Il s’agit du récit légèrement romancé dans le but de protéger les « hommes vrais » de la curiosité et sauvegarder leur mode de vie plein de réserve, d’une extraordinaire aventure humaine et spirituelle vécue réellement par l’auteur dans le bush australien. Tout commence quand Marlo Morgan, une américaine qui se trouve en Australie pour des raisons de travail, accepte l’invitation d’une tribu aborigène, convaincue de participer à une cérémonie en son honneur, en reconnaissance de l’activité qu’elle exerce. En réalité, les « hommes vrais », l’entraînent dans un « vagabondage » de quatre mois qui met à dure épreuve son physique et sa volonté.
«…. Adieu cartes de crédit, loyer, échéances ! Dépouillée de ses vêtements, déconnectée de sa culture, la " mutante " est propulsée, pieds nus, dans le bush australien. Au contact de ses étranges compagnons, entre la peur et l'émerveillement, elle va apprendre à remplacer les médicaments par les plantes, les jetons de téléphone par la télépathie, la psychologie par la communion avec les animaux. Recevoir les dons généreux du hasard, devenir réel, entendre les messages de la nature auxquels nous sommes devenus sourds : tel est l'enseignement de ce récit insolite qui nous ouvre les portes d'une sagesse vieille de cinquante mille ans….. »
(Quatrième de couverture)
C’est le genre de livre dont nous avons besoin de temps en temps, pour prendre un temps de réflexion, faire le point et la part des choses dans notre vie chaotique.
J’ai l’habitude de lire un crayon à la main et de souligner les passages qui me marquent sur le moment. Au début du livre, je note le numéro des pages, de façon à ce que, plus tard, il me soit facile de les retrouver. Ce choix est totalement arbitraire, car le lendemain, j’aurais pu passer dessus sans les voir et souligner autre chose. En voici deux :
« Selon la tribu, un don n’est tel que quand il s’agit de quelque chose que le receveur désirait. Il ne l’est plus quand c’est le donateur qui choisit le cadeau qu’il veut faire. Un don, en effet, doit être offert sans conditions et celui qui le reçoit a le droit d’en faire ce qu’il veut : il peut l’utiliser, le détruire, en faire don à son tour, etc. Il est absolument sien, et le donateur ne n’attend rien en échange. Si, au contraire, le don ne répond pas à ces critères, il ne peut pas être considéré comme tel et devrait être défini autrement. Je dus reconnaître que les dons du gouvernement, et malheureusement, presque tout ce que ma société considère comme un don, serait défini d’une autre manière par ces gens-là. D’autre part, je ne pouvais pas faire semblant de ne pas connaître des gens qui font continuellement des dons sans le savoir. Les personnes qui offrent des mots d’encouragement, une épaule sur laquelle pleurer…. »
N'approchons-nous pas des périodes de fêtes? Attention au choix de nos cadeaux!
Et encore : « Aucune créature ne devrait souffrir à moins de le vouloir ». On dirait une phrase en l'air, facile.... mais pas pour les aborigènes.
Alors, bonne lecture, vous ne le regretterez pas.
(Edité chez « J’ai Lu » et chez Amazon)
Titre original : "Mutant Message Down Under"
Mots-clefs : Océanie, Société, Livres, Voyages, Planète Terre
Commentaires et Mises à jour :
Re: Adjugé!
Je te suggère ceci et cela!
Adaptation et dessins de Tardi d'après le roman de Vautrin
(en trois volumes BD chez casterman)
1)Les canons du 18 mars
2)l'Espoir assassiné
3)Les heures sanglantes
Et cette phrase d'Eugène Varlin que j'ai retenue!
"Tant qu'un homme pourra mourir de faim
à la porte d'un palais où tout regorge
il n'y aura rien de stable dans les institutions humaines"
(le1,2,3 peuvent s'acheter séparément)
Et un livre que j'aime énormément et que j'achète souvent pour les cadeaux.
NATSUME Sôseki: Je suis un chat
(traduit du japonais par Jean Cholley)chez Connaissance de l'Orient Gall/Unesco
"Je suis un chat" suffit à démentir, l'opinion selon laquelle, les japonais manquent d'humour.
L'auteur se demande, s'il n'est pas fou, mais c'est la société d'alors qui est folle, elle qui déja enferme en asile ceux qui la jugent
Le narrateur est le chat de l'auteur, le chat ne s'y trompe pas, aucun ridicule n'échappe à l'animal.
C'est une satire désopilante!!! Un livre formidable!!!
(Natsume Sôseki est mort en 1916 à 49 ans, il vécut aux confins de la psychose)
J'ai longuement hésité pour Bliblioblog entre ce livre et "la conjuration des imbéciles" mais j'ai fait ploum-ploum, au bout de trois, ça sera toi!
Obsessionnelle oblige :-)))))
Re: Je te suggère ceci et cela!
Pour Noël, je m'achète "les fiancés de Manzoni" :-)))))
Re: Re: Je te suggère ceci et cela!
Ne sommes-nous pas mercredi soir?!? :-)))
Merci pour tes suggestions, me voilà donc avec l'embarras du choix... et beaucoup de détails:-)
Quant au livre de Manzoni, ce "chef d'oeuvre" est le premier grand roman écrit en italien moderne, et c'est pour cette raison qu'il a acquis une immense notoriété. C'est une référence, une étape importante dans l'évolution de cette langue. Les collégiens et les lycéens italiens en digèrent une "tranche" chaque année... jusqu'à ce qu'ils s'en "libèrent" l'année du bac. Bref, je n'en dirai pas plus. Si tu te décides, je serai très heureuse de connaitre ton point de vue. :-))
yeux croisés XXXXX
Le soir de Noël, j'aurai le Manzoni dans la poche :-))))
Re: yeux croisés XXXXX
C'est dur de tenir sa langue... En ce qui concerne "Les Fiancés".... je me suis limitée à un point de vue exclusivement technique (j'ai découvert ce livre en 4ème quand j'ai choisi l'italien comme seconde langue vivante). Pour ma part, malgré tous les chefs-d'oeuvre de la littérature italienne depuis Dante, je préfère cependant nettement celle du XXème siècle....
Adjugé!