Immobilisée dans une torpeur hivernale,
Je n’ai pas encore envie de bouger.
Engoncée dans plusieurs épaisseurs de chandails,
Rien n’arrive à me bousculer.
Engourdie, je préfère rester là, inerte, en train de regarder,
Pas trop et pas trop loin, pour ne pas me réveiller.
J’ai encore envie d’obscurité.
Mais depuis une semaine, il frappe, il insiste,
Ne serait-ce que quelques instants.
Entre deux averses, derrière un coup de vent,
Il reste de plus en plus longtemps.
Il ne démord pas, il a tout son temps,
Il dit même que c’est le printemps.
Quelques fenêtres s’ouvrent qu’on oublie de refermer,
Des visages s’y encadrent, pâles et ensommeillés.
Un soudain besoin d’air, de lumière.
Une tiédeur vous enveloppe, éphémère,
Sans encore vous réchauffer.
Vais-je me laisser tenter ?
Non, il est encore trop tôt,
Je me tourne de l’autre côté.
Mot-clef : Méditerranée
Commentaires et Mises à jour :
Re: chanceuse
Re: Re: Re: chanceuse
Ici aussi.... Elle n'est pas loin, à 15 km elle blanchit les collines, et à 100 km au nord de chez moi, il est obligatoire d'avoir des chaînes à bord pour entrer sur l'autoroute !!!... quand on ne la ferme pas carrément pendant quelques heures...
Ma promenade sur le long de mer est surtout un désir qui pointe à chaque fois que le soleil se montre, comme ce matin (le ciel est bleu foncé, la mer d'un tendre cobalt et il y a seulement quelques tout petits nuages vers le Nord).... mais deux heures plus tard, il pleut, il vente et il fait froid.
Espèrons qu'aujourd'hui échappera à la règle... :-)
chanceuse