Dans mon article du 9 avril dernier publié sur The Sun of The Web, je signalais le risque de prison (30 ans pour atteinte à la sécurité de l’Etat) que courraient trois religieuses pacifistes américaines (entre 55 et 68 ans) qui avaient, en octobre 2002, dessiné une croix avec leur sang sur un silos en ciment armé après l’avoir martelé, à la base militaire de Greely (Colorado). Cette nouvelle avait entraîné une bonne discussion, et je me demandais s’il ne s’agissait pas là d’une sentence idéologique.

Et bien, voici l’épilogue : elle devront passer entre deux ans et demi et trois ans et cinq mois en prison, selon leur degré de récidivité.

Cet acte a été qualifié par le juge de « dangereusement irresponsable », même s’il a reconnu qu’elles « n’ont pas créé une véritable situation à risque de morts et de blessés pour personne », et « n’ont pas constitué une véritable menace pour la sécurité nationale ». La sentence doit servir d’exemple.

Les sœurs ont écouté la sentence en grand silence, et quand le juge leur a proposé de les laisser libre jusqu’au 25 août prochain, elles ont répondu : « Non merci », préférant aller tout de suite en prison. Mais avant que le juge n’entre dans la salle, l’une d’elle s’était retournée vers le public et avait dit : « L’espérance de ce monde est dans les mains de chacun d'entre nous. Nous, notre part, nous sommes en train de la faire. Et vous ? »

(Sources : Il Manifesto)

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