Aujourd’hui, je n’ai pas grande envie d’écrire, ou plutôt j’ai la tête trop pleine d’idées en tumulte pour que l’une d’elle puisse prendre le dessus. Toutefois, je ne peux pas laisser passer une nouvelle de cette importance : Israéliens et Palestiniens alliés pour l'eau. Allez vite lire l’article de Jean-Luc Allouche sur Libération, car ce n’est pas tous les jours qu’on nous raconte ce dont sont capables les hommes de bonne volonté. Bientôt, hélas, il ne sera lisible que contre argent comptant, alors, pour éviter que le message ne se perde, j’en ai fait une synthèse, reproduisant également quelques passages ci-dessous.
Les protagonistes : des entrepreneurs palestiniens, la logistique et la sécurité israéliennes, de l’argent allemand (1,5 millions d’euros).
Les hommes :
Nahoum Itzkovitz, président du conseil général d’Emek Hefer, la région d’Israël où aboutissent les égouts de Tulkarem, Cisjordanie (cliquer sur la carte pour l'agrandir).
Mahmoud al-Jallad, le maire de Tulkarem
Amos Brandeis, l’architecte israélien, spécialiste en urbanisation et développement régional.
Rayed Hamad, ingénieur palestinien
L’histoire : vu que l’eau est source de vie, mais que les eaux usées et les moustiques ne respectent pas le MUR, le produit des égouts et les sources de pollution entre Naplouse et Tulkarem finissaient dans le Wadi Zoumer, affluent de la rivière Alexander qui se jette dans
Les résultats : aujourd’hui Tulkarem possède une station d’épuration des eaux inaugurée le 6 février dernier et la ville a vu la restauration de son système d’égouts. La prochaine étape portera sur un réseau d’égouts par tuyaux entre Naplouse et Tulkarem. Les deux parties faisant front commun, les donateurs allemands ont l’intention d’investir près de 8 millions d’euros dans la refonte du système hydraulique de Tulkarem. La rivière Alexander a été nettoyée et sept parcs ont été aménagés. Les Israéliens ont fourni des permis de travail aux Palestiniens et des laissez-passer à des ouvriers de Gaza. Amos Brandeis songe même à retraiter les déchets des huileries palestiniennes en engrais agricoles : « «L'écologie, ce n'est pas que pour les riches, c'est d'abord pour les pauvres. Les Palestiniens veulent vivre normalement ; comme nous, ils ont besoin d'eau et d'hygiène.» Nahoum Itzkovitz, le président du conseil général d'Emek Hefer, affiche, lui aussi, un rêve : «Quand il n'y aura plus ce mur, j'aimerais voir s'ouvrir un parc chez eux comme celui d'Alexander. Le parc de la paix, avec une circulation libre entre les deux. Dans notre génération ou dans une autre. Mon rêve n'est pas limité dans le temps.» »
N’’y a–t-il pas de quoi se réjouir ? Sans les fauteurs de trouble (je m’en tiendrai volontairement à cet appellatif) qui existent de part et d’autre, je pense qu’il y a longtemps que la paix serait descendue sur le Proche-Orient.
Mots-clefs : Question Israélo-palestinienne, Planète Terre, Guerres, Méditerranée, Asie
Commentaires et Mises à jour :
Mais, SI c'était l'inverse, des eaux polluées par Israël s'écoulant vers les territoires occupés ? Se serait-il passé quelque chose ?
Ysengrin, iconoclaste professionnel et indécrottable pessimiste.:-(
Re:
Ysengrin, je savais que quelqu'un allait le dire, que quelqu'un ferait du mauvais esprit!!!! :-)))
En ce qui me concerne, je n'ai pas changé d'opinion en faveur des Palestiniens mais à condition qu'ils ne jettent pas les Israéliens à la mer, mais j'ai renoncé à discuter de cette question. A quoi bon ? Toutefois, je ne perds jamais une occasion de signaler tous les efforts réels, tous les gestes de bonne volonté qui sont accomplis par les deux peuples ensemble.
Les deux populations sont capables de vivre en harmonie. Il manque que la volonté politique pour y arriver.