« Nous savons que les vagues produites par le tsunami ont détruit les fûts qui contenaient des déchets toxiques et renversé leur contenu. Nous savons également que ce matériel s’est répandu sur le territoire. Mais ce que nous ne connaissons pas encore, c’est l’étendue du problème ». C’est ce qu'a dit ces jours-ci, Nick Nuttal, porte-parole du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), suite au compte-rendu sur les premiers effets du tsunami paru le 22 février, dossier en partie réservé à la Somalie. Il remet d’actualité une vieille histoire : cachés au fond de la mer ou simplement enterrés sous le sable des plages, les fûts de déchets toxiques en provenance de l’Europe, dont certains fortement radioactifs, ont été soulevés par le raz-de-marée asiatique qui, le 26 décembre dernier a également investi une partie des côtes orientales de l’Afrique. Nombre de ces fûts, soudés de façon rudimentaire, se sont ouverts et ont contaminé les sols et l’agriculture. Il y a des dispersions d’uranium, de cadmium, de mercure, de déchets hospitaliers et de ceux des industries pharmaceutiques. Les zones individualisés par le PNUE intéressent surtout deux ports mineurs, Obbia et Warsheik, respectivement à 250 et 100 kilomètres au nord de Muqdisho (Mogadiscio). D’après les experts du PNUE, la contamination s’est déjà bien diffusée, causant des problèmes à l’environnement et à la santé dans la communauté des pêcheurs de la côte. Le dossier cite le fait que de nombreux Somaliens se plaignent de maladies inhabituelles comme infections respiratoires aiguës, hémorragies intestinales, cécité, problèmes dermatologiques, etc.
La guerre civile en
Du côté du gouvernement somalien rappelé à l'ordre par les fonctionnaires du PNUE, vu qu'il est composé de seigneurs de la guerre et provisoirement à Nairobi, il n’y a pas grand-chose à attendre. Tout reste donc dans les mains de cette branche de l'ONU, bien que sa tâche, cependant, soit limitée aux recherches et aux dénonciations. Il y a donc de fortes probabilités pour que ce soient les Somaliens qui continuent à payer la note d’un problème qui n’est pas le leur. De toute façon, il me semble qu'on pourrait également interpeller l’UE afin qu'elle reconnaisse ses torts et commence à effectuer avec une plus grande détermination les contrôles sur l’exportation de ses déchets toxiques, bloquant les trafics illicites, faisant ainsi face aux obligations qui sont les siennes depuis que
Sources : Il Manifesto. Pour en savoir plus sur ce problème voir les articles publiés sur Afrik.com et sur Planète bleue.
Mots-clefs : Afrique, Union Européenne, Planète Terre, Asie
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