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Un non-avis à propos de l’éducation des enfants

Georges de La Tour, L'éducation de la ViergeChez Sophil de l’eau, qui en a par-dessus la tête des gens qui lui disent comment elle devrait élever sa fille, tous les commentateurs/trices essaient de ne pas donner leur avis tout en le donnant. C’est très drôle, et j’étais sur le point d’en faire autant, mais mon commentaire s’allongeant, j’ai fini par penser qu’il valait mieux que je donne mon non-avis ici, car, en plus, si j'ai bien quelques idées sur la question, s'il m'arrive parfois d'avoir du mal à supporter les enfants des autres, je n'ai pas la présomption d'être le genre de mère qui possède la solution de tous les problèmes. Donc, en général, je ne m’étale jamais sur ce sujet.

 

En ayant élevé deux, je sais très bien qu’il n’est pas facile d'élever des enfants, aujourd'hui encore moins qu'hier parce que la société et l’école s’ingénient à compliquer les choses. Tout ce que je peux dire, c’est que, plus que ce qu'on veut, on fait bien souvent ce qu'on peut, d'autant plus que chaque enfant a son propre caractère dès le berceau, et que des tas d'autres facteurs entrent en ligne de compte, comme le caractère des parents, le milieu dont ils sont issus, leur degré d’entente, leurs niveaux d’instruction, la qualité de leur emploi, leur lieu de résidence, le fait d’avoir un enfant unique ou une famille plus nombreuse, la famille monoparentale, etc... Personnellement, je ne me permets jamais de donner aux autres des conseils qu'ils ne me demandent pas, sachant bien que quand mes enfants étaient insupportables en dehors du cercle familial restreint, j'étais la première à être embarrassée. Donc, je n'avais surtout pas besoin que quelqu'un vienne me dire « si j'étais à ta place, je... ». Les « étrangers parfaits », ce ne sont pas ceux qui donnent des conseils d'experts, mais ceux qui sont capables de détendre une atmosphère tendue, discrètement, reportant le calme quand on est en difficulté.

 

Pour le reste, si on a effectivement un grand pouvoir sur ses enfants quand ils sont petits, au fur et à mesure qu'ils grandissent, on a de moins en moins de poids dans leurs décisions, dans leurs amitiés, et la tâche devient plus délicate, plus compliquée, requiert moins de soins primaires mais beaucoup plus de doigté. Passé l'âge de la provocation, on découvre finalement si on a réussi ou non à leur inculquer quelques-uns des "bons principes" qui nous tenaient à coeur. Et, comme par hasard, on se rend compte que ce qui les a marqués, c'est bien plus notre comportement que nos discours.

 

Qu'on se méfie des psys! Ces gens-là voudraient nous faire croire que leur aide est indispensable, que des parents imparfaits, comme nous le sommes tous, sont incapables d'élever leurs enfants de façon à ce que ceux-ci soient épanouis et réussissent leur existence. Compte-tenu du fait que la perfection ne fait pas partie de la nature humaine et ni même de la nature tout court, mais qu'il s'agit seulement d'une aspiration, d'un idéal, je n'arrive même pas à imaginer quelles pourraient être les caractéristiques de parents parfaits. Ensuite, même si, comme toutes les mères, j'ai prêté une oreille ou plutôt un oeil aux différents conseils en bouquins (où il y a effectivement certains « trucs » à prendre), je pense que la seule chose qui compte c'est de faire de son mieux, avec ses propres moyens et le plus de bon sens possible, essayant simplement d'établir avec son enfant un rapport privilégié, de confiance, car il n'existe aucune méthode infaillible. Tous ceux qui ont plusieurs enfants savent qu'on n'élève pas un garçon comme une fille, le second comme l'aîné, un enfant en bonne santé comme un enfant malade, et ainsi de suite.... Sans compter qu’on n'élève pas ses enfants de la même façon à la ville qu’à la campagne, quand on les a très jeune ou quand on est un peu plus âgé, quand les deux parents travaillent ou quand l’un d’eux reste au foyer, quand on est à deux ou quand on est seul, quand on a une maison ou un petit appartement, quand on appartient à un milieu aisé ou quand on a du mal à nouer les deux bouts, etc...

 

Donc que les gens se mêlent de leurs affaires quand on ne sollicite pas leur avis ! Vous n'êtes pas d'accord ?

 

Mots-clefs :

Ecrit par ImpasseSud, le Samedi 14 Mai 2005, 16:32 dans la rubrique "Bribes perso".

Commentaires et Mises à jour :

Incognito
16-05-05 à 15:08

Lien croisé

sophil de l'eau : "Mise à jour : Impassesud a fait un article sur le sujet."

 
sarah-k
16-05-05 à 18:45

Mon avis

Tu remarqueras que je n'ai pas donné mon avis....:-))))!

 
ImpasseSud
17-05-05 à 07:40

Re: Mon avis

A vrai dire, c'est Sophil de l'eau qui n'en veut pas, pas moi vu qu'en ce qui me concerne ce stade est un peu dépassé et que personne ne peut plus rien me dire. A la limite, on peut avoir un avis sur la façon dont j'ai élevé mes enfants.
Sachant déjà qu'ils y a des gens qui aiment donner des conseils aux autres, surtout quand ils n'ont pas ou peu d'expérience en la matière, je me demandais simplement s'il y en a d'autres qui aiment qu'on intervienne dans leurs problèmes d'éducation.

 
sarah-k
17-05-05 à 09:50

Mon avis

Il me semble que je n'ai jamais donné de conseils aux autres en ce qui concerne l'éducation des enfants, je n'ai jamais vraiment eu d'idées là dessus.
En général, je trouve les enfants des autres insupportables mais ce n'est pas mon problème.
On m'a donné beaucoup de conseils que je n'ai jamais suivi :-))!


 
ImpasseSud
17-05-05 à 10:27

Re: Mon avis

Moi, j'ai eu la chance qu'on ne veuille pas trop me donner de conseils :-)))!

Sur les enfants des autres, nous avons la même opinion... . Je suis ebahie à chaque fois que j'en recontre qui sont simples, sympathiques, sans passer leurs temps à vouloir être au centre de l'attention. Par contre, j'aime bien les copains de mes fils et il m'arrive d'avoir de grandes conversations avec eux, même au téléphone.

 
Moleskine
18-05-05 à 11:22

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ...

Il y a quatre ans, mon amie, mère d'une jeune fille qui aura six ans à la fin de ce mois, et moi avons lancé les fondations d'une famille "recomposée". J'ai eu beau avoir cinq frères et soeurs et, à ce jour, onze neveux et nièces, je n'avais aucune idée sur la façon d'élever un enfant.

Le père de J. s'est très vite éloigné. Fraîchement expatrié, j'ai bénéficié de quelques libertés en matière de temps. Temps que j'ai consacré à J. Sa proche famille maternelle a très vite été sarcastique et critique vis-à-vis de ma façon de faire tout en cultivant le paradoxe, c'est-à-dire prendre part un minimum - minimorum - à la vie de J.

Mon amie et moi sommes allés de l'avant. J. a découvert qu'il y avait autre chose que la Haute-Savoie, qu'il existait des trains, des avions, des métros, des villes énormes et des villages buccoliques en Suisse voisine, surtout que le pédopsychiatre n'était pas un passage obligé, que le divorce des parents peut être bien vécu, ...

Je ne serai jamais le père de J. Elle va connaître les troubles de la fin de l'enfance, de l'adolescence, ... d'une femme en devenir ... Je ferai comme je le pourrai dans son respect le plus profond.

C'est bien cela dont il est question : respecter ... car les enfants n'appartiennent à personne, ils sont à part entière !


 
ImpasseSud
18-05-05 à 13:42

Re: Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ...

Merci d'être passé et d'avoir donné ton avis. :-)

J'aime beaucoup ton point de vue, celui d'un rapport qui se construit un jour après l'autre. En fait, je crois que c'est ça l'éducation.... ou la vie tout court?