Paris, janvier 1919. Après que les derniers coups de feu de la guerre la plus dévastatrice de tous les temps se soient tus le
Une conférence… de paix qui, partie pour ne pas dépasser quelques semaines, durera six mois où l’on redessinera inlassablement le monde, où chacun essaiera d’arriver à des fins qui ne concordent qu’en apparence ou d’arracher au moins sa petite part de gâteau.
L’Histoire, une matière d’enseignement qui m’a toujours plu, mais aussi une matière d’enseignement et de mémoire bien malléables parce que toujours subjective, avec une cartographie en continuelle mutation. Seuls points fixes : les dates. C’est la raison pour laquelle je me demande pourquoi, pour moderniser les programmes scolaires, on a décidé de minimiser ces points de repère pour donner la préférence à ce qui est flou. Les dates-bornes comme je les appelle, celles qui situent un évènement dans le temps, personne n’a le droit de les ignorer. Le flou des pourquoi et des comment, c’est ce qui ne peut venir que dans un second temps et à partir de ces bases, à travers les approfondissements, les fouilles, qu’il faut creuser avec curiosité, voire un minimum de passion et surtout sans préjugés, acrimonie, désir de révisionnisme ou... niaiserie.
C’est exactement ce que fait cet excellent film documentaire. Vu avec un peu de recul, cette Conférence qui doit aboutir à un traité pour la paix a tout l’air d’une incitation à la revanche. De quoi déjà renverser le fameux « si vis pacem, para bellum » (si tu veux la paix, prépare la guerre) en un « si tu veux la guerre, annonce que tu cherches la paix » si implicite aujourd’hui, un siècle plus tard. Pourquoi cette éternelle tricherie ? Ceux qui désirent réellement la paix ne devraient-ils pas commencer par ne pas humilier leurs adversaires ?
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