Suite à mon billet d'hier (qu'il faut lire si on veut comprendre celui d'aujourd'hui), et à la supplique de Sarah-K afin qu’on rende sa clope à Jean-Paul Sartre, je me suis tout à coup souvenu des fameuses corrections (ou « erreurs » comme on appelle cela à
« Le Jugement suscita parmi les contemporains à la fois des éloges et de violentes réactions comme celle du Maître des Cérémonies Biagio da Cesena qui déclara qu'il "était extrêmement déshonnête d'avoir peint dans un lieu si honoré tant de nus montrant si indécemment leurs parties honteuses et que ce n'était pas une œuvre digne de
(Sources. Pour en savoir plus, Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Comme dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, ces corrections ont été effectuées après la mort de Michel-Ange, et peu à peu on a recouvert 69 nudités. Il s’écoulera plusieurs siècles avant qu’on ne rende au « Jugement dernier » ses nudités originales. Daniele da Volterra est donc passé à la postérité avec le surnom de « braghettone » ou « poseur de culottes ». Le faux de
Il y a donc fort à parier que tôt ou tard on rendra sa clope à Sartre. Les périodes de l’histoire où on se mèle d'appliquer le "politiquement correct" aux oeuvres d'art et à la biographie des grands hommes sont souvent des périodes sombres, et j'ai de plus en plus souvent l'impression que la nôtre n'est pas des plus limpides.
Commentaires et Mises à jour :
Re: Pauvre Sartre
Suite au tollé qui s'est élevé, j'espère que ce gommage restera unique et que personne n'osera faire une réplique... Donc fin août 2005, les quelques catalogues restants finiront aux archives ou ... à Villeneuve-le-Roi. Puis tout le monde oubliera... et Sartre pourra retrouver son véritable aspect .... :-))
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