En Argentine, Monsanto s’appelle Nidera. Pour le compte de la multinationale, cette entreprise distribue aux agriculteurs locaux les semences de soja Roundup Ready, génétiquement modifiées pour résister à l’herbicide glyphosate que Monsanto, lui-même, commercialise sous le nom de Roundup. Monsanto e Nidera les appellent « variétés non conventionnelles », mais, en fait, ce sont des OGM. Le glyphosate est connu pour ses effets dévastateurs sur la santé humaine et sur l’environnement. Donc Monsanto vent le glyphosate et le produit pour résister au glyphosate.
Ensuite, les contrats émis par l’entreprise Nidera pour la vente de ces semences sont de véritables cordes liées au cou des agriculteurs argentins, qui font en sorte que le développement agricole soit complètement asservis aux intérêts économiques de Monsanto. En ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, la multinationale a, sur les semences qu’elle vend, une double protection : elle est le bénéficiaire des gains et elle a le droit de breveter la modification génétique obtenue. En fait, les semences que les paysans paient ne seront jamais à eux, elles continueront à être la propriété exclusive de Monsanto. Les semences ainsi louées pourront être cultivées pour obtenir du blé de consommation, de la farine, ou pour l’utilisation des plantes comme fourrage. Mais les semences produites par la récolte ne pourront pas être conservées pour un usage personnel, et encore moins être vendues, cédées ou échangées entre les agriculteurs, ceci sous peine de sanctions pénales et/ou commerciales, comme indiqué en clause sur l’étiquette des sacs.
Mais c’est dans une autre clause que la magnanimité de Monsanto-Nidera apparaît dans toute sa splendeur : la « regalia extendida ». Il s’agit d’une sorte de rente à outrance sur le copyright du brevet relatif à la modification génétique : un entrée économique ultérieure prétendue par les entreprises du secteur des semences, et qui se renouvellera d’une saison sur l’autre, comme récompense, dit-on, des grands investissements qu’elles effectuent en projets de recherche pour ce qu’elles appellent une amélioration phytogénétique.
L’organisation argentine Acciòn por la Biodiversidad a dénoncé cet abus. En pratique il se passe la chose suivante : si un agriculteur argentin qui a acheté des semences de soja RR Nidera veut utiliser les semences produites par sa récolte – même si exclusivement pour son usage et sa consommation personnelle –, il devra payer à Nidera une somme de 2 dollars par an plus les taxes par sac de 50 kg conservé pour les semences de l’années suivante. Ce mécanisme se répètera d’une année sur l’autre et à chaque fois sur la quantité totale de chaque récolte. Mais afin que la « regalia extendida » puisse être appliquée, tous les agriculteurs qui voudront profiter de cette opportunité devront, à la fin de chaque récolte, communiquer à lNidera Semilla SA le nombre de kilogrammes de semences obtenus et conservés pour leur propre usage, le lieu où elles sont emmagasinés et la zone où elles seront replantés. L’entreprise se réserve évidemment le droit d’inspecter les lieux signalés, afin de contrôler que les accords stipulés par le contrat sont respectés. L’acquisition des semences de Soja Nidera implique une acceptation formelle et inconditionnelle des clauses reportées sur l’étiquette par les agriculteurs, faute de quoi ces derniers courent le risque d’être poursuivis pour le non respects des lois sur les semences et les brevets.
Selon l’oganisation Acciòn por la Biodiversidad, il s’agit d’une véritable agression contre l’autonomie, la souveraineté alimentaire et la biodiversité de populations tout entières. Résister et faire connaître cette réalité au niveau national et international est le défi qu’elle s’est fixé.
Le beurre, l'argent du beurre, plus un cadeau comme récompense.... Il fallait y penser!
(Sources : Il Manifesto, photo)
Mots-clefs : Amérique latine, Société, Multinationales, Occident
Commentaires et Mises à jour :
Karl Kraus, un contemporaneo di Freud, disse: “La psicanalisi non è che una malattia travestita da cura”.
E così è l’intera cultura dell’Occidente, erede diretto del Sacro Romano Impero, nato dal patto fra Costantino e la Chiesa. Noi prima inventiamo il Nazismo (Hitler fu messo su da Pio XII), poi lo processiamo a Norimberga. Noi prima distruggiamo la Serbia, l’Afghanistan o l’Iraq, poi arriviamo per offrire la “ricostruzione”. Noi ammaliamo la società vaccinando in massa i bambini (ne distruggi il sistema immunitario), poi li curiamo con quintali di cure altrettanto inutili (se non dannose a loro volta). Noi ci inventiamo i bisogni materiali – la Cadillac, la piscina, il “benessere” fatto di campi da golf infiniti – per poi perseguirli e poter stare bene nel raggiungerli.
Il caso di Monsanto, che tu hai messo in luce in maniera splendida, non fa che confermarlo.
Traduction
Karl Kraus, contemporain de Freud, écrivait : “La psychanalyse n’est qu’une maladie déguisée en soins »
Et il en est ainsi pour l’ensemble de l’Occident, héritier direct du Saint Empire Romain, né du pacte entre Constantin et l’Eglise. Tout d’abord, nous inventons le Nazisme (Hitler a été mis en place par Pie XII), puis nous lui faisons un procès à Nuremberg. Tout d’abord nous détruisons la Serbie, l’Afghanistan ou l’Iraq, et ensuite nous arrivons avec nos offres de « reconstruction ». Nous rendons malade l’ensemble de la société en vaccinant en masse les enfants (on en détruit ainsi le système immunitaire), et ensuite nous les soignons avec des tonnes de cures toutes aussi inutiles (sinon dangereuses à leur tour). Nous nous inventons les besoins matériels – la Cadillac, la piscine, le « bien-être » fait de terrain de golf immenses – pour ensuite les rechercher et pourvoir se sentir bien en les rejoignant.
Le cas de Monsanto que tu as si bien mis en lumière, est identique et ne fait que confirmer cette règle.