Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

A quand les pieds dans l’huile?

La convention de Barcelone a désormais 25 ans. Elle est née pour protéger la de la pollution et gérer sa biodiversité à travers sept protocoles entre les pays qu’elle baigne. Il n'y en a que deux qui sont entrés en vigueur, le Protocole de Biodiversité qui concerne les zones protégées et le Protocole d’urgence (pollution). Les autres sont restés lettres mortes.

 

Depuis quatre jours, à Catane (Sicile),  les représentants des 20 pays qui ont adhéré à la convention et ceux de l’UE vont essayer de la dépoussiérer et de rallumer les réflecteurs sur l’urgence environnementale. 500 délégués et 15 ministres arrivant de toutes les rivages méditerranéens  se sont réunis à l’occasion du meeting ONU qui a pour but de stipuler un nouveau "plan biennal de travail"  et d’approuver un bilan préventif de financement pour les projets prévus par l’UNEP-Map le « Mediterranean action plan » inséré dans le programme pour l’environnement des Nations Unies.

 

Les thèmes à l’ordre du jour vont de la lutte contre la pollution des zones côtières à la défense du patrimoine de la pêche, à l’étude du phénomène de désertification, et à la sécurité maritime, suite à la catastrophe de la Prestige en Espagne, qui a montré les risques liés au transport du pétrole en mer en l’absence d’une rigide politique de prévention et de contrôle.

 

A la veille de cette réunion Greepeace et le WWF ont convoqué une conférence de presse, où il est apparu que la catastrophe de la Galice n’est que la pointe de l’iceberg. En réalité, la Méditerranée risque de devenir bien vite une « mer noire », car dans cette mer dont l’extension est d’à peine 1% de la surface des mers du globe, se concentre bien 28 % du trafic mondial du pétrole : 300 pétroliers la traversent chaque jour, laissant derrière eux un trace quotidienne noire de 2800 tonnes de pétrole brut, équivalant à 15 fois les dégâts provoqués par la Prestige! Le satellite de l’Agence spatiale européenne a relevé que durant la seule année 1999, la Méditerranée a vu 1638 décharges illicites de pétrole, équivalent à 17.000 km2, soit trois fois la surface de la Corse. Ces données impressionnantes, encourageront les écologistes à demander des mesures urgentes : "Pour prévenir d’ultérieurs dommages il faut déclarer hors-la-loi les pétrolier non munis d’une double coque, mais également promouvoir l’installation de systèmes de monitorage via satellite et la multiplication des inspections sur les embarcations."

 

Dans cette affaire, cependant, ce qui compte avant tout, c’est la volonté d'appliquer les mesures adoptées, une volonté qui jusqu’à présent a été brisée par la lenteur des ratifications de la part des pays concernés.  Bref, à la lumière de ces quelques données, si nos gouvernements ne se décident pas, tout baignera bientôt dans d’huile.

 

(Sources : Il Manifesto + photo)

 

Mots-clefs : , , .

Ecrit par ImpasseSud, le Jeudi 13 Novembre 2003, 16:48 dans la rubrique "Actualité".