Ce film commence plus ou moins par ces phrases (je cite de mémoire) : « On dit que le monde est laid, qu’il n’y a plus d’amour, mais ce n’est pas vrai, le monde est plein d’amour. Que je sache, tous les appels partis des Tours Jumelles le 11 septembre, étaient des messages d’amour et non pas de haine. » Et on se retrouve dans le hall d’arrivée d’un aéroport, là où, en pleines retrouvailles, tout le monde ou presque s’embrasse et s’enlace, sans fausses pudeurs, dans une grande extériorisation d’un sentiment d’amour.

Oh ! Il ne s’agit pas d’un grand film. On languit presque, on cherche en vain une trame dans un enchevêtrement décousu d’histoires d’amour communes, de celles de la vie de tous les jours, de tout un chacun, sous les aspects les plus variés et les formes les plus banales. On se demande même pourquoi de grands acteurs comme Hugh Grant, Emma Thompson et Liam Neeson ont prêté leurs talents à des personnages aussi incolores.

Ce n’est que vers la fin qu’une certaine cohérence se dessine. C’est alors qu’on se rend compte, - plus que d’une réflexion, il s’agit d’une sensation intime – qu’à travers ce qu’on prenait presque pour de l’ennui, s’est insinué un sentiment de chaleur humaine, d’espoir, un sourire envers la vie, de ceux que les tracasseries journalières, le taux d’agressivité qui est dans l’air et l’actualité tendent à vous faire oublier. Comme on l’a écrit sur TéléCinéObs, « on en ressort le cœur en montgolfière ». L’amour fait bien partie de notre instinct primordial… tant qu’on ne l’étouffe pas.

Je dois l’avouer : si j’ai regardé ce film, c’est vraiment faute de mieux. Mais tout bien réfléchi, voilà un bon film à voir et à revoir les jours où on a les idées noires. Car on oublie bien trop souvent que « chaque mer a une autre rive » comme l’a écrit Cesare Pavese dans Le métier de vivre. 

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