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Le dopage entre Tamise et Pô

Claude Monet, La Tamise à WestminsterUne recherche effectuée sur les eaux de la Tamise a révélé que les Londoniens ont désormais remplacé leur tasse de thé de cinq heures par une pilule de Prozac. Une recherche analogue faite sur une partie du Pô (principal fleuve de l’Italie du nord) à l'endroit où il traverse une région habitée par 5 millions de personnes, a mis en évidence les traces de 40.000 doses journalières de cocaïne, une quantité deux fois plus importante que celle de la consommation indiquée par les statistiques officielles. Personne n’a encore signalé la présence de canards au bord d’une crise nerf, ni celle de truites en train de s’agiter outre mesure, les yeux écarquillés, mais ce que dit l’urine qui arrive dans ces deux fleuves, suffit à donner une idée assez exhaustive sur la façon de vivre de l’homme d’aujourd’hui, dopé chronique dont la sphère émotive saute continuellement des nues au fond de l’éprouvette, entre excitants et antidépresseurs.

 

Voilà les preuves indéniables d’un mal-être existentiel diffus, et entre ceux qui ont peur de ne pas y arriver et ceux qui ont réussi à y arriver mais qui ont peur de ne pas pouvoir y rester, nous navigons en pleine inadéquation. En plus nous sommes tous convaincus que nous sommes les seuls à nous sentir mal, ou, tout du moins, à faire partie de la sphère de ceux qui ont le plus grand nombre de difficultés à affronter. Certains disent que la réponse aux résultats de cette analyse d’urine collective pourrait se trouver dans un bol de confiance. Mais la confiance en quoi ? Le fait est cependant que quand quelqu’un assume un produit dopant pour se sentir à la hauteur des autres, mais découvre ensuite que les autres ne sont pas mieux lotis que lui au point qu’ils se dopent eux aussi et tout autant, il ne lui reste plus que deux solutions : doubler les doses ou bien arrêter de broyer du noir, ce qui est encore la meilleure façon de ne pas avoir besoin d’un remontant.

(Sources : La Stampa)

 

Pour ma part, je suis foncièrement contre l'usage de ces produits, mais mis à part cela, un petit café pour se réveiller, une cigarette pour souffler, un petit apéritif pour se détendre, une tasse de thé autour de laquelle discuter, une bonne bouteille à partager, etc… ne poussons pas trop loin le paradoxe comme le faisait récemment quelqu’un à propos du dopage des sportifs pour dire qu’au fond nous sommes tous des drogués, et sachons encore faire un distinguo, tracer une limite entre les plaisirs de la vie et les fausses contraintes qu'on nous impose.


P.S. Tout à coup, je me demande quand même quel est le degré d'épuration exercé par les stations du même nom...

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Ecrit par ImpasseSud, le Lundi 8 Août 2005, 14:20 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires et Mises à jour :

miss lulu
08-08-05 à 15:43

ouh la la, va falloir que j'aille faire une petite analyse de la Wabash, dont l'eau nous rafraichit quotidiennement... cocaïne ou prozac, je ne sais pas le quel je préfèrerais, si j'avais à choisir ;)
et la Seine? 1/2 eau 1/2 pinard?

 
ImpasseSud
08-08-05 à 16:08

Re:

Et dans le Lac Léman ? 1/2 d'eau des glaciers, 2 déci de Fendant et de la gnôle savoyarde ? :-))))

 
otarie
08-08-05 à 18:02

Re: Re:

du chocolat et du fromage dans le Léman ! :-)

 
ImpasseSud
08-08-05 à 18:31

Re: Re: Re:

Non, non, ça se verrait sans analyse : l'eau deviendrait boueuse avec des fils :-))))!

 
miss lulu
10-08-05 à 07:31

huhuhuh! z'êtes trop bêtes ;)

 
ImpasseSud
10-08-05 à 08:39

Re:

Oui, tu as raison! Mais c'est toi qui a commencé ! :-))))) Ne s'est-on pas bien amusé? :-) Et puis, tu sais bien que j'aime bien la Suisse !

Ici, les fleuves sont à sec une bonne partie de l'année, donc il est difficile d'analyser leurs eaux. On ferait peut-être mieux de faire des prélèvements dans la mer, face aux villes d'une certaine importance. Mais je me demande quels seraient les résultats, vu qu'aujourd'hui la plupart d'entre elles sont encore dépourvues de station d'épuration. Quand on pense qu'une ville comme Milan vient seulement de mettre en fonction, en juin 2005, sa troisième station (en 1998 rien n'était commencé) qui lui permet finalement de ne pas polluer le Pô.