En France : Un pitbull (ou un rottweiler ?) attaque son patron (ou sa patronne ?) et le(la) tue. La nouvelle ne fait plus sensation et c’est sans doute la raison de mon imprécision. Mais la suite… prononcée hier par la même journaliste d’un JT régional de France 3 (Champagne Ardennes 19H pour ne pas le nommer) m’a tout d’abord bloquée sur place puis fait bondir. En l’essence, cette jeune femme a dit le plus sérieusement du monde qu’une des solutions, ce serait de fournir un soutien psychologique… à l’animal !
En Grande-Bretagne : la nouvelle de la mise en vente de soutien-gorge pour fillettes de 7 ans a fait scandale. Moi, ce qui me scandalise dans un monde où on fait n’importe quoi pour le profit, c’est surtout qu’il y ait des mères ou des adultes pour le leur acheter !
En Italie : les hécatombes du samedi soir continuent à mettre en évidence l’inexpérience d’une majorité de néophytes du permis, au volant d’une voiture puissante prêtée par papa ou maman. Après une nombreuse série de lois, inefficaces parce qu’inappliquées, inappliquées parce qu’incontrôlables dans un pays où la fourberie est une qualité, comme la limitation de vitesse à 90 km/h sur route et
Il fut un temps où tous les adultes savaient que les pitbulls (ou rottweilers) sont des chiens à l’instinct féroce et non pas de bons toutous de compagnie. Le déguisement en femme avec les vêtements, chaussures et produits de maquillage de leur mère a toujours fait partie des jeux des fillettes, mais à la maison, devant la glace. Quant à l’ivresse de la vitesse et de la puissance, elle a toujours tenté les jeunes, mâles en particulier, même du temps où, surtout le samedi soir, ils étaient plus sobres qu’aujourd’hui. Qui plus tôt, qui plus tard, qui mieux, qui moins bien, en général tout le monde arrivait à l’âge adulte, et prenait conscience que le temps du jeu et celui de la fiction étaient terminés, et que celui de la prise de conscience des conséquences était arrivé.
Etre adulte, ce n'est pas forcément facile tous les jours, mais, dans l'ensemble, moi je trouve que ce n’est pas mal du tout. Et pourtant, il semble que nous soyons irrémédiablement condamnés à la fin évoquée par W. Olaf Stapledon dans Last and First Men (London, 1930). « Dans cette mémorable œuvre de science-fiction, l’espèce humaine, désormais complètement américanisée, meurt suite à des épidémies de cannibalisme et de maladies pulmonaires et nerveuses. Toutefois, au sud de Bahia Blanca, un certain nombre d’êtres humains survit, et c’est ainsi que dans ce Lointain Sud naît une nouvelle civilisation sous l’influence d’un adolescent d’une puissance sexuelle prodigieuse, connu comme « Le garçon qui refusa de grandir ». La civilisation patagonique colonise le reste du monde, mais vu qu’elle n’est pas moins stupide que la précédente, elle s’autodétruit par un cataclysme atomique ». (extrait de la postface de « En Patagonie » de Bruce Chatwin)
Certes, on ne revient pas en arrière, me répète souvent une vieille dame de 90 ans que j'aime bien. C'est vrai, mais il est également vrai que la vie a ses rythmes et qu'il y a un âge pour chaque chose. Alors, c’est quand qu’on arrête de jouer ?
Commentaires et Mises à jour :
Re: Dites, c’est quand qu’on arrête de jouer ?
Dans le cas présent, le Net n'y est pas pour grand chose. Ce que je voulais dire, c'est que les gens qui, pour une raison ou pour une autre, ont une influence sur les autres, des personnes en chair et en os, disent et font n'importe quoi, sans réfléchir et sans même prendre consience qu'ils ont un cerveau qui sert à penser, à penser tout seul et qu'ils peuvent l'utiliser. Si tu leur dis fais ceci, dis cela, ils le font. Si tu leur dis : tu as fait ceci, tu as dit cela, ils te répondent : Ah Oui ? et ils rient bêtement ou se fâchent hors de propos, parce qu'ils ne comprennent pas de quoi tu parles. Des zombis qui sans un coach ou leur équivalent se sentent perdus, se mettent en file pour jouer le jeu, non pas parce que contraints et forcés mais par peur d'être rejetés par le groupe, comme le font les adolescents. Il ne s'agit même plus de critères de valeur, c'est la communication qui est morte avec des mots et des gestes privés de contenus qui ne servent plus qu'à faire du bruit, du vent, de l'effet.... et à éliminer un autre concurrent.
Ce qui m'énerve, c'est que je suis sûre qu'il y a plein de monde qui pense la même chose, mais que le chaos actuel qui occupe une partie de nos journées en démarches inutiles mais imposées, pertes de temps et autres, finit par nous condamner au silence, par lassitude ou par peur de passer pour des Cassandre.
Dites, c’est quand qu’on arrête de jouer ?
J'ai lu : qu’une des solutions, ce serait de fournir un soutien gorge … à l’animal ! :-))))
Re: Dites, c’est quand qu’on arrête de jouer ?
Tu n'as malheureusement (ou volontairement) décrit qu'un petit échantillon de l'humanité qui est en train de sombrer dans le chaos général et qui se tire une balle dans le pied et je rajouterai "avec une balle rouillée pour mourir du tétanos".
Tu parlais des soutiens gorges des fillettes en Angleterre et j'ai tout de suite pensé au reportage sur France 2 dans l'émission "Envoyé spécial" datant déjà de pas mal d'années. Ils avaient filmé des boutiques au japon qui vendaient des slips de jeunes filles qui avait été porté plusieurs jours par des écolières pour une clientèle avides "d'émotions fortes", et je passe sur le reste. Depuis, il y a le WEB et son cortège d'info intox qui arrivent directement devant nos yeux sans aucune précaution et qui nous donne envie de vomir ou de jeter le PC par la fenêtre !
Tout est maillé par des ordinateurs puissants et des liaisons planétaires pour nous déverser le fiel du monde. Quelle morale eut-on encore donné à nos enfants ? On dit souvent à la télé qu'on peut filtrer les accès internet. Moi qui était toute ma vie dans l'informatique, ça me fait sourire quand on sait de quoi sont capables les pirates du WEB pour arriver à leur fin ! Il y a toujours la loi qui s'applique partout :"Ce qu'un homme a fait, un autre peut le défaire !". Il n'y a aucune sécurité nulle part, ce ne sont pas des humains qui sont à l'affût sur le NET, ce sont des programmes performants qui tournent jour et huit sans se fatiguer à la recherche d'adresse mail, de code d'accès tous azimut, de codes bancaires, de Webcam branchée, de photos etc. Dès qu'on met une liaison Internet sur son PC, on est fiché quelque part...
Dans une conversation avec des amis qui avaient des ados de 14ans et déjà branchées sur le net, je n'ai pu retenir mes mots résumés en une phrase :"Sur le Net, il y a le pire et le meilleur, mais surtout la pourriture du monde, alors attention à ne pas tomber dedans !".
Le Net ne suffit pas, il se sont accaparer le monde des ados au travers de leur portable, où il n'y a aucune protection parentale. Entre les 3669 ou autres photos qu'ils s'échangent en toute naïveté. Tout part sur le Net et va alimenter les banques de salopards du sexe...!
Bref, il y en aurait tant à dire qu'on a l'impression de remplacer nos parents qu'on traitait de "vieux jeux" en 68, ils nous disaient que notre nouvelle génération était folle et qu'il n'y avait déjà plus de morale !
Alors est-ce différent aujourd'hui, ou sommes-nous trop adultes pour accepter ces jeux de rôles ? Perso, j'ai l'impression d'assister à un grand foutoir mondial !