Lire Le point sur la reconnaissance de l'indépendance publié hier sur Le Nouvel Observateur. A cette liste, il faut ajouter : tout comme l'Indonésie, le Sri Lanka n'a pas l'intention de le reconnaitre.
Car au-delà de toute prise de position, ici il y a quelque chose qui me dérange. Si on comprend que les chefs de la diplomatie de l'UE, au lendemain de cette proclamation unilatérale d'indépendance, aient essayé de trouver une sorte de compromis pour masquer leurs divergences en déclarant en l'essence que l'histoire du Kosovo pleine de "conflits, de nettoyage ethnique et de catastrophes humanitaires" causés par
Enfin..., si c'est l'UE qui le dit....
Je me demande quand même ce qu'en ont pensé les Tchétchènes, les Tibétains, les Palestiniens et tous les peuples du monde actuellement objets eux aussi de "conflits, nettoyage ethnique et catastrophe humanitaire" qui rêvent, tout comme l'ont fait les Albanais du Kosovo, de retrouver une indépendance usurpée ou de la conquérir pour pouvoir vivre en paix. Mais je me demande aussi quels seraient mes sentiments et ma réaction si, après qu'on ait amputé mon propre pays de son coeur historique, bonne partie des pays qui aiment à passer pour les paladins de la démocratie piétinaient délibérement à mon endroit le principe d'intégrité territorial en disant qu'il s'agit d'un cas à part. Toutes ces histoires ne représentent-elles pas, toutes autant qu'elles sont, des cas "sui generis" ? Dire que j'étais sur le point d'oublier que parmi les cas sui generis, c'est toujours la loi du plus fort qui les rend bons ou mauvais. Pourquoi ai-je, une fois de plus, la sensation de me retrouver face à une histoire sale ? D'autant plus quand on est au courant des trafics louches (armes, drogue et prostitution) dont le Kosovo est devenu la plaque tournante depuis l'arrivée de la KFOR.
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