Cette initiative du Fonds mondial pour la nature (WWF) lancée pour la première fois en 2007 me fait penser aux petits enfants qui, quand ils arrivent finalement à la hauteur des interrupteurs, allument, éteignent, allument, éteignent, enchantés par l’effet qu’ils obtiennent. J'ai l'impression que le clic-clac du WWF n’a eu un aussi grand succès que parce qu'y adhérer ne coûte rien ou presque rien, et que là aussi, il procure les mêmes résultats gratifiants. En effet, le coup d'oeil est beau, émotionant comme la ola dans les stades, et il est source de publicité et prestige politiques et personnels, récupération de cette heure par un autre type de consommation, détournement de l’attention, affirmation d’occidentalisation, etc…
Mais l’objectif, qu’en est-il de l’objectif ? A part les débordements de palabres et de promesses et quelques minuscules révolutions citoyennes et responsables ici et là, peut-on déjà voir la moindre approche concrète, centrée, les premiers signes d'un virement de bord décisif en faveur de la nature ?
Paradoxalement, à mon avis, cette initiative aurait eu plus d'impact si elle avait été ignorée. D’une part, cela aurait mis à nu l'absence de volonté réelle de la plupart des pays de s'attaquer sérieusement aux problèmes dans l'immédiat, dénoncé la superficialité de ces actions tape-à-l’œil, évité tous les surplus d’énergie et de pollution qu’elle génère à chaque fois, entre communication, déplacements et gaz carbonique émis par les bougies, etc.. De l’autre, cela aurait fait comprendre au WWF (et à toutes les personnalités qui, sans bien réfléchir, se sont empressées d’y adhérer), qu’il est temps de revoir ses stratégies, de passer à des initiatives adultes, avec des actions plus ciblées, plus efficaces, plus intéressantes pour les villes, les régions, les gouvernements. Sinon, combien d'années encore jouera-t-on inutilement au clic-clac ? A moins que l'élan nécessaire n'arrive des USA...
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