« Il y a un détail de la question israélo-palestinienne qui, loin d’être marginal, nous incite à réfléchir sur notre rapport avec les Murs.
Quand ils sont antiques (le Mur d’Adrien en Ecosse, la Grande Muraille de Chine), nous les apprécions comme des œuvres du génie humain. Quand ils sont modernes, nous les détestons parce qu’ils sont trop encombrants et qu’ils ont un rapport crucial avec celui de Berlin. Désormais il y a la variante médio orientale. Sharon le veut, les Palestiniens s’y opposent, et il a une position médiane de la gauche israélienne qu’on pourrait traduire par ce slogan : il faut le construire pour l’abattre. Le construire maintenant pour marquer une frontière et, par conséquent, ratifier, même physiquement, l’existence des deux Etats. L’abattre ensuite, quand la paix sera en route, on l’espère, sur des jambes plus solides.
[En somme] Un Mur à terme, avec la date de péremption. En espérant que l’axiome qui veut qu’il n’y a rien de plus durable que le provisoire soit démenti. »
(Lu dans L'Espresso, traduction ImpasseSud)
Mots-clefs : Question israélo-palestinienne
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Un nouveau mur, des nouvelles lamentations ?
zimzoum