Tout le monde sait que les êtres humains ne sont pas parfaits, et tomber sur un acte de justice authentique est assez rare. En effet, la police et les juges pêchent souvent pas excès, excès de dureté ou excès d’indulgence selon les circonstances ou les « inculpés », mais qui l’un et l’autre confinent avec l’injustice quand ils n’en font pas franchement partie. Hier, cependant, je suis tombée sur un entrefilet qui m’a réchauffé le cœur.
Dans l’autobus, une vielle dame occupe effrontément une place libre pour empêcher un grand noir de venir s’asseoir à côté d’elle. Elle ignore, bien évidemment, qu’il s’agit d’un des plus importants DJay à la mode… qui fait honte à la dame et raconte son histoire à la presse. Une adolescente métis, alors qu’elle rejoint son collège comme chaque matin, est sauvagement battue par trois jeunes lycéens blancs qui tatouent une croix gammée sur son bras. La fille adoptive de 7 ans, noire, d’un couple italien DOC, est battue et rackettée au CP. Et, pour finir, un vendeur ambulant, noir, est agressé avec violence au cri de « sale nègre » par quatre jeunes blancs de 15, 16 et 17 ans de familles aisées qui le rouent de coups et lui volent sa recette de la journée, 50 Euros.
Et bien, hier, j’ai découvert qu’un juge avait finalement décidé pour la juste peine : ceux qui ont agressé le vendeur ambulant sont condamnés à passer tout leur temps libre en activités socialement utiles auprès des immigrés ou des personnes en conditions socio-économiques extrêmement précaires. Il est fort probable qu’ils découvriront tout à coup un monde de chaleur humaine dont ils n’avaient pas la moindre notion, et qu’à la fin, ils en ressortiront gagnants. Le rôle de la justice ne devrait-il pas consister, en premier lieu, à vous imposer de réparer le tort causé ?