Entre mer et maquis, on n’achète pas souvent son poisson au supermarché. En général, les gourmets - et ils sont nombreux -, préfèrent s’adresser directement aux pêcheurs locaux. Malheureusement, ici ils n'abondent pas et, en hiver, il faut compter avec les jours de mauvais temps. Si bien qu’il m’arrive d’aller me servir au supermarché, même si je sais que les dorades ou les loups de mer qu’on y vend sont des poissons d’élevage.
Hier en faisant mes courses, à l’étal des poissons je suis tombée sur une promotion de filets de perche du Nil, en portions déjà confectionnées. Ici on appelle ça « pesce persico », allez savoir pourquoi, surtout quand on sait qu’il provient du Lac Victoria que se partagent quatre pays, l'Ouganda, le Rwanda,
Ma curiosité est tombée d’un seul coup… d’autant plus qu’ici, ville sans concurrence, on le vendait à 9,90 € le kg. Et puis, manger en retirant la nourriture de la bouche de mes semblables, ça me dérange vraiment, surtout si je suis au courant comme dans le cas présent, et ceci même si je n’ai pas vu le film « Le cauchemar de Darwin ».
Mots-clefs : Société, Afrique, Planète Terre
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