Lui, il était né en 1900 et sa famille s'en était plus ou moins débarrassé en installant à ses côtés un émigré équatorien à la recherche d'un emploi. Celui-ci accomplit sa tâche le mieux possible jusqu'au jour où on lui propose un emploi plus intéressant. A sa place, il envoie son ex-femme de 27 ans, qui entoure notre vieux monsieur de bons soins et de gentillesses. En 2002 ils finissent par se marier. Cependant, au comble du bonheur, notre vieillard décède peu de temps après, de mort tout à fait naturelle. A 102 ans, les grosses émotions tuent! En attendant, notre jeune conjointe se retrouve du jour au lendemain héritière d'un immeuble et de 750.000 Euros. Après tout, me suis-je dit, toujours pleine d'optimisme tant que la réalité ne me contraint pas au pessimisme, voilà un joli conte.
Bien entendu, l'histoire pourrait être différente. Notre Equatorienne, avec l'aide de son ex-mari, aurait pu ourdir un plan machiavellique afin de s'approprier des biens de notre vieux monsieur. C'est en tout cas ce que sa belle fille, (celle qui ne s'en occupait plus du tout), ne recevant qu'une toute petite part légale, a été dire à la police. Et voilà mon conte dans la boue. (Histoire entrelue dans La Repubblica et peut-être même un peu arrangée, mais pas tant que ça).
Ces derniers temps, le hasard a voulu que j'aie l'occasion de suivre de prêt plusieurs histoires d'héritage.... Il n'y a rien de tel pour révéler le vrai visage des gens. Les masques tombent, d'un seul coup. Et n'héritent pas toujours ceux qui devraient hériter, ça ne fait aucun doute. Je sais bien que la loi fournit des réponses "légales" à presque toutes les situations, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que bien souvent la légalité et l'injustice vont de pair. D'une part, la loi est impuissante à protéger les personnes âgées et leurs biens. Alors que ce sont elles qui les ont gagné, sué, acquis, elle donne la possiblité à leurs héritiers directs, y compris à ceux qui ne s'occupent jamais d'eux, de leur en interdire la jouissance à leur gré en les faisant mettre sous tutelle alors qu'elles sont encore saines d'esprit. D'autre part, elle les empêche également d'en faire don à ceux qui les ont assistés, accompagnés, jusqu'à la fin, privilégiant les héritiers directs qui, parfois, ne connaissent même pas le défunt.
Vieillir voudrait-il donc dire perdre ses droits? On devrait pouvoir faire ce qu'on veut de ce qu'on a gagné soi-même, jusqu'à son dernier jour. Ce que j'ai vu ne m'a pas plu, et c'est bien ce que je disais : fais pas bon vieillir, même quand on a de l'argent.
Mot-clef : Société
Commentaires et Mises à jour :
Kikooo Impasse!
C'est moi, briiiigggeeettttt!!!! Bon, je suis hors sujet, mais je t'envoye qque papillons "leger"!Pardon, pardon...:)))))
briget espiègle!