrit par ImpasseSud, a 13:36 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 0 commentaires)
Vendredi (27/06/08)
Immobilisme

Allez savoir pourquoi c'est ainsi que je vois notre société... (Photo AFP via Le Soir)

Mots-clefs : , , ,
Ecrit par ImpasseSud, a 14:48 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 2 commentaires)
Mercredi (16/05/07)
De Luca Erri, « Eloge du pied » (1999 ? )
--> Titre original « Elogio del piede »

Erri De Luca, Photo de Fabiano VenturaDans un repos relatif au cours de cet hiver, mes pieds ont vraiment beaucoup souffert depuis trois semaines. Souffert ? Un bien grand mot ! Disons plutôt qu’ils ont soudain dû se confronter, sans entraînement préalable mais de plus en plus enthousiastes, à un exercice nécessaire, forcené et salutaire. Cela a commencé le 22 avril, à Naples : une ville de plus d’un million d’habitants à pied, c’est fatigant, même avec des chaussures adéquates, quelques arrêts pour goûter une sfogliatella (prononcer chfouliatèèlll) sortant du four ou déguster un caffè-espresso finalement original, ou encore, savourer une véritable pizza DOC arrosée d’une bière. Puis le 25 (fête nationale en Italie), la journée étant belle et ne nécessitant pas le pied marin que je n'ai pas, nous sommes partis pour les Iles Eoliennes, à Vulcano : nous avons fait à pied l’ascension du Grand cratère, seule façon de découvrir l’exceptionnelle beauté de l’archipel, imprégnant nos poumons et nos vêtements des exhalations sulfureuses des fumerolles, mais laissant les bains de boue aux néophytes. Le 6 mai, il a fallu retrouver Naples, mais c’est avec plaisir que nous nous sommes enfilés, pour digérer, dans la douce fraîcheur de ses souterrains pleins de surprises, parfois un bougeoir à la main et les pieds en canard ou de biais pour franchir des boyaux au sol visqueux d’humidité. Et, dans la foulée, ce dimanche nous sommes retournés aux Iles Eoliennes, Lipari cette fois-ci, que nous avons parcourue de long en large, entre ses jardins ombragés et silencieux, gardiens d’antiques nécropoles, ses falaises et ses écueils, ses villas typiques, sa végétation luxuriante percée parfois par une coulée d’obsidienne non plus noire mais striées, et sa neigeuse carrière de pierre-ponce, etc. Que ça fait du bien de s’occuper de ses pieds !..... C’est ainsi que l’« Elogio del piede » (1) (2) (Eloge du pied) d’Erri de Luca, grand écrivain italien mais aussi grand marcheur et alpiniste, m’est revenu en mémoire. En voici ma traduction :

Ecrit par ImpasseSud, a 16:10 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 11 commentaires)
Samedi (10/02/07)
Histoire d'eau

Paul Signac, Femmes au puits, 1892Tirer de l’eau, c’est plus ou moins ce à quoi j’occupe une partie de mes journées depuis une semaine. Nous sommes sans eau… ou presque. Elle ne réapparaît que durant quelques heures, dans la soirée. Alors aux moindres gargouillis, je bondis et commence ma danse de Saint-Guy : je recueille, remplis, réserve, transvase, verse, récupère, économise, transporte, conserve dans des bouteilles, carafes, seaux, bidons, cuvettes, casseroles, lavabos, bidet et récipients en tous genres. J’ai même retrouvé le geste ancestral de la main en coquille pour rincer sans gâcher, et c’est presque avec désespoir que je laisse s’échapper la première eau, boueuse, qui nous vaudra ensuite, avec son bagage de tuyaux bouchés ou de robinets qui ne ferment plus, la visite du plombier.

Ecrit par ImpasseSud, a 09:51 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 6 commentaires)
Mardi (31/01/06)
Une absence qui me pèse

 Il ne s’agit ni d’un être cher, ni d’un parent, ni d’un ami, ni d’une bonne connaissance, ni même d’un animal domestique ou d’un objet. Je ne connais ni son nom, ni son prénom, mais je n’arrive pas à me faire une raison de son absence. Tous les matins, et même plusieurs fois par jour, mon regard se tourne, plein d’un espoir qui refuse de se transformer en indifférence, vers son balcon, désormais désert. Quelqu’un se souvient-il de ma dame au chat ? Et bien, elle n’a pas déménagé, elle a tout simplement disparu, et elle me manque.

Ecrit par ImpasseSud, a 13:53 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 4 commentaires)
Dimanche (15/01/06)
Un souhait pour 2006

Ces temps-ci je lis beaucoup. Des livres surtout car désormais l’actualité et la presse sont trop uniformes, mensongères et déprimantes. Impuissante face à ce courant dévastateur, je préfère mettre mes réflexions en hibernation, un bouquin à la main. Lové dans un fauteuil profond ou sous sa couette au cœur d’une nuit protectrice, on se sent tellement bien. J’ai donc finalement décidé qu’il était temps de dépoussiérer les livres dont j’ai hérités il y a plusieurs années. C’est ainsi que j’ai commencé par « L’espion aux Yeux verts », un recueil de nouvelles de Bernard Clavel dont je n’avais jamais rien lu. Et, comme par hasard, j’y ai trouvé la formulation d’un désir encore inexprimé pour 2006.

Ecrit par ImpasseSud, a 10:54 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 5 commentaires)
Mardi (10/01/06)
Entre cormorans et bal des thons

Le détroit est tranquille, même si le trafic qui le franchit ce matin de dimanche est soutenu. Non loin de nous, quelques écueils recouverts d’algues sombres, à vingt mètres de la rive, les restes d’une ancienne jetée probablement. Sous le soleil rasant, l’un d’eux, plus plat que les autres, est occupé par une cinquantaine de mouettes resplendissantes, le bec au vent. Sur celui d’à côté, un oiseau d’un brun noir, nettement plus grand, mince, au long cou flexible et au bec effilé. Tout à coup, arrivant de nulle part un second oiseau noir se pose, après un splendide virage, juste à côté des mouettes indifférentes à cette présence imposante et inhabituelle. Il déploie tout de suite ses ailes dans l’air piquant et il attend.

Ecrit par ImpasseSud, a 14:38 dans la rubrique "Bribes perso".
Lire l'article ! (suite de l'article + 6 commentaires)
Articles précédants