Samedi matin, je suis allée flâner dans les grands magasins et les boutiques, à la recherche de quelque chose à me mettre. J’imagine les yeux qui se plissent... Encore une femme qui n’a rien à se mettre! A vrai dire, non pas que je n'aie plus rien à me mettre, mais... presque, car, étant difficile, je suis terriblement entravée par la mode actuelle que je trouve très laide, avec ses déchirés, ses décousus, ses décollés, ses dénivelés, ses froissés (pas savants du tout), ses étriqués, ses usés, ses déteints, ses pas-fini, ses excès de trous, ses transparences qui montrent au lieu de laisser deviner, ses chaussures trop cambrées et trop effilées. A chacun ses goûts, bien entendu, mais à mon avis, il s'agit d'une mode étriquée et agressive : est-ce un indice de notre époque ?
Deux ou trois fois par an, aux changements de saisons bien évidemment, je reprends espoir, c’est plus fort que moi. Et me voilà partie, espérant qu’il s’agit du jour J, et peu importe les kilomètres à pied. Mes accès de fièvre vestimentaire n’étant pas trop fréquents, cela me permet même de ne pas commencer par regarder le prix sur l’étiquette.
Samedi, cependant, je ne suis pas rentrée bredouille, mais presque… Pas le moindre coup de foudre. Rien de spécial, d’original, de frais au touché, de flatteur pour le regard, pas de couleurs vives, mais des teintes criardes ou éteintes, des chiffons coupés au sécateur, des sacs de pomme de terre à peine améliorés, des étoffes détestables au touché, raides, irritantes, cartonnées, ou, au maximum, d’une fluidité... synthétique. Ici! Avec nos cinq mois d'été!
Pourquoi n’aime-t-on plus s’habiller ? Pourquoi préfère-t-on se conformer ou choquer ? L’un et l’autre équivaut à porter un uniforme, identique de Stockholm à Lisbonne ou Athènes. Moi je rêve de vêtements simples qui m’épousent tout en me laissant mes aises, d’étoffes fraîches ou chaudes suivant la saison et le climat, souples, enveloppantes, perméables, en fibres naturelles, dont les couleurs ne suivent pas obligatoirement la mode mais mettent mon teint en valeur, tout en tenant compte des circonstances où je désire les endosser.
Tout cela pour mon plaisir personnel.... et celui de mon entourage bien entendu. A-t-on oublié que l’habit fait le moine ? A condition que le moine ait un véritable choix d'habits à sa disposition.
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Commentaires et Mises à jour :
Re: Où
Ici, on trouve pas mal de robes, de tailleurs et de chemisiers en pur lin (il y a même des costumes pour hommes). Dommage que ça se froisse très vite, et, que les coupes actuelles des robes soient plus que quelconques. Par contre, un chemisier un peu large fraîchement repassé est un vrai délice sous ce climat ! On trouve encore des vêtements en coton, mais moins qu'avant, d'une qualité moindre et souvent mélangés. Il n'y a pas très longtemps que le synthétique s'est inséré dans la mode italienne, mais, hélas, il est plus répandu dans les vêtements féminins.
Les hommes sont mieux lotis que nous : "il fresco di lana" !!!! Une étoffe pure laine très très fine, d'une souplesse infinie. Entre "laine fraîche", pur coton (d'une telle douceur au touché et qui glisse sous le fer) ou pur lin, les hommes disposent d'un choix classique énorme et peuvent éviter le synthétique toute l'année.
De toute façon, tu sais ce qu'il te reste à faire :-))) L'Italie n'est pas si loin de la Belgique :-)!
Où
Je les cherche aussi!
Par cette chaleur, je suis à la recherche de lin et de coton, sans ajout anti-ceci ou anti-cela :-)