Par ces temps où la France traite si mal ses anciens, par ces temps où on oublie si vite les morts, Internet rompt les derniers tabous et voit l’explosion de cimetières virtuels. Rien n’y manque : célébrations avec musiques et fleurs (faites de bit), photos, phrases et citations célèbres, sans oublier les monuments spéciaux.
www.Interment.net, un beau jeu de mot alliant internet et enterrement, est un guide virtuel. Il permet de voir les images et l’endroit (avec des indications pratiques pour s’y rendre) des divers sites de sépulture (monumentaux, métropolitains, de campagne) sur les six continents. On découvre ainsi qu’au Pôle sud, il existe deux minuscules cimetières qui conservent les dépouilles des explorateurs malchanceux décédés durant une expédition, et qu’à Richmond, dans le Queensland australien il y a le « pioneer cimetery » où reposent les premiers pionniers qui osèrent s’aventurer sur cette terre.
Sur www.findgrave.com on fait une distinction entre les tombes des personnes fameuses (quelques milliers) dont on peut rechercher la tombe suivant la renommée et la catégorie, et les personnes normales (dont l’archive comprend déjà quatre millions et demi d’ « hôtes ») dont on peut retrouver la tombe en fournissant nom et prénom.
www.cemetery.org permet l’insertion de la part de l’utilisateur de nouveaux records, c’est-à-dire qu’il donne la possibilité d’ajouter des informations sur les personnes déjà mortes et enterrées. Les passionnés et les chercheurs peuvent enrichir de curiosités inédites les « mémoires digitales » de personnages célèbres comme celle du premier pilote qui osa tenter la traversée d’un océan ou bien de Mozart lui-même. On peut même ouvrir un page web avec les notes biographiques et la photo du défunt, où les visiteurs peuvent laisser, comme témoignage de leur passage, la date, quelques lignes et une signature (adresse e-mail)
www.onelinecemetery.org permet d’ériger un monument funéraire virtuel à ses propres défunts, une « Memorial Page », et on peut y choisir une « Tombstone Memorial Page » conventionnelle (une centaine de dollar) ou une page plus élaborée « Biographical Memorial Page » (deux cents dollars), jusqu’à la page personnalisée dont le prix est à débattre.
(Sources : L’Espresso)
Je ne sais pas trop que penser de tout ça. Faut-il y voir un besoin de récupérer le culte des ancêtres, des disparus, ou bien s'agit d'une nouvelle forme d'exhibitionnisme?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Mots-clefs : Société
Commentaires et Mises à jour :
Lien croisé