Effectivement ce film est un peu léger et Jim Carrey n'est pas dans son  meilleur rôle. Je l'ai vu sur Canal + il y a déjà quelques temps et je n'aurai pas payé une place de ciné pour ça.

Il est vrai que, comme tu dis, cela réveille en nous quelques illusions enfantines où on pensait refaire le monde à notre image. Dès les premières déceptions, on a vite rangé nos espoirs au placard et tenter de se frayer un chemin, parmi ce monde déjà conçu, bien avant nous. Certains se réfugient dans la croyance et une confiance en un maître invisible (appelé Dieu, Jehovah ou Allah etc...) qui permet de garder, malgré tout, un certain espoir dans un monde meilleur....?, Pour d'autres l'espoir est dans la race humaine qui, seule, sauvera le monde grâce à son évolution constante....?? et d'autres ne croient en rien et se contentent de profiter de la vie qui leur est offerte. Moi je suis comme toi et pense qu'on a beaucoup à faire autour de soi pour rendre la vie meilleure parmi notre entourage. Je suis quand même de plus en plus croyant... (mais là c'est un autre débat!)

Chacun est libre de son choix, sauf dans les dictatures et les régimes totalitaires, où "les droits de l'Homme" n'ont pas le droit de citer!

Je reste quand même optimiste dans ce monde qui bouge, car c'est ma nature, et je dis toujours:"tout problème a sa solution!"

:"tout problème a sa solution!". Absolument !

Il y a pourtant un seul problème que les humains ne pourront jamais régler. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de solution !"L'optimisme" peut donc demeurer !

""Pierre, Alberto, êtes-vous vraiment sûrs que tous les problèmes ont une solution ?""

Oui, que ce soit physique ou morale. L'une complète l'autre.

Une solution n'est pas forcément la résolution d'un problème mais une voie différente pour ne pas rester le nez collé dessus. Ce peut-être une issue de contournement, pour éviter le non retour. Un dialogue pour éviter l'affrontement. Une solution d'échange quand on ne peut trouver ce que l'on recherche précisément.etc...

Pour moi une solution est un moyen d'apaisement après avoir déplacer son centre d'intérêt. Si on campe sur ses positions, c'est l'impasse, mais si on accepte de faire des consessions, il y a toujours une porte de sortie. C'est en cela que je peux dire qu'il y a toujours une solution à un problème.

Maintenant, pour des choses plus graves, telle un ensevelissement sous des tonnes de gravats après un seïsme. La seule solution pour beaucoup a été la prière avant la mort à petit feu...

On peut dire qu'il y a des solutions positives et d'autres négatives et dans le deuxième cas, on n'a pas le choix de l'issue malheureusement.

Pour ce qui est de "Bruce tout puissant" tu as entièrement raison, il est tout sauf, "tout puissant" dans le film. C'est un pître sans aucune envergure et rien de plus.

Pour les femmes violées, abusées par leurs conjoints séropositifs, la solution est triste, c'est la soumission, mais je pense que cela doit être un enfer et la solution mortelle doit occupée l'esprit pendant longtemps.

Il est vrai que ce monde n'est pas fait à l'eau de rose pour tout le monde. J'ai une pensée pour ceux et celles qui souffrent gratuitement et impunément pour leurs bourreaux.

Pierre, tu ne peux pas savoir combien je suis d'accord avec ton explication de "la solution", Mais pour que ce soit possible il faut que tout le monde cherche cette solution, veuille une solution. Et c'est cela qui, dans notre civilisation toujours plus individualiste, devient de plus en plus difficile. Chacun reste sur ses positions, on se trouve face à un mur, et il n'existe aucune solution satisfaisante.

Les femmes dont je parle, dont la moitié sont devenues séropositives en 2004, ne sont pas du tout des femmes violées ou maltraitées. Personne n'a abusé d'elles. Ce sont des sortes d' "épouses consentantes", qui de leur plein gré et sans aucune pression externe, ont décidé de faire comme si de rien n'était. Peut-on parler de "libre arbitre", ou plutôt de laisser-aller ou de refus infantile de voir la réalité sous tous ses aspects ?

Impassesud, tes intervenants sont très intelligents comme toujours, mais je pense que là tu les surpasses car tu mets le doigt sur ce qui est primordial : la notion de "chercher". Il n'y a que Picasso qui trouve sans chercher ! Jugez-en avec le bon sens. Même s'il arrive que nous trouvions une pièce de 1 centime sur la chaussée, qui trouvera un trésor sans le chercher ?

D'autre part, la complexité de notre monde est telle que nous nous fatiguons vite à chercher des solutions. Il y a un risque, comme un nageur seul en plein océan.

Alberto, ta dernière phrase nous ramène à ce que j'écrivais dans mon avant-dernier billet à propos des "droits de l'homme". La liberté et la démocratie ne sont pas faites pour tout le monde. C'est bien terrible à dire et à constater mais ces deux "notions" ont un idéal tellement exigeant que de les mettre entre toutes les mains signifie courir au chaos.
Et pour en revenir au film dont je parle, tout compte fait, il reflète bien le monde actuel où les aspirations de la majorité de bien des gens ne dépassent pas le désir de gagner à la loterie (Si tu ne l'a pas vu, la seule chose altruiste que Bruce tout-puissant fait pour ne plus entendre le "bourdonnement" assourdissant des prières, c'est de les exaucer en bloc. Il s'en suit que, fait absolument inattendu, tout le monde gagne à la loterie, mais que la somme que les gagnants touchent est tellement exiguë du fait du partage, que les gens, furieux, déclanchent une véritable émeute en hurlant à la tromperie.)

A force d'y réfléchir, je sens que je vais finir par trouver ce film bien plus subtil qu'il n'en a l'air. Dommage que cette subtilité soit totalement obnubilée par le jeu hystérique de Jim Carrey.

PS. Peux-tu m'éclairer sur l'histoire de Picasso ?

Heureusement que la Déclaration des droits de l'homme est venue ajouter les précisions que les défenseurs des Dix Commandements ont délibérément ignorés pendant des millénaires, doutant que les femmes et bien d'autres personnes... de couleur puisse avoir une âme ;-)... Mais je t'accorde qu'on n'a pas trouvé mieux que la liberté et la démocratie. Par contre, je ne pense pas que tous les peuples s'y essaient, loin de là, la pauvreté et les intégrismes sont encore bien trop répandus, même dans nos pays occidentaux où ils sont en recrudescence. Alors, est-il juste de laisser faire, ou, au contraire, est-il important de rester vigilants et d'écarter les gens qui abusent de ces deux « biens » au détriment des autres ?

"Le Monde de Narnia" : je crains qu'il s'agisse d'un genre fantastique qui ne me plaît pas du tout. Par contre, j'aime beaucoup l'histoire de Picasso, et merci pour cette explication. :-)

Parlant de la liberté et de la démocratie, je n'ai pas seulement dit que "tous les peuples s'y essaient", mais "Tous les peuples s’y essaient, réussissent ou ne réussissent pas, ou encore : ne réussissent pas bien". (La Turquie va s'y essayer)

Si tu parles des pauvres, tu sous entends les riches qui gardent tout et ne partagent pas assez. Si tu parles des intégristes, tu parles des tyrans, des gens de pouvoir en tout genre, etc... Dans les deux cas, l'argent finit par dépasser l'idéologie s'il y en a une et devient le véritable enjeu, et dans les deux cas il y a le mal qui ronge à la racine. Bien sûr qu'il faut rester vigilant, qu'il faudrait écarter les gens qui abusent... mais comment ? Par des guerres ? C'est un engrenage sans fin. Voilà le seul problème où la solution manque, où l'homme ne peut pas la trouver. A moins qu'il la cherche vraiment de tout son être.

Il me semble, Impassesud, que tu rêves le rêve de Martin Luther King. J'espère !

« I have a dream....», c'est bien cela... Je crois bien que je suis née avec :-)))... même si je suis loin d'arriver à la semelle des chaussures de Martin Luther King... Entre King et Che Guevara, quelle époque magnifique ! Aujourd'hui, les seules réponses que notre époque propose c'est le pouvoir de l'argent et l'intégrisme dogmatique. Quelle tristesse ! Une époque sans générosité (et remarque bien que je n'ai pas écrit "amour") c'est une époque sans élan, désespérante.

Je viens de terminer "Terre et Ciel" de Théodore Monod. L'as-tu déjà lu ? (Si non, il faut absolument que tu le lises). Je vais essayer d'en parler d'ici quelques jours. Cet "anarchiste chrétien", comme il se définissait, ayant passé sa vie à étudier la nature et l'abominable cruauté dont elle est impregnée à tous les niveaux, se posait de très nombreuses questions que tout homme de bon sens devrait se poser.