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Le président de la FIFA souffrirait-il tout à coup du mal de montagne ?

Le Président Evo Morales a la passion du footOn ne disputera plus de matchs de foot au-dessus de 2.500 mètres, parce que, soi-disant, les matchs en altitudes seraient dangereux pour la santé des joueurs qui n’y sont pas habitués. En février dernier, quand les Brésiliens du Flamengo ont dû jouer un match de la Coppa Libertadores contre les Boliviens du Real Potosi à près de 4.000 mètres d’altitude, le match s’est terminé par un score de 2 à 2 malgré les différences techniques entre les deux équipes. Au cours de ce match, les Brésiliens ont dû avoir recours aux respirateurs artificiels à plusieurs reprises, contraints à s’arrêter sur le bord du terrain pour faire le plein d’oxygène. Ce jour-là, le Flamengo a juré qu’il ne jouerait plus jamais dans des conditions pareilles, qu’il a définies « inhumaines ». Ce n’est pas la première fois que les équipes nationales brésiliennes et argentines émettent des plaintes, vu que, régulièrement, elles ont du mal à s’imposer dans l’air raréfié des Andes.

 

Compte tenu du fait que ses villes et par conséquent ses stades sont souvent au-dessus de 3.500 mètres d’altitude, la Bolivie est le pays le plus touché par cette décision et, avant-hier, il y a eu des manifestations de protestation appuyées par Evo Morales. Le Président, qui a la passion du foot, s’est rebellé contre cette « discrimination », annonçant pour le 6 juin prochain, à La Paz, une protestation avec les délégués de 20 nations latino-américaines : « Nous voulons bloquer cette injustice. Ceux qui gagnent en haute altitude, gagnent avec dignité. Ceux qui ont peur d’y jouer en sont démunis », a-t-il déclaré. Le Pérou, la Colombie et l’Equateur se sont joints à ces plaintes, pays dans lesquels les matchs se jouent très souvent à plus de 2.500 mètres d’altitude. Ces Etats sont en train d’évaluer la possibilité de boycotter la prochaine Coupe d’Amérique qui se tiendra au Venezuela du 26 juin au 15 juillet.  « Si la FIFA interdit les matchs en haute altitude, elle devrait prendre la même décision pour les stades où la température et l’humidité sont trop élevées, comme Sao Paulo et Buenos-Aires », a dit Javier Arce, le préparateur athlétique de l'équipe nationale péruvienne.

 

Derrière cette décision, - accusent les pays Andains -, il y a les grands noms du football sud-américain : Brésil, Argentine et Uruguay. D’autre part, les équipes de la Bolivie et de l’Equateur ont construit leur fortune sur les matchs joués chez eux, où ils sont virtuellement imbattables, alors qu’ils se prennent des déculottées à l’étranger. La nationale équatorienne s’est qualifiée lors des deux dernières Coupes du monde sans jamais perdre à Quito, et la Bolivie elle-même se transforme en épouvantail quand elle joue ses matchs à 3.600 mètres qui est l’altitude de La Paz. « Je sais bien que cette décision va provoquer des protestations, en particulier en Amérique du Sud », a dit Joseph Blatter, le Président de la FIFA (Fédération Internationale de Football Association), « mais nous devons avant tout penser à la santé des athlètes. En plus, les matches joués au-dessus d’une certaine altitude donnent des résultats discordants ».

(Sources : Peacereporter)

 


Santé des athlètes ? Résultats discordants ? Tiens, tiens ! Si on comprend facilement que les pays généralement vainqueurs comme Brésil et Argentine fassent de tout pour mettre en difficulté des petits pays qui les humilient, le fait que Monsieur Blatter, Président à peine réélu à la tête de la FIFA après 9 ans de présidence et 32 de responsabilités au sein de cette organisation, prenne tout à coup fait et cause pour eux pour une question d’altitude (apparemment irrecevable jusqu'à présent), voilà une décision à l’odeur bien suspecte, de surcroît pour un Suisse. Son « mal de montagne », - quelle meilleure explication ? -, ne serait-il pas plutôt dû à la raréfaction de la rigueur et de l’honnêteté dans l’air qu’on respire, et à une différence de pression, celle que les actionnaires peuvent se permettre d’exercer au nom du néolibéralisme qui autorise et encourage à se débarrasser des plus faibles au profit des plus forts ?

 

... Sans aborder la question de la déception/colère des supporteurs, ou celle des finances de ces petits pays qu’une telle décision va priver d’une belle entrée.…. même s'ils ne paient pas leurs joueurs aux tarifs européens.

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Vendredi 1 Juin 2007, 09:03 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires et Mises à jour :

ImpasseSud
27-06-07 à 17:14

On passe de 2.500 à 3.000 mètres ! Allez, allez ! Encore un petit effort Monsieur Blatter !