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Iran : Avant de monter sur un âne, assurez-vous que vous ne pesez pas plus que lui!

Mehrnaz Atri, vétérinaire iranienne, a dénoncé à la magistrature la condition inacceptable des ânes et des autres équidés de labeur dans son pays : elle accuse les propriétaires de trop les charger et le gouvernement de négligence. Même si en Iran les droits humains sont violés, assure-t-elle, ce n’est pas une raison pour condamner des dizaines de milliers d’ânes à une vie cruelle…. Surtout que bien souvent, les êtres humains et les animaux partagent la même misère et la même fatigue, et aider les seconds signifie aider les premiers.

 

Le Brooke Hospital for Animals, une organisation de vétérinaires, s’occupe de ce problème dans le Tiers-monde depuis le début du XXe siècle, surtout dans les pays comme Pakistan, Afghanistan, Egypte et Jordanie, où dans les secteurs de l’agriculture, des transports et pour la fabrication des briques, dix millions de chevaux, mules, mulets et ânes « fatiguent » sous le soleil. Ils travaillent dans les zones géographiques et économiques, où suite aux conditions de misères et aux inégalités sociales, ils n’ont pas encore été remplacés par des tracteurs et des camions. Les plus malheureux totalisent donc toutes les souffrances physiques et psychiques : fatigue, soif, faim, blessures, coups, prison (durant les heures de repos ne sont-ils pas étroitement attachés ?). 80 % des maladies dont ils souffrent sont prévisibles : bâts inadaptés,  mauvais ferrages, chargements excessifs et mal équilibrés, coups sous le soleil, nourriture inadéquate, carence d’eau. Au Pakistan, ce sont les enfants et les ânes qui peinent sous le soleil pour fabriquer les briques, de l’aube au crépuscule. Le Brooke Hospital paie les vétérinaires locaux afin qu’ils convainquent, avec des directives précises, les propriétaires qu’un animal bien traité peut travailler plus longtemps. Ils forment des artisans pour la fabrications de bâts et de selles améliorées, et en promeuvent la vente par des crédits et des prix subventionnés. Est-ce que ce ne sont pas des ânes et des chevaux qui ont transportés, avec des chargements incroyables, la plupart des gens qui ont fui les bombardements sur l'Afghanistan en 2001 ? A Peshawar, à Qetta, et dans tout le Pakistan, des cliniques mobiles Brooke les attendaient avec de l’eau, de la nourriture, de nouveaux ferrages, du repos et des soins pour leurs blessures.


Partout où il travaille, le Brooke Hospital est attentif à mettre en liaison étroite le bien-être des animaux de labeur et les avantages de leurs propriétaires, miséreux pour la plupart. Il en est de même au Caire où les équidés sont encore compagnons de fatigue des
Zabbalin, cette communauté copte qui, depuis toujours, sépare et recycle les ordures de la capitale. En Jordanie, il y a un dispensaire du Brooke Hospital à Petra, qui s’occupe de distribuer de nouveaux bâts « made in Pakistan », moins fatigants et qui ne blessent pas. Et aux nombreux touristes, ils donnent le conseil suivant :

« Choisissez un cheval bien tenu, et si vous montez sur un âne, assurez-vous que vous pesez moins que lui ! »

(Sources : Il Manifesto)

 

Encore envie de rire ?  Personnellement je dois avouer que je n’avais jamais pensé à faire ce parallèle, pourtant si évident, j'étais simplement convaincue qu'il est souvent bien superficiel d'aller prendre la défense des animaux alors que tant de personnes au monde vivent dans des conditions inconcevables. Comme quoi il y a toujours quelque chose  apprendre, et je salue avec admiration cette merveilleuse initiative. Si vous voulez en savoir plus voici le site :  http://www.thebrooke.org/htdocs/Home_49.php

 

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Dimanche 3 Août 2003, 08:19 dans la rubrique "Les hommes de bonne volonté".

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13-09-03 à 10:47

Lien croisé

CASSANDRA : " Très triste, cette histoire!Je me souviens d'un article, d'impasse sud . "