Le croiriez-vous si on vous disait que le gouvernement d’un des pays créateurs de l’UE, sans ressources énergétiques et condamné pour autant à acheter chèrement pétrole, électricité et gaz à ses voisins, mais très ensoleillé et bien ventilé, vient, au nom de la crise, de supprimer la presque totalité des détractions fiscales promues par le précédent gouvernement pour encourager la population à passer aux doubles vitres, aux panneaux solaires et à tous les types de récupération d’énergie ?
Alors que de Barack Obama à Angela Merkel, tout le monde affirme qu’une des voies maîtresses pour sortir de la crise passe par les investissements environnementaux, ici, au pays du « O Sole mio », on a, en sens inverse, décidé de boycotter les énergies alternatives, préférant opter pour un retour à l’énergie nucléaire, alors que le problème des déchets radioactifs pratiquement abandonnés à eux-mêmes dans les centrales fermées ou ailleurs après la sortie italienne du nucléaire en 1987 n’est toujours pas résolu. D’ici que les nouvelles usines soient construites….
En attendant, comme si l’hécatombe actuelle des emplois, avec les entreprises en chômage partiel à cause de la crise ou fermées auparavant suite aux délocalisations ne suffisait pas, on va donc bientôt pouvoir ajouter les fermetures ou les faillites d’une partie des nombreuses PME qui, croyant à l’élan du nouveau courant écologique en cours, s’étaient lancées ou reconverties dans ce sens, mais qui, du jour au lendemain, ont dû prendre note de l’annulation de bon nombre des contrats déjà signés.
L’autre soir, dans un ciel très pur, un croissant de lune jouait délicieusement avec Vénus qui émergeait juste sous sa pointe inférieure, sous le regard attentif de Jupiter. L’apparition d’un Pierrot ne nous aurait pas autrement surpris. Ou bien s’agissait-il déjà d’un ciel de crèche napolitaine ? Un spectacle féérique ! Alors comment est-il possible que l’Italie actuelle soit sous une si mauvaise étoile ?
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