Des effets de propagande, des scandales, du pillage médiatique immoral, de la « berlusconisation » (expression que j’ai trouvée dans la presse française) de la politique à l’opinionisme et à la mauvaise foi, de tout ce bazar qui étouffe, maquille ou cèle carrément la vérité, en détournant l'attention des nécessités et des valeurs essentielles de la vie, je n’ai plus la moindre envie de parler. Par contre, de la remontée des mineurs chiliens….
Bien sûr, on était parti d’un mauvais état de fait, de l’insécurité diffuse des mines… chiliennes dans le cas présent. Monsieur Piñera a promis que désormais on fera mieux, on a même fermé quelques mines en attendant de…. Tout le monde sait ce que valent les promesses des hommes politiques, surtout quand elles sont faites à chaud. Si elles n’ont jamais été très fiables, elles le sont encore moins à l’ère du capitalisme triomphant. Donc espérons pour le mieux et qui vivra verra quand les réflecteurs des médias se seront éteints.
C’est cependant avec un réel émerveillement, une grande fascination et une grande fierté que j’ai suivi, non pas les razzias médiatiques indécentes sur les vies privées des 33 mineurs bloqués depuis le 5 août à 700 mètres de profondeur, mais tout ce que des hommes ont fait pour les sauver : les tâtonnements, les embuches, les incertitudes, les espoirs, les compétences, les progrès, mais aussi l'extraordinaire discipline des "prisonniers" et la mobilisation mondiale des meilleurs experts de tout acabit. Le moment des comptes est proche, c'est évident, mais sans distinctions, préambules, ou bureaucratie ralentissante d’aucune sorte, on est sans hésitation sorti des contextes privé, public, argent, exploitation, consommation, rentabilité, profit, pour revenir simplement à l’Homme, en utilisant son intelligence, ses connaissances et sa sensibilité pour le plus grand bien de l'Homme, de ces hommes.
Ils sont tous remontés, sains et saufs, et ce beau succès
Mots-clefs : Amérique latine, Société, Hommes de bonne volonté, Planète Terre, Médias
Commentaires et Mises à jour :
Une leçon d'humanité entachée car...
... à la mine de San José, il n'y avait pas que 33 mineurs, il y en avait 300 !!!!!
Pendant les 69 jours durant lesquels on s'occupait des 33 mineurs pris au piège pour essayer de les faire remonter à la surface, l'entreprise San Esteban qui gère la mine n'a payé ni salaires ni liquidations de fin de rapport aux autres 267 mineurs. Ils ont donc organisé un protestation durant la grand messe célébrée le 17 octobre non loin du "trou" avec des banderolles où on pouvait lire : "San Estaban, nous ne sommes pas 33, nous sommes 300." Et encore : "Piñera, arrête ton show!", "70 jours sans travail et sans argent !"
Eloignés de la zone par les carabiniers, ils on monté un camp à 40 km de Copiapó qu'ils ont appelé Villa Esperanza II où ils sont décidés à rester tant que leur situation ne sera pas résolue.
Sources Peacereporter
Les différentes réactions dans le monde