« Le président argentin Nestor Kirchner a été élu avec à peine 22% des voix. Son adversaire, Menen, comme on s’en souviendra, s’est retiré après le premier tour. Les gens disaient qu’avec un consensus populaire aussi bas, il pourrait faire bien peu de choses.
Mais, au contraire, le brave Nestor, venu de la Patagonie, a relevé ses manches de chemises et il est en train de réussir là où aucun populiste n’aurait oser se lancer. Il a contesté la validité des lois qui ont empêché que soient punis les responsables de 30.000 « desaparecidos ».
L’Argentine, après 20 ans d’oubli, est finalement en train de régler ses comptes avec son passé. Ce sera certainement douloureux, mais il s’agit d’un passage inévitable, on ne construit pas sans mémoire. Quelqu’un devrait aller remercier les mères de Plaza de Majo qui ne se sont pas rendues, et qui, durant tout ce temps, ont tenues bien haute la flamme du souvenir. »
Gigi Riva, L'Espresso (Traduction de l'italien par ImpasseSud)
Et pourtant, à ces mères argentines, il leur en a fallu du courage! Ça me fait penser à ces mères irlandaises, Betty Williams et Mairead Corrigan-Maguire, prix Nobel de la paix 1977, qui, par leur action ont permis que les conflits en Irlande du Nord ne dégénèrent pas complètement en une vraie guerre civile; ou encore aux « Femmes en noir » (groupement né grâce à 7 femmes israéliennes sur la place de Jérusalem-Ouest au début de la première Intifada), et qui, vêtues de la couleur du deuil, ont créé un mouvement qui regroupent des femmes du monde entier qui prétendent que "Entre tuer et mourir, il existe une troisième voie: vivre!".
Commentaires et Mises à jour :
