C’est la déclaration relâchée au journal Il Nuovo par une délégation d'Amnesty International. « Nous sommes déçus, car les droits humains ont été utilisés comme excuse pour faire la guerre à l’Iraq, et maintenant on viole les droits humains des Iraquiens », dit le porte-parole de l’organisation, Judit Arenas Licea. Même si les militaires anglais et américains voient le nombre des victimes augmenter dans leurs rangs en Iraq et en Afghanistan, Amnesty International dénonce les injustices et les mauvais traitements subis par les prisonniers :

-         détenus contraints à rester debout pendant 48 heures, souvent sous le soleil.

-         2000 prisonniers sont isolés dans les aéroports dans des conditions prohibitives, sans pouvoir rencontrer ni parents, ni avocats,

-         la fameuse prison de Abu Gharib, centre de tortures et d’exécutions en masse sous Saddam, est toujours isolée du monde extérieur. Le 13 juin, les détenus ont élevé une protestation contre le fait d’être encore détenus pour un temps indéterminé et sans procès. Les troupes occupantes ont réagi en tuant une personne et en en blessant sept autres.

-         Les délégués d’Amnesty affirment avoir vu des ex prisonnier avec des plaies encore ouvertes aux poignets, provoquées par des menottes en plastique trop étroites.

-         Les enfants prisonniers sont souvent traités comme des adultes.

-         Durant la première nuit de prison les prisonniers n’ont pas accès à l’eau et ne peuvent pas aller aux toilettes.

Cette fois-ci, la délégation partie aujourd’hui pour Bagdad est conduite par Irene Khan, le secrétaire général de l’organisation. Son but est de faire pression sur Paul Bremer, le chef de l’Autorité provisoire en Iraq, alors que les promesses faites le 26 juin dernier d’améliorer le traitement des détenus et de garantir l’assistance d’un avocat dans les 72 heures après l'arrestation ne sont toujours pas tenues. L’entreprise ne sera pas facile, car l’accès à certaines prisons a déjà été refusé à d’autres représentants de l’organisation.

Mots-clefs : Iraq, Amnesty International