Elle mesure 68 centimètres de long, elle pèse 700 grammes et on l'a reproduite en 14.000 exemplaires. Le magnésium et le bois sont ses composantes et ils lui donnent ses couleurs naturelles. Il s'agit de... la torche olympique. Elle a été embrasée le 25 mars dernier par la grande prêtresse, Thalia Prokopiou, aux rayons solaires reflétés par un miroir concave dans le temple d'Hera à Olympie, dans le Péloponèse, en Grèce.
15.000 à 20.000 personnes (sportifs ou non) lui feront parcourir, à l'enseigne de la paix, 78.000 kilomètres à travers le monde, touchant les cinq continents et toutes les villes qui ont organisés les jeux, avant qu'elle n'entre solennellement le 13 août prochain, dans le stade Panathinaikon d'Athènes, au cours de la cérémonie d'ouverture des XXVIIIe jeux d'été.
Contrairement à ce que beaucoup de monde croit, la flamme olympique n'a pas vu le jour avec la reprise des Jeux Olympiques en 1896. Son apparition date des jeux d'Amsterdam, en 1928. Mais il a fallu attendre les jeux d'été de Berlin, en 1936, pour que naisse, grâce au projet de l'Allemand Carl Diem, l'idée d'un relais à travers le monde. Pour les jeux d'hiver, elle n'a été reprise qu'en 1952, à Helsinki.
Il y a quelques jours, j'ai pu suivre un très beau reportage sur l'histoire de cette flamme. Les plus belles anecdotes s'y rattachent et j'en ai retenu quelques-unes :
En 2000, aux jeux de Sydney, elle fut allumée par une sportivve aborigène, Kathy Freeman, comme signe de reconnaissance des origines aborigènes de l'Australie.
En 1992, aux jeux de Barcelone, après son parcours, la flamme fut allumée par une flèche enflammée tirée par une champion de tir-à-l'arc espagnol depuis la partie opposée du stade.
En 1984, pour les jeux de Los Angeles, le comité organisateur américain eut l'idée de vendre la toche à chaque relais, au profit des enfants des classes les plus défavorisées. Cette initiative déplut beaucoup au Comité Olympique, mais on récolta quand même plus de 12 millions de dollars. En outre on encouragea les villes et les villages que son parcours traversait à choisir, pour participer au relais, les personnes qui n'avaient absolument aucune chance d'accéder à cet honneur, parce que marginales pour une raison quelconque, fortement handicapées ou mal intégrées dans la société.
En 1956, le relais pour les jeux de Melbourne donna lieu à un mariage. Elle était une sportive et participait aux jeux. Lui, il faisait du sport dans un club privé. Comme il courait le mil en moins de six minutes, il avait eu le droit de participer au relais. Ils se rencontrèrent, s'aimèrent et se marièrent. Ils ont eu une fille qui, devenue sportive elle aussi, a couru le relais de la flamme pour les jeux de Sydney.
En 1952, pour les jeux d'Helsinki, l'URSS refusa de laisser passer la flamme. Si bien qu'on dut la transporter par avion à Copenhage afin qu'elle puisse rejoindre Helsinki par le cap Nord.
En 1928, les Jeux d'Amsterdam virent finalement la participation des femmes, en athlétisme, malgré l'avis tout à fait contraire du Baron Pierre de Coubertin.
Aujourd'hui, hélas, tout le monde sait que les Jeux Olympiques ne sont pas aussi limpides qu'on le voudrait. Mais cela n'empêche pas la portion de la planète qui rêve d'un monde meilleur de s'enthousiasmer au passage de cette flamme, symbole d'humanité et de paix, d'autant plus que, comme logo des jeux de 2004, la Grèce a justement choisi un rameau d'olivier, signe de paix. Tout à coup, je repense à une chanson célèbre pendant plusieurs dizaines d'année et au film de Christian-Jaques (1955) qui lui avait donné naissance : Si tous les gars du monde..." Les années passent, mais on espère toujours la même chose.
Commentaires et Mises à jour :
Re: Waouh!
Je ne crois pas, mais c'est la seconde fois que Thalia Prokopiou, une actrice de 32 ans, diplômée de théâtre de l'Université d'Athènes joue ce rôle. C'est elle qui a allumé la torche pour les Jeux de Sydney, et elle est entourée par 20 prêtresses* qui, elles aussi, sont toutes des actrices de théâtre.
* Suite au commentaire de Marine Granier (voir le n° 9), j'ai remplacé le terme erroné de vestale par celui, plus exact, de prêtresse)
Quoi, quoi!
Il n'est donc pas question que Ded parte aux jeux, cette été, même pour le boulot :-)))))!
Re: Quoi, quoi!
Re: Re: Waouh!
Une amoureuse de la Grèce Antique de presque 15 ans.
Re: Re: Re: Waouh!
Marine, excuse-moi si le mot "vestale" qui ne figure pas dans mon article (j'espère que tu l'as remarqué), m'a échappé dans un commentaire. Je vais voir comment je peux corriger sans modifier le commentaire suivant!
Quant au "alors ça suffit, hein!", il est un peu déplacé. Ici, on est entre amis et on reconnaît ses propres erreurs, mais le ton courtois est de rigueur :-)
si