Aux Etats-Unis, la sentence d’un juge rallume la polémique à propos de « l’injection létale » utilisée dans 37 états sur les 38 qui appliquent encore la peine de mort (au Nebraska il y a encore la chaise électrique). Le Pavulon, l’une des substances du cocktail chimique du bourreau est mise en accusation : il paralyse les réactions musculaires mais il ne bloque pas la douleur causée par le chlorure de potassium qui est le produit létal. « L’image est celle d’une mort sereine alors qu’en réalité le condamné est seulement paralysé et subit toutes les douleurs atroces et les terribles souffrances provoquées par l’injection » dit une sentence du juge Ellen Hobbs Lyle.
Après avoir découvert que le Pavulon avait été mis hors-la-loi par les vétérinaires qui pratiquaient l’euthanasie sur les animaux, justement parce que l’absence de douleur est seulement apparente, un condamné à mort du Tennessee, Abu-Aliu Abdur Rahman a intenté une action légale auprès des autorités de l’Etat. La réponse : cette loi ne peut pas être appliquée au condamné parce qu’ « il n’est pas un animal domestique ».
(Sources : Il Manifesto)
Je crois que c'est sans commentaire.
Commentaires et Mises à jour :
Re:
Marco, plutôt que de la bêtise, ici je vois la profonde cruauté de quelqu’un qui, ayant oublié l’impartialité qui doit être l’apanage des juges, aime à torturer ses semblables en toute impunité sans endosser le titre de tortionnaire. Une sentence de mort n’est pas une sentence de souffrance, ou alors on retourne aux temps qui ont précédé la révolution française qui, avec l’usage de la guillotine, a voulu institué l’égalité dans la peine de mort.
Re: Re:
Voir l'article paru dans Le Monde : Aux Etats-Unis, les condamnés à mort sont parfois conscients au moment de l'exécution
De fait, ça me laisse sans voix...
Mais avec une boule dans la poitrine et un grand vide dans la tête : comment peut-on toucher le fond de la bêtise ? Quand la bêtise est meurtrière ?
J'ai beau solliciter tous mes neurones, j'avoue ne pas comprendre...