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Hosseini Khaled, « Les cerfs-volants de Kaboul » (2003)

De ce livre, les critiques sont unanimes : inoubliable, émotionnant, intense, magnifique, etc… Les rééditions se succèdent depuis sa sortie. Alors comment se fait-il que je ne l’aie pas beaucoup aimé ? que j’ai eu hâte d’arriver à la dernière page pour pouvoir passer à autre chose ? Car, on ne peut le nier, si on commence ce roman, on va de l’avant et on le dévore en quelques jours. Mais son côté presque caricatural n’a pas cessé de peser un seul instant sur ma lecture.

 

Les personnages sont tous trop « quelque chose », comme dans les contes pour enfants. Quand on découvre ensuite que toute l’histoire repose sur le lourd secret de celui qu’Amir, le narrateur et protagoniste, considère comme un prince et d'une faute à racheter... En plus, la répétition incessante et infantile de ce terme de « Baba » de la part d’Amir quand il parle de son père, ne fait qu'accentuer cette impression. Sans oublier le style roman-feuilleton, l'auteur concluant tous ses chapitres par une phrase annonciatrice qui vous invite à lire le suivant. C’est exactement le genre d’histoire qui peut enchanter un enfant si on prend la peine, en la lui lisant, d’envelopper les deux évènements les plus dramatiques. Mais pour le reste… La seule chose qui m'ait plu, c'est l'illustration que fait Baba de ce qu'il considère comme le seul et unique péché : le vol. (p. 23 et 24)

 

Et, pour finir, si la première partie a vraiment une senteur de vécu avec ses descriptions de la vie au sein de la bourgeoisie aisée de la capitale afghane des années 70 et le pittoresque des batailles de cerfs-volants de ses enfants, - Khaled Hosseini, fils de diplomate, est né en 1965 à Kaboul et y a vécu jusqu’en 1980, date à laquelle sa famille a obtenu l’asile politique aux USA -, la toile de fond sur laquelle se déroule la seconde partie sonne faux, est trop conditionnée,  même si la part de contexte afghan reflète la vérité. Comme si l'auteur, compte tenu de ses origines (n’oublions pas que ce livre a été écrit après le 11 septembre 2001 et l'invasion de l'Afghanistan), avait voulu, à travers son récit, renouveler publiquement son acte d’allégeance envers son pays d’accueil.

 

J’extrapole peut-être, mais pour moi, il y a quelque chose de déséquilibré dans ce roman, et le seul moyen d’y échapper, c’est de le lire comme le ferait un enfant. C’est la raison pour laquelle je ne comprends vraiment pas pourquoi il a eu et a un tel succès auprès des adultes. Pour ma part, je regrette de m’être laissée influencer par la critique qui, une fois de plus, a préféré suivre le courant en vogue plutôt que de regarder à la qualité, et je regrette même les 15 Euros que j’ai dépensés, avec lesquels j’aurais pu m’acheter deux ou trois autres livres plus intéressants. Et tant pis si mon avis va à contre-courant.

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Vendredi 22 Septembre 2006, 09:02 dans la rubrique "J'ai lu".