Ce film raconte l'envers du décor hollywoodien à travers l'exploitation des employés de ménage qui, recrutés parmi les immigrés sans-papiers, nettoient, invisibles, les luxueux immeubles de Los Angeles. Son titre est la récupération du texte des banderoles brandies lors de la manifestation à New York, en 1909 (1912 ou 1917)*, de 15.000 femmes, grévistes du textile, pour demander non seulement du pain, c’est-à-dire une sécurité économique, mais aussi des roses, ce qui signifie une qualité de vie meilleure.
Maya, jeune femme mexicaine, entre clandestinement aux États-Unis pour rejoindre sa sœur. Elle commence à travailler comme serveuse dans un bar, puis devient femme de ménage dans une entreprise de nettoyage où le respect des lois est loin d’être la règle. Elle rencontre par hasard un syndicaliste américain, Sam, qui la convainc de l’importance, de la force et de la nécessité des syndicats d’entreprise dans la défense des droits. Elle devient très vite l’un des membres les plus actifs du mouvement. À l'opposé, sa sœur aîné Rosa qui a vécu toutes les humiliations des immigrés afin de pouvoir faire vivre sa famille au Mexique, n’hésite pas à trahir ses compagnons de travail dans l’espoir de sauver son mari malade. La lutte finit par une victoire du syndicat, mais elle met en évidence le fait que chaque victoire a son prix, prix que certains paient plus cher que d’autres.
Ce film de Ken Loach est privé de clichés ou de manichéismes. Au contraire, il navigue avec humour dans la complexité de la vie, surtout quand les protagonistes se retrouvent face aux difficultés de l’engament qui demande souvent de concilier les aspirations personnelles et collectives, au-delà de ses propres peurs. Cependant, il est clair que les luttes appartiennent à chaque génération et que celle des défavorisés d’aujourd’hui ne fait pas moins souffrir que celles de ceux d’hier, comme si les luttes étaient un éternel recommencement.
Bref, hier soir, après avoir vu ce beau film, je suis allée me coucher avec une impression de malaise, plus ou moins bien définie, mais de malaise quand même. Une, parmi tant d’autres, des illustrations du Mythe de Sisyphe. Je vais ressortir le livre de Camus.
Mais peut-être que quelqu’un a un autre point de vue ?
*Quelqu'un a-t-il une référence exacte?
(photo : lire cet autre résumé)
Mots-clefs : Société, USA, Amérique du Nord, Justice, Films
Commentaires et Mises à jour :
Re: Les sources, les sources
Je vais donc continuer mes recherches, peut-être dans les sites américains...
Quant au film, je l'ai finalement vu hier, alors que je l'avais enregistré au mois de mars! :-))) Un peu comme tes pots de citrons verts... Il a eu le temps de mûrir.:-))))
1913, 25 mila, 6 mesi, 2 morti e 3000 arrestati.
Eagleton Institute of Politics
Sito decisamente attendibile
http://www.rci.rutgers.edu/~eagleton/e-gov/e-politicalarchive-Progressive.htm
Je crois que j'ai trouvé
Merci Massimo, mais je crois qu'il s'agit d'une autre grève:
L'expression serait née en 1907 quand Mary Mac Arthur de la British Women'sTrade Union Leages visita les Etats-Unis pour encourager la croissance du mouvement des travailleuses. Durant un de ses discours à Chicago, elle affirma que les femmes devaient travailler pour quelque chose de plus qu'une augmentation de salaire. Son message avait été tiré d'une citation du Coran "If thou hast two loaves of bread, sell one and buy flowers, for bread is food for the body, but flowers are food for the mind" (Si tu as deux pagnottes de pain, vends-en une et achète des fleurs, car le pain est la nourriture du corps, mais les fleurs sont la nourriture de l'esprit"). Cette phrase aurait inspiré le poème, "Bread and roses" à James Oppenheim qui le publia fin décembre 1911 sur The American Magazine.
Début janvier 1912 une terrible grève de 25 à 30.000 travailleurs de 26 nationalités différentes éclata dans les usines de textile Lawrence dans le Massachusetts. Elle dura 60 jours, mais se termina par une victoire éclatante qui fut bénéfique pour les centaines de milliers de travailleurs de toute la côte est, du Maine à l'Alabama. Il n'existe aucune preuve que l'on ait utilisé des banderoles avec le slogan "Bread and roses". Le fait est que les travailleurs ayant obtenu non seulement une augmentation de salaire, mais aussi des horaires de travail plus courts et d'autres améliorations a probablement inspiré par la suite une description romantique de cette grève qui reste attachée à l'expression "Bread and Roses".
Sources http://www.boondocksnet.com/labor/history/bread_and_roses_history.html
http://womhist.binghamton.edu/law/thesis.htm
(poi segui i link successivi, a fondo pagina)
Hai visto però, a buttare lì le cose, cosa ne può uscire a volte? Io sto preparando una specie di storia del femminismo mondiale, e quelle immagini per me sono preziose. Serendipity forever!
Ciao
Massimo
http://womhist.binghamton.edu/iwd/intro.htm
Re:
Bonne chance pour ton histoire du femminisme!
Lien croisé
Lien croisé
he ouai
on est censé donner une appréciation de ce résmé ? Alors je dirais que l'original est plus complet mais qu'il manque des éléments...
"he ouai", ça serait quoi : complet ou incomplet? ;-)
Incognito, ici il ne s'agit pas d'un endroit pour faire un résumé, mais de mon joueb (= blog ) personnel, où je parle des choses telles que je les perçois et de la façon dont j'en ai envie :-).
Rien ne t'empêche donc de compléter ton précédent commentaire et de nous parler de ces fameux éléments manquants qui t'ont frappé particulièrement. Cela pourrait être utile pour ceux qui passeront après. Merci d'avance :-).
PS. Et si tu le fais en enregistrant ton pseudo, ce sera encore plus sympa :-).
Les sources, les sources
Je n'ai pas vu le film de Ken Loach (bouh les cornes....)