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Homophile, homophobe.

 L'état d'âme des jeunes mariés de Bègles ne me passionne pas outre mesure vu que je ne les connais pas. Est-on venu me demander le mien et celui de mon mari quand nous, nous sommes passés devant Monsieur le Maire? Mais il s'agit d'une première, diront certains. En France peut-être, mais alors j'aimerais bien qu'on nous informe également à propos de toutes les autres premières, et aussi en détail. En tout cas, je commence à trouver ce sujet terriblement ennuyeux. On en entend parler dans tous les JT, dans tous les films, dans tous les téléfilms, dans tous les journaux, dans tous les débats politiques, dans toutes les manifestations, dans tous les cortèges. Pas moyen d'y échapper, on dirait qu'il n'y a que ça qui compte.

 

Parfois, j'ai envie de lever le doigt et de demander, d'une toute petite voix, timide : "Excusez-moi si j'ose vous interrompre, mais moi, je suis hétéro, est-ce que je fais désormais partie des minorités?" Dans mon esprit, ce martellage commence même à produire ses effets, lors du premier impact. Quand je vais faire mes courses dans une grande surface et que je vois deux hommes qui font les leurs, ensemble, je ne peux plus m'empêcher de me demander s'ils sont homosexuels. Et pourtant je m'en moque, ça ne m'intéresse pas. Mais tous les jours, alors que cette question m'indiffère, on nous contraint à découvrir qu'untel, marié pendant des années (avec une femme) était en fait un homosexuel, ou qu'un important prélat anglican l'est aussi, etc... Dans mon entourage il y a un couple d'homosexuels, et vu que je ne les vois que dans le cadre de leur travail, je ne m'en serais probablement pas aperçue si on ne me l'avait pas raconté. Ce que j'aime chez eux, c'est qu'ils sont très sympathiques et très compétents. Ce que je sais, c'est qu'ils vivent ensemble. Ensuite, ce n'est pas mon affaire. Quand il nous arrive de discuter de choses et d'autres, eux n'entrent pas dans les détails de leur vie intime, nous non plus, et nous sommes parfaitement à l'aise, tout comme avec n'importe quel couple pour qui la vie privée est privée.

 

Ce que je pense des homosexuels ? Je n'en pense rien. Ce dont je suis sûre, cependant, c'est qu'actuellement il s'agit d'une mode; homo ou bisexuel c'est très in. Peut-être qu'aujourd'hui, pour certaines personnes, il est plus facile de former un couple avec une personne du même sexe que d'affronter l'agressivité de beaucoup de femmes. Leur appartion au grand jour n'a-t-elle pas été favorisée par les luttes féministes? Mais comme toutes les modes, combien de temps cela durera-t-il ? Vingt, trente ans? Après il ne restera que les vrais. Mais là aussi je m'en moque, à condition qu'on ne m'en rabatte pas les oreilles du matin au soir. Comme on fait son lit, on se couche, dit le proverbe.

 

Là où j'ai une opinion cependant, c'est à propos de leur mariage et sur le fait qu'ils puissent avoir des enfants. Pour moi le PACS allait très bien, vu qu'il était à même de régler leurs problèmes financiers. Mais alors qu'on divorce de plus en plus, eux, ils veulent se marier, avec ostentation, comme s'il s'agissait d'un point d'honneur plus qu'un acte d'amour. A quand leur premier divorce? Je trouve Noël Mamère complètement ridicule quand il parle "d'égalité des droits". Pourquoi ne prétend-il pas alors que les hommes puissent enfanter... toujours au nom de l'égalité des droits? Ne sommes-nous pas en plein folklore? Il rejoint la plupart de ces intellectuels ou de ces politiciens qui, sur cette question, - par peur de passer pour homophobes -, ne font que lancer les théories et les arguments les plus divers et les plus fantaisistes, en un verbiage sans aucun rapport avec la réalité. La réalité, c'est que les homosexuels, de par leur communauté de sexe, ne peuvent pas avoir d'enfant sans avoir recours aux découvertes faites pour venir au secours des stérilités, donc des pathologies. Qu'il s'agisse de patriarcat ou de matriarcat, la race humaine se perpétue grâce au rapport complémentaire homme-femme, avec des fonctions hormonales et des stimulus physiques (dont le plaisir) bien spécifiques finalisés à la reproduction. Et ce n'est pas parce que notre société actuelle a réussi, grâce aux méthodes anticonceptionnelles, à dissocier le plaisir de la reproduction et à libérer la sexualité, et ni même parce qu'on a fait des progrès sur le plan de la fécondation artificielle, que le procédé de base a changé. Quel avenir y a-t-il dans la cassure de ce système vital? Où est la soi-disant "évolution"?

 

Et comme par hasard, ils oublient tous le sort de l'enfant, ou, quand ils l'abordent, c'est en disant qu'ils sont capables d'aimer, ou qu'il vaut mieux qu'un enfant ait des parents homosexuels plutôt que de rester dans un centre social quelconque. Je ne le mets absolument pas en doute, mais est-ce suffisant comme a-priori? Pour ma part, je pense encore qu'un enfant a avant tout besoin d'un père et d'une mère, et non pas de deux pères ou de deux mères, et même si ses parents ne sont pas parfaits, aucun enfant n'a envie d'être différent des autres. L'amour qu'on se dit capable de donner, est-il tel s'il refuse, dès le départ, de tenir compte des besoins de normalité du receveur? N'y a-t-il pas déjà bien assez d'enfants avec des problèmes familiaux sans qu'on "institutionnalise" un autre système bancal... au nom de l'égalité des droits? L'égalité des droits de qui?

 

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Ecrit par ImpasseSud, le Lundi 7 Juin 2004, 15:40 dans la rubrique "Actualité".
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Commentaires et Mises à jour :

Chninkel
07-06-04 à 16:01

Oula

L'homosexualité une mode? Fouyaya! Je sens que on va avoir quelques commentaires irrités dans pas longtemps.
Parce qu'avec "Peut-être qu'aujourd'hui, pour certaines personnes, il est plus facile de former un couple avec une personne du même sexe que d'affronter l'agressivité de beaucoup de femmes" j'ai failli m'étouffer.

Essaie d'expliquer à un homo qu'il est un hétéro refoulé qui a peur des femmes, sa réaction risque d'être intéressante.

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stefie
07-06-04 à 16:12

Heureuse de lire un texte comme celui-ci. J'avoue, j'en ai marre. Marre de cette conception de l'égalité. Une inégalité n'est pas un injustice. Une inégalité peut se jutifier par quelque chose de juste. Or comme tu le dis il me parait juste qu'un enfant ai le droit a des parents dê sexe différent. Qu'uaraient-ils dit eux si à 8 ans ils avaient été la risée de leur camarades de classes, cruels car ceux sont des enfants... Bien sûr on me dira qu'il faut faire évoluer les mentalité. Alors n'est-ce pas trop tôt? Et ensuite, doit-on forcer sans cesse les mentalité au nom de minorité agissantes?

Ce débat m'agace car il a pour but d'en éloigner d'autres. En vu d'éléction. Pour ne pas parler de l'Europe. Et bien d'autres sujets encore. Ensuite parce que c'est un coup médiatique.

J'en ai marre de tous ces gens qui s'ennuient tant qu'il leur faut sans cesse inventer des comabts à mener. Ils nous divisent. Ils jouent ce jeu là. Je ne suis pas gênée de deux femmes ensemble ou deux hommes. Mais comme tu le dis on nous pousse à se poser la question. Tiens ils vivent ensemble. Simple colocataire ou homosexuels?

Je me demande d'où vient ce délire actuel de vouloir à tout prix affirmer sa différence en demandant à être considéré comme les autres. Homosexuel n'est pas hétérosexuel. Alors pourquoi vouloir singer les hétéros? A quoi ça sert? Pourquoi n'inventent-t-ils pas leurs propres rites au lieu de vouloir modifier la nature de ceux qui existent déjà? Va-t-on en arriver à : "Papa, Maman, je me marie!!!". Et entendre comme réponse : "Ah bon ma fille... Mais avec un homme ou avec une femme?". Ridicule et pathétique!!!


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ImpasseSud
07-06-04 à 16:13

Re: Oula

Chninkel, n'étant plus une gamine, je me demande simplement comment il se fait qu'il y en ait autant aujourd'hui? Ce n'est peut-être pas le point de vue de tout le monde, mais en attendant, c'est le mien. Faut-il, comme je l'ai écrit dans mon billet, que je lève le doigt pour avoir la permission de l'exprimer ;-)


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Barbie-Girl
07-06-04 à 16:19

Re: Re: Oula

Je ne pense pas qu'il y en ai plus aujourd'hui qu'autres fois, je pense qu'aujourd'hui on ne se cache plus c'est tout ! et comme on ne dit plus que c'est "mal" de plus en plus de gens sont tentés par l'expérience...

Mais combien d'entre eux seront encore homo dans 10 ou 15 ans ???


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ImpasseSud
07-06-04 à 16:22

Re:

Stéfie, merci d'être passée. Ton commentaire complète très bien mon billet :-)

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Incognito
07-06-04 à 16:24

Ouf

Merci d'avoir écrit tout cela, je commençais à me demander si j'étais normale ou pas ! J'ignore si c'est une mode mais en tous cas, je ne supporte pas le battage qui est fait autour de cela. C'est absurde et fortement dommageable pour les homosexuels. On dirait du folklore. Je suis d'autant plus à l'aise que je ne suis pas mariée !

Et pendant ce temps, plein d'autres sujets très importants ne sont pas abordés à une semaine d'élections qui sont complètement minorées...

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Chninkel
07-06-04 à 16:24

Chouette un débat intéressant

L'homosexualité n'est pas un choix. Le pourcentage d'homosexuels dans la population humaine est sans doute constant depuis les débuts de l'humanité. Si tu as l'impression qu'il y a plus d'homos de nos jours, c'est seulement l'effet de la médiatisation et des changements sociaux. Ils sont plus visibles, c'est tout. Il n'y a pas une grande opération de recrutement en cours, pas de "Rejoignez nous, devenez homo".

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ImpasseSud
07-06-04 à 16:27

Re: Re: Re: Oula

Barbie-girl, moi, je pense quand même qu'il y en avait moins autrefois, et qu'aujourd'hui, la sexualité étant bien plus libre, comme tu le dis si bien "plus de gens sont tentés par l'expérience..

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ImpasseSud
07-06-04 à 16:30

Re: Chouette un débat intéressant

Dommage que les statistiques manquent... mais je reste persuadée que le désir de nouvelles expériences entre en ligne de compte.

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ImpasseSud
07-06-04 à 16:34

Re: Ouf

Incognito, je pense qu'il y a beaucoup de gens comme toi qui n'osent pas s'exprimer de peur de passer pour homophobes alors qu'il n'en est rien.

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Genie
07-06-04 à 16:35

C'est dégueulasse, c'est toujours les autres qui prennent les sujets qui font des visites. Voleuse/voleur d'idée donc.
Je trouve ton texte très bon. Il exprime mon ressentiment de cette société actuel. Ne suis-je pas un peu con, moi, hétéro ? Ne devrais-je pas dire, que une fois, je me suis fait enc**er (désolé pour la vulgarité), juste pour faire un peu parler de moi ?

Je suis d'accord avec ta référence sur le féminisme. Alain Saural (hop, je sors ma culture) disait que c'était la puissance du féminisme protestant nord américain qui avait engendré une telle homosexualité.

Je crois que ton texte ne va pas faire grincer des dents, ou juste du fait de n'avoir rien à répondre. Il est parfait, prend tout en compte. Comme je le dis, je voulais écrire un texte là dessus sur mon blog, mais comme tu as déjà tout dis, et mieux que j'aurais pu le faire, je vais juste faire un copier-coller !

J'avais déjà vu ImpasseSud sur le joueb, mais je ne suis jamais venu jusque ici. Je vais faire un tour de ton blog, et je pense que je te mettrais dans mes liens (avec ton accord bien sûr). Car si tu traites toute l'actualité avec tant de clarté, ça vaut le détour.

@+ donc.


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Incognito
07-06-04 à 16:36

???

C'est quoi ça?
T'as pas honte, à ton âge?
Informe-toi un peu avant de dire des âneries, quand même.
Pour ou contre la possibilité d'adopter ou d'avoir des enfants, ça peut se discuter, il y a toujours le modèle de la famille père-mère-enfants (quoiqu'il y a de plus en plus de familles monoparentales, recomposées, etc... de nos jours). Rien ne prouve cependant qu'un enfant élevé par deux parents de même sexe ait plus de problèmes dans la vie que les autres.

Par contre le début de ton article, c'est du n'importe quoi. Je n'ai pas le temps d'entrer dans les détails, mais en gros je suis d'accord avec tout ce qu'a dit Chninkel.

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Chninkel
07-06-04 à 16:38

Re: Re: Re: Re: Oula

Une discussion intéressante avec des gens intéressants, ça faisait longtemps.

Impasse je respecte ton opinion. Mais au moment de la différenciation sexuelle lors de la puberté il n'y a pas de choix. On ne se réveille pas à 13 ans en se disant: "Est-ce que je vais être hétéro ou homo? Tiens je vais essayer l'homosexualité". La société étant basée sur un modèle hétérosexuel on peut voir des cas de refoulement de l'homosexualité. Des cas de refoulement de son hétérosexualité non. Si certains donnent l'impression de passer allègrement de l'un à l'autre, c'est l'expression de leur bisexualité. Point.

Je tique un peu sur ce genre d'argumentaire car c'est souvent l'optique du "choix" qui est avancé par les mouvements intégristes chrétiens lorsqu'ils sont confrontés à l'homosexualité. Surtout aux USA ou on vous explique que c'est une maladie qui se soigne à coup de prières et d'exercices de rééducation.

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ImpasseSud
07-06-04 à 16:39

Re:

Génie, merci pour ton commentaire. Tu es le bienvenu, et moi aussi j'irai faire un tour chez toi. :-)

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Genie
07-06-04 à 16:44

Re:

Bonjour Stéfie.
Je te réponds pour ne pas contester. Car j'approuve tout à fait ce que tu dis. Je voudrais juste ajouter, que à force de tant de tappage médiathique, ce milieu homosexuel se différencie encore plus et leur situation passe pour une farce.
Ce sont eux qui attirent le ridicule sur leurs situations en dénonçant leur situation. Les homosexuels sont devenus la nouvelle blague à la mode... les nouvelles discussions de moqueries. Autrefois, on les acceptait ou non. Aujourd'hui, il faut les supporter. 
Actuellemnt, j'avoue qu'ils m'agacent. Non homophobe, je me permets aujourd'hui des blagues qui le sont plus ou moins.

Je vois bien en toi l'exemple de l'instit. Mais c'est vrai que c'est malheureux... pauvres enfants ! Que va-t-on leur transmettre. Est-ce que à 5 ans pour leur premier bisous les garçons embrasseront des garçons dans la cour de l'école ?

Enfin, je me réjouis, car à ce rythme, en 2007, si le PS passe, peut-être pourrais-je épouser (épouser du mot "mariage") mon ordinateur, mon chien ou ma voiture.  


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ImpasseSud
07-06-04 à 16:47

Re: Re: Re: Re: Re: Oula

Chninkel, je sais très bien que l'homosexualité (la vraie) n'est pas un choix. Et je conçois très bien qu'à 13 ans on puisse découvrir qu'on préfère ceux de son propre sexe. Mais à 18 ou 20 ans n'est-on pas déjà fixé?

Quant aux intégristes, tout le monde sait que religion et sexe ne sont pas souvent d'accord, car pour les religions, le sexe est quelque chose de très fort qui fait que les fidèles leur échappe ne serait-ce que quelques instants.

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stefie
07-06-04 à 16:50

Re: Chouette un débat intéressant

Si l'homosexualité en tant que pratique sexuelle remonte à la nuit des temps, les sociétés l'ont favorisé ou non. Certaines l'ont également combattu, l'église catholique en tête. Alors qu'en Grèce, à Thèbes par exemple, plus tard à Rome l'homosexualité était une pratique sexuelle comme une autre, parfois même favoriées (entre les militaires à Thèbes où le corps d'élite de la plus redoutée armée grec était composée uniquement de couples homosexuels afin de favorisé la cohésion entre soldat).

Y a-t-il eu plus d'homosexuels à une époque ou une autre? Dans le sens couple admis, couple formé, il y en a incontestablement plus aujourd'hui. Mais à Rome par exemple la norme était le mariage, je ne crois pas (sauf étude que je n'ai pas lue) que le vie en couple d'homosexuels existait. D'ailleurs je ne crois pas non plus qu'on faisait de distinction homo hétéro. Tout le monde était hétéro, tout en pouvant avoir des pratiques homosexuelles.

Aujourd'hui les choses ont changé puisque la norme est l'amour entre deux personnes. Après on peut effectivement se demander ce qui conduit vers une personne du même sexe ou non. Et je ne suis pas certaine qu'Impassud ai tort à 100%. Le replis sur soit, sur ce qui est semblable, est admis et constaté dans tous les domaines aujourd'hui (ghetoïsation)... Pourquoi pas concernant la sexualité?

Il n'y a pas eu je pense des couples homosexexuels à tous les âges de l'hisitoire. C'est un phénomène nouveau, et très logiquement les personnes concernées ont demandé à avoir le droit de vivre sans être montré du doigt. Mais je trouve cette exigeance de vouloir à tout prix ressembler à des couples hétérosexuels comme allant plus loin que la reconnaisssance ou le désir d'égalité. C'est un désir de s'accaparer ce qui est l'autre, ce qui fait l'autre, ce qui fait le couple marié.


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Chninkel
07-06-04 à 16:51

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Oula

Je ne crois pas en une "fausse" homosexualité adoptée par effet de mode. Un jeune de 20 ans hétéro qui devient gay pour se rebeller ou se montrer? Niet!

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stefie
07-06-04 à 16:55

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Oula

On ne parle pas d'effet de mode Chninkel. On parle juste de repli par peur d'affronter une image de la femme castratrice!

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Chninkel
07-06-04 à 16:59

Re: Re: Chouette un débat intéressant

Dans les sociétés pré-chrétiennes l'homosexualité n'est pas un tabou. Après l'essor du christiannisme, le problème devient tout autre.

313 ap. JC: Le christianisme devient religion d’État sous l’Empereur Constantin, et les relations entre hommes deviennent un crime contre la dignité humaine, avec les premières lois qui prévoient le bûcher pour de tels actes.
De la fin de l’Empire Romain au 13ème siècle, la répression est partout présente en Europe et la sodomie devient un crime contre l’ordre de la nature sous l’influence de St Thomas d’Aquin.
Du 13e au 18e siècle les "sodomites" font l’objet de poursuites pénales partout en Europe.
1861 : en Angleterre, sous le règne de la Reine Victoria, l’homosexualité est punie de prison à vie.
1869 : le docteur allemand Karl Von Westphal classe l’homosexualité comme maladie mentale.

Du 4e au 20e siècle le couple homosexuel est une impossibilité dans la vie de tous les jours. Alors forcément la chose restait cachée.

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Chninkel
07-06-04 à 17:02

"On parle juste de repli par peur d'affronter une image de la femme castratrice".

Et les lesbiennes tu explique ça comment?

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ImpasseSud
07-06-04 à 17:05

Re: ???

Incognito aux points d'interrogation,
Pourquoi devrais-je avoir honte? D'avoir une opinion différente de la tienne? Tu as tout à fait le droit de ne pas être d'accord. Mais moi j'aime m'exprimer aimablement:-)... autrement à quoi bon la discussion?

> Pour ou contre la possibilité d'adopter ou d'avoir des enfants, ça peut se discuter, il y a toujours le modèle de la famille père-mère-enfants (quoiqu'il y a de plus en plus de familles monoparentales, recomposées, etc... de nos jours). Rien ne prouve cependant qu'un enfant élevé par deux parents de même sexe ait plus de problèmes dans la vie que les autres.

Une fois de plus, tu oublies le point de vue de l'enfant. Le leur as-tu demandé? Vraiment, les couples d'homosexuels avec enfants sont encore bien trop récents pour qu'on sache quelle influence ils ont sur eux. Quant aux familles monoparentales..., bien souvent on cherche un substitut (un parrain, un oncle /une tante, un/e ami/e) au parent manquant, car leur vie n'est pas facile tous les jours. Les enfants, contrairement à ce que certains pensent, ça ne pousse pas tout seul. Et même s'ils reçoivent une bonne dose d'amour, crois-tu qu'ils viennent te raconter immédiatement que l'autre parent leur manque? A propos, as-tu des enfants toi-même?

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stefie
07-06-04 à 17:20

Re: Re: Re: Chouette un débat intéressant

La conception du couple n'est pas la même qu'aujourd'hui durant bien des siècles.

Le couple comme tu dis, est durant des siècles l'union de deux personnes (s'aimant ou non puisque les sentiments n'étaient pas interdits) dans le but de procréer ou unir deux familles. Même en Grèce, même à Rome. En ce sens parler de couple homosexuels est une absurdité. Il y a des relations homosexuelles, cachées comme tu le dis, mais pas de couples homosexuels. Ce n'est pas une question de loi, mais une question de mentalité. Le couple homosexuel n'a pu existé qu'avec l'apparition du concept d'amour et de libre arbitre dans l'union de deux personnes. Concept apparu au 18ème siècle, et qui a triomphé vers 1950 dans les moeurs. Ainsi ce n'est plus la reproduction ou l'alliance de deux familles qui sont les motivations premières de la constitution d'un couple, mais les sentiments entre deux personnes.

De ce fait le couple homosexuel comme tu l'entends (semblable à un couple hétérosexuel) n'a pu commencer à exister qu'avec ce boulversement des mentalités.


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sophie
07-06-04 à 17:49

ouf

Encore une maladresse, c'est encore moi qui sort anonyme.

sophie

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ImpasseSud
07-06-04 à 18:19

Re: ouf

Mais cette fois-ci ça a marché, finalement !:-)))

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sarah-k
07-06-04 à 21:51

Married or not?

Il n'est pas facile de répondre à ton article, Impasse parce qu'il recouvre beaucoup de champs différents.
Dans un premier temps et d'un point de vue médiatique, on assiste à un phénomène bien connu qui s'appelle un "chataigner" on focalise sur un sujet et on secoue l'arbre jusqu'à plus soif en escamotant au passage d'autre sujets.
Il est très rare de plus que le sujet soit bien traité, faute de temps et l'on assiste impuissant à l'émergence inévitable de deux ou trois camps, "les pour" "les contres" et "les j'en sais rien" ou "je m'en fous".
je pense sincèrement que l'homosexualité n'est ni une mode ni une envie d'expériences nouvelles mais bien une préférence et une identité sexuelle. la répartition biologique des sexes ne garantit pas l'identité sexuelle des personnes et comme Chinkel je serais d'accord pour dire qu'en aucun cas l'homosexualité n'est une hétérosexualité refoulée.
Plus d'homosexuels aujourd'hui qu'hier, je ne le crois pas non plus, simplement vivre et revendiquer son homosexualité n'est plus vécu comme un drame et une perversion.
Le DSM (Manuel de Diagnostic et Statistiques des Troubles Mentaux américain) a retiré depuis un bon moment l'homosexualité des perversions mentales.

Il faudrait vérifier mais il me semble que c'est le concile de Latran IV (1215) qui a érigé l'union hétérosexuelle en sacrement, au Moyen-äge la différenciation des sexes n'est vraiment pas un problème et il faut vraiment se persuader que les femmes ne sont pas des hommes comme les autres :-))!
Tout cela pour dire que chaque époque n'a pas la même vision sur la sacralisation et la 'naturalité' du rapport hommes femmes.

Mais revenons à notre propos!
Aujourd'hui, dire qu’une union homosexuelle n’est pas la même chose qu’une union hétérosexuelle ne signifie pas opérer une quelconque discrimination à l’égard de personnes engagées dans ces unions, mais simplement poser un constat de fait. Une union homosexuelle ne se concrétisera pas par la procréation. C'est vrai!
Les personnes de même sexe auront-elles le droit de se marier et d'avoir les mêmes droits que les couples hétérosexuels, je l'espère.
Il est faux de dire que le pacs protège de la même façon, sur la fiscalité par exemple, une déclaration commune est possible immédiatement dans le cadre du mariage alors qu'il faut attendre trois ans dans celui du Pacs. De même, en matière de protection sociale, notamment en cas de décès, "le pacsé" survivant ne peut pas toucher la pension de reversion de son compagnon ou de sa compagne. je ne sais pas ce que prévoit le pacs en matière patrimonial.
Il était déchirant dans les années fin 80 et avec le sida de voir certains compagnons survivants se faire complètement spolié par les familles du compagnon décédé.

En ce qui concerne la question de l'enfant dans les couples homosexuels, le débat sera certainement plus houleux. Nous sommes dans des sociétés à forts repères, "Masculin-Féminin".
Il y a eu des études anglo-saxonnes qui ont montré que les enfants se développaient normalement,(en fait, je n'en sais pas plus) il me semble qu'en France, il n'y a qu'une étude faite par Stéphane Nadaud, du centre hospitalo-universitaire de Bordeaux.

Cela ne me choque pas, ce qui me choque c'est que des enfants meurent de faim, de guerre,de maladies facilement soignables, de coups, de viols.
C'est mon point de vue, cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas en défendre d'autres.
Je connais pour ma part une petite Ninon (j'ai changé le prénom) qui a cinq ans qui a deux mamans (une légale, une pas légale) et qui a un fiancé de cinq ans qui s'appellent Réda qui n'a plus de papa et Ninon a un parrain qu'elle voit une fois par semaine et qui est bien plus rigolo que sa maman et sa nanette dit-elle. Elle a également deux papy.
Ce dont, je suis sûre c'est qu'elle est mieux là que dans son orphelinat.

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sarah-k
07-06-04 à 22:01

Married or not?

Je vois que le débat intéresse, en tout cas :-))!


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ImpasseSud
07-06-04 à 22:48

Re: Married or not?

Sarah, merci pour ton intervention et ton point de vue bien net. J'y comptais :-)))!

Je viens d'apprendre quelque chose, je ne connaissais pas cette nouvelle définition du "châtaigner" : je peux donc aller me coucher :-)))

Autrement, il ne reste plus qu'à attendre de connaître la réaction de Ninon, quand, à l'école primaire, elle prendra conscience des particularités de sa famille, par rapport aux autres enfants, aux mots employés par les instits et aux questions qu'ils posent, aux sujets des rédactions qu'on lui fera faire, etc... Je crois qu'on ne comprend les désirs impératifs de "normalité" d'un enfant que quand on les a vécu soi-même ou qu'on a subi un refus de ses enfants : par exemple, les miens, vers la fin de l'école primaire, se sont mis à refuser de parler le français parce que leurs copains ne le parlaient pas. Ils n'acceptaient de le parler qu'en France, mais alors, il ne fallait parler que le français.... pour être comme les autres.
Tout comme dans les familles monoparentales par choix ou suite à une séparation ou un divorce, je ne suis pas si sûre que cela que les enfants digèrent si bien leur situation "différente", même s'ils n'en parlent pas. Je ne sais pas si c'est un hasard, mais dans blogs, carnets ou jouebs, j'ai remarqué que la plupart de ceux qui parlent de leur enfance et de leurs parents sont ceux qui ont eu des problèmes. Est-ce une façon de régler (finalement) leurs comptes, ceux qu'ils ont laissés en suspens depuis l'enfance et l'adolescence, et que leurs parents ont ignoré?
En ce qui concerne les études sur les résultats de ces nouveaux types de conception familiale, je n'y crois pas du tout. Non pas parce qu'elle ne sont pas bien faites, mais tout simplement parce qu'actuellement on n'a pas encore assez de recul.

Pour défendre mon point de vue, je me base essentiellement (et aussi de par ma profession, je suis SF) sur la nature, qui, elle, fonctionne depuis des millions d'années selon une ligne constante. Je ne sais pas si notre société réussira à la bousculer, mais ensuite..... quel sera le résultat?
Il ne faut pas oublier non plus que ce phénomène est, une fois de plus, typiquement occidental, et que la population occidentale est de plus en plus réduite par rapport à celle de la planète, du fait du faible taux de natalité chez nous et du taux très élevé chez les autres... où ces problèmes existentiels n'existent pas. Tu vas trouver mon idée bizarre, mais je vois de plus en plus les années que nous sommes en train de vivre comme la crise d'adolescence d'une société restée trop longtemps sous tutelle, et qui, avec le féminisme, a commencé à rejeter sans distinction toutes les idées reçues, mais qui (il y a déjà des signes avant-coureurs ) finira par se calmer quand elle aura tout exploré... en espérant, cependant, qu'elle ait su faire la part des choses :-).


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genie
07-06-04 à 23:45

Re: Oula

Salut, Chinkel.
Comme je le dis plus bas, cela a été prouvé. C'est la puissance du féminisme protestant nord américain qui serait responsable de cette situation.


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Genie
07-06-04 à 23:55

Re: Re: Re: Re: Re: Oula

Oui, c'est la différenciation sexuelle qui se fait à l'âge de 13 ans. Mais pourquoi ?
Et comme le dit ImpasseSud dans son article, c'est que le garçon, ou la fille (moins de fille gays que garçon, du moins les stats le disent) a peur de l'image de la femme Libre-Chienne-Grande Gueule-Casse pied moderne qui vote. Et cette perpétuelle confrontation des sexes qui se fait. Cette citique grandissante du sexe opposée, cette humilitation grandissant de l'homme qui pense avec son sexe, et de la femme qui ne pense pas, amène à une orientation sexuelle vers une personne du même sexe.
Cela semble bête, mais aussi bête que nous dire que la fille joue avec une poupée parce que sa mère s'occupe des enfants et le garçon avec des voitures car son père mastique la poubelle familialle.


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castor
08-06-04 à 00:09

Re: Re: Married or not?

Merci Impasse.

Si un jour je deviens agent secret, spationaute ou réalisateur de films, je n'oublierai pas de faire croire à mes enfants que je suis fonctionnaire au ministère ou employé de bureau pour qu'ils se sentent "comme les autres".

Et je me ferai changer de nom, aussi, je prendrai un nom garanti "anti jeu de mots": Raymond de la Place des Fêtes a été traumatisé par les jeux de mots sur son nom dans son enfance.

Et s'ils réussisent trop bien en classe, je les empêcherai de faire leurs devoirs. C'est bien connu, les premiers de la classe se font toujours taper dessus par leurs petits camarades.

Et je leur ferai enlever leurs taches de rousseur chirurgicalement pour qu'ils se sentent "comme les autres". (Je ne me rappelle plus trop si on s'est foutu de ma gueule pour mes taches de rousseur, mais bon, principe de précaution oblige, et puis rien n'est trop beau pour ses enfants)


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ImpasseSud
08-06-04 à 07:06

Re: Re: Re: Married or not?

Castor, j'espère que ton commentaire un peu facile cherche seulement à mettre une note humoristique dans un débat on ne peut plus sérieux, même si avec des idées assez controversées ;-) A moins que ce ne soit une façon "sympathique" de me laisser un petit mot, tout en détournant la question. En effet, ce n'est pas toujours facile d'aborder ces questions-là ;-) :-))))))!

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Alain
08-06-04 à 07:09

Je ne sais pas s'il y a une réponse à chaque question, mais ce débat a le mérite d'exister, merci ImpasseSud!

Mon point de vue, pour certains points, rejoint le tien. N'ayant pas connu mon père, j'en ai souffert toute ma vie, car il a laissé ma mère se débrouiller seule avec mon frère ainé et moi. Toute la scolarité est là pour te rappeler ton manque: 'nom du père? profession de votre père? votre nom est de quelle origine?et cela enore des dizaine d'années après! à la matrenelle, mon père est plus fort que le tien...! mon père vient me chercher en voiture...! etc...' je ne vais pas raconter ma vie ici, mais pour dire simplement que si moi, ça ma manqué, j'imagine pour des enfants, élévés par des parants homo, ce que cela aura comme incidence dans leur vie plus tard. Les mêmes questions génèreront les mêmes angoisses que j'ai pu avoir, avec la même culpabilité.

Evidemment qu'ils ne se plaindront pas, évidemment qu'ils paraîtront heureux, évidemment qu'ils aimeront leurs 'parents' semblables, évidemment qu'ils grandiront comme les autres! Mais quelque part au fond de leur coeur et dans leur conscience des questions seront sans réponse et troublera leur avenir. Perso, mon père s'est 'tiré' lâchement et je ne lui pardonnerai jamais. Quand on est enfant on culpabilise sur la situation des parents et on le garde pour soi en versant des larmes en cachette. Qui peut garantir que ces enfants ne souffrent pas du choix des parents d'être homo et de les avoir élévé avec leur façon de vivre? Etre homo répond surement à une pulsion plus forte du côté opposé à son sexe et s'établit lors d'une situation donnée, ensuite, le choix reste personnel; mais je ne suis pas d'accord d'imposer à des enfants ce déséquilibre parental qu'il ne comprennent pas et qu'il leurs faudra de nombreuses années pour l'assimiler.

Cependant, je ne mets pas en cause l'homosexualité, car elle a toujours existé et fait partie intégrante de notre société.Chacun est libre d'assumer ses besoins à sa façon, de même qu'il y en a qui vivent avec des animaux chiens, chats, serpents etc...à la préférence des humains; d'autres aussi font ménage à trois et sont heureux comme çà, cela je le respecte entièrement ,pourvu que cela ne soit pas imposé aux autres et surtout pas aux enfants! N'oublions pas que l'enfant est conçu avec un père et une mère et cela doit rester le berceau de son développement et son épanouissement, même si l'adoption par les couples homo part d'un bon sentiment.
Alain

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sophie
08-06-04 à 12:38

SF ?

Je suis complètement à la ramasse c'est quoi SF comme profession ?

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pertinence
08-06-04 à 12:45

Soit sans domicile, soit sage femme!

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ImpasseSud
08-06-04 à 12:56

Re:

Par chance, je ne suis pas SDF, donc c'est peut-être bien sage-femme :-)))

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ImpasseSud
08-06-04 à 17:36

Re:

Alain, ton expérience illustre bien quelques-uns des multiples écueils auxquels sont condamnés à se heurter les enfants des familles différentes, et ceci depuis toujours.
La structure de la presque totalité des Etats du monde entier a encore la famille classique (père, mère, enfant/s) pour base. Et bien que de nombreuses lois aient été promulgées au cours des années (surtout en Occident) pour adapter cette structure à l'évolution des besoins, le principe de base reste toujours le même. Et je ne crois pas qu'il soit près de changer, malgré les essais de chambardement actuels que les médias amplifient outre mesure, mais qui pour finir ne sont que quelques rides dans un océan.

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castor
08-06-04 à 17:55

Moi qui croyais que tu étais Soudeuse-Ferblantière...

A arguments faciles commentaire facile.

Cette histoire du principe de précaution sur l'éducation des enfants me fait penser au coup du type qui entre dans un macdo, commande un maxiburger, avec rabe de frites, et un coca light, car il veut pas grossir.

Alors les gamins sont élevés par des adultes qui leurs transmettent leurs valeurs au mépris d'elles mêmes, de force s'il le faut, il passent plus de temps à l'école et devant la télé qu'avec leurs parents, on peut les gaver de pubs et les utiliser pour booster la consommation, on leur offre des cadeaux faits par d'autres enfants, on les utilise pour faire du chantage affectif, j'en passe et des meilleures, mais il ne faut surtout, surtout pas les faire adopter par des homos car ca pourrait leur être préjudiciable.

De qui se moque-t-on?

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ImpasseSud
08-06-04 à 19:10

Re: Moi qui croyais que tu étais Soudeuse-Ferblantière...

Soudeuse-Ferblantière, mais pourquoi pas? Il n'y a pas de sots métiers ! :-))) Si tu cliques sur ImpasseSud, tu verras que l'éclectisme est ma spécialité :-))))

Cette fois-ci, je partage tout à fait ton opinion négative sur la façon actuelle dont certains parents élèvent leurs enfants, et vu de cette optique ton raisonnement est tout à fait pertinent. Et je suis même d'accord avec toi sur l'absurdité du fait que ce soit justement une société désordonnée comme la nôtre qui refuse aux homosexuels le droit d'avoir des enfants.

Cependant, ce que tu décris, pour ma part je le vois comme partie intégrante du grand laxisme qui caractérise ce que j'appelle "la crise d'adolescence" (voir ma réponse à Sarah) de notre société actuelle où un grand nombre de points de repère ont été rejetés systématiquement sans prendre le temps de faire une sélection de valeur. Tout y est éphémère, emplois, modes, relations, unions, familles. Tout ce qu'on possède est très vite périmé. On appelle cela de la ductilité parce que ça fait mieux que désordre (ou esclavage du capitalisme). Les gens n'ont plus de temps, et, pour se donner le change, ils essaient tout et n'importe quoi, à la recherche désespérée d'un état stable. Et comme tu le soulignes si bien, ce sont les enfants, qui bien que pourris et gavés mais qu'on abandonne bien trop souvent à eux-mêmes et dont les parents parfois ne savent rien, qui en sont souvent les premières victimes. Ils n'ont pas d'autre choix que de s'adapter, mais les psy n'ont jamais fait autant d'affaires.

Je pense que notre société a besoin de retrouver un équilibre. Les enfants aussi. Comme déjà dit plus haut, je ne mets absolument pas en doute les capacités d'amour des couples homosexuels, mais du fait de leur non-autonomie en matière de reproduction, et de leur absence de bi-polarisme, je ne peux pas m'empêcher de voir dans leur éventuelle "parentalité" l'ajout inopportun d'un élément de déséquilibre supplémentaire ... dont les enfants n'ont surtout pas besoin. C'est mon opinion personnelle.




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sarah-k
08-06-04 à 22:03

C'est un beau métier sage-femme...



Je pense que Ninon aura d'abord à se colleter avec le problème de l'abandon.
Alain parle du problème de l'abandon et non pas de norme.
Nous ne sommes plus dans les années 50 ou 60 et l'école est attentive maintenant aux différences, qu'elles soient raciales, familiales, religieuses, de handicap ou autres.
Que je me méfie de la "norme" et de "la normalité", je m'en méfie même comme de la peste. En 1941, en France, je n'aurais pas été dans la norme comme enfant.
Les enfants ont avant tout besoin d'amour et de respect..........
C'est la loi qui donnera un cadre sécurisant pour ces parents et ces enfants et qui changera le regard porté.
On a pas beaucoup de recul pour les études concernant ces enfants, on prend tout à coup beaucoup de précautions quand il s'agit d'amour mais beaucoup moins quand il s'agit d'armes de destruction massive, pour moi, c'est cela la névrose infantile de nos civilisations occidentales.
La nature fonctionne depuis des millions d'années selon une ligne constante, dis cela aux dinausores, ils étaient bien tranquilles depuis des millions d'années avec leur terre, leurs arbres et leurs petits trucs à manger et puis un coup de froid et Pfffffft.............ça c'est une coupure épistémologique de la nature :-))!
Le féminisme a surtout été un combat pour le droit des femmes et la possibilité de maitriser leur maternité par la contraception et le droit à l'avortement.
L'histoire des premiers mouvements homosexuels revendiqués remontent aux années 20 en Europe et notamment à Berlin.
Si j'ai le temps, je répondrai à Génie...........parce que vraiment, il y a des livres qui se perdent.

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ImpasseSud
09-06-04 à 09:40

Re: C'est un beau métier sage-femme...

Plus nous nous "enfonçons" dans la question, plus je me rends compte que dans une discussion comme celle-ci, où chacun essaie d'être honnête, il y a tout autant de bons arguments pour que contre, surtout si on se met à généraliser. Mais ici, il s'agit d'un mode de vie bien concret et d'une question bien actuelle.

Ninon aura certainement à se confronter un jour avec le problème de l'abandon, mais il se peut aussi qu'un jour elle dise à ses mères : "Non seulement j'ai été abandonnée, mais comme si cela ne suffisait pas, il a encore fallu que je tombe dans une famille d'homosexuelles...."
D'aucuns ont souri à l'exemple de mes enfants qui refusaient de parler le français. Et pourtant il n'y a absolument pas de quoi rire. Sans qu'il s'agisse d'un drame, cette question les a quand même dérangés pendant de nombreuses années, et même si très bien intégrés, ils ne sont pas pareils, ils ne raisonnent pas de la même façon que leurs amis et connaissances. Ils ne sont pas bilingues, ils ont été élevés bilingues, avec deux significations pour les phrases les plus banales, ce qui fait une belle diffférence. Une richesse de plus diront les théoriciens! Sans aucun doute, mais une richesse qui te met continuellement en porte-à-faux. Il n'y a rien à faire, tu ne raisonneras jamais plus comme les autres, et tu devras bien souvent choisir entre te taire ou te heurter à de l'incompréhension. Que ceux qui ne sont pas convaincus en fasse tout d'abord l'expérience, ils sauront enfin de quoi ils parlent. Qu'en savent les instits, les profs et autres, qui ne l'ont pas vécu personnellement? Ils sont peut-être très attentifs aux différences, mais qui peut prétendre de connaître les recoins des suceptibilités?
Personnellement, étant déjà adulte, j'ai été confrontée trois fois aux problèmes de l'émigration. N'étant jamais arrivée nulle part la faim au ventre ni analphabète, je me suis très vite intégrée, .... apparemment, mais quand même à tel point que je ne sais plus si j'aurais envie de rentrer en France. Mais il n'en reste pas moins que jusqu'à la fin de mes jours je ne me sentirai plus ni d'ici ni de là. Pensez-y quand vous aurez affaire à des immigrés.

Pour en revenir à Ninon et aux parents homosexuels, sa rebélion éventuelle contre sa propre famille à un moment donné sera physiologique, comme pour tous les adolescents, mais je ne crois pas qu'on guérisse si facilement (ou peut-être même jamais) si le contexte est vraiment hors de la normale. Emigrer ne change pas la nature humaine, le fait d'appartenir à une religion ou à une autre non plus, mais la filiation des homosexuels si.
On peut détester la norme ou la normalité, mais qu'on le fasse pour son compte personnel et non pas pour celui d'un enfant à naître. Il aura déjà bien assez de batailles à affronter sans lui ajouter un "handicap" au départ.

Sarah, tu as tout à fait raison de dire que ce qui compte avant tout c'est l'amour dont on entoure les enfants, et que les mauvais traitements et les guerres font beaucoup plus de dégâts, mais, je le répète encore une fois, je ne vois pas en quoi cela peut justifier "l'institutionalisation" d'un autre système bancal. Certes, je ne descendrai pas dans la rue pour manifester contre le mariage ou la filiation des homosexuels, je ne signerai pas non plus la moindre pétition et si on me demandait d'exprimer mon avis par un vote, je voterais blanc, mais je continue cependant à penser qu'il est injuste d'imposer, en pleine connaissance de cause et à priori, un tel fardeau à un enfant.

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Absurdus
09-06-04 à 09:55

J'ai un peu de mal avec ton article.

Tu dis que tu trouves ce sujet terriblement ennuyeux. Si c'était le cas, tu n'en parlerais même pas. J'imagine que tu as voulu dire "agaçant". Mais pourquoi? Parce qu'on en parle?
Il y a peut-être une surenchère sur le thème (l'histoire du marronnier de sarah-k) mais c'est le propre des médias, toujours pleins d'inspiration et d'imagination créatrice. Ca se calmera une fois que le sujet "porteur" aura été épuisé (essoré), mais pour le moment c'est un thème à la mode. A mon avis cette médiatisation n'est pas un mal, elle contribue à faire reconnaître et accepter ce qui a été caché et tabou pendant des siècles. Et (excuse-moi) je trouve que ta réaction prouve qu'on n'a pas encore assez tapé sur le clou, que ce n'est pas encore entré dans la "normalité". Tu vois deux hommes qui font leurs courses ensemble et tu te demandes s'ils sont homosexuels, tu dis que tu t'en moques, mais est-ce que tu t'en moques vraiment? Si c'était le cas, peut-être que tu ne te poserais même plus la question, ils sont homo ou ils ne le sont pas, l'un ou l'autre, ça ne fait aucune différence.
Même chose pour les gens qui font partie de ton entourage. Tu dis "Ils vivent ensemble. Ensuite, ce n'est pas mon affaire." Peut-être que je me trompe, mais j'y vois un rejet. "Je ne veux pas le savoir". Mais pourquoi? Un homme et une femme qui vivent ensemble, mariés ou pas, peuvent former un couple, ou être colocataires, est-ce que tu dis aussi: "ce n'est pas mon affaire"? Non, en général tu sais si c'est l'un ou l'autre. Alors pourquoi pas si c'est deux hommes ou deux femmes?

Bref, je m'embrouille un peu, mais ce que je veux dire, c'est qu'on n'en est pas encore au point où c'est accepté et reconnu par tous. La médiatisation fait qu'on reconnaît que l'homosexualité existe, le pacs ou le mariage sont un progrès par rapport aux droits, mais dans les mentalités le chemin me semble encore long (même chez les jeunes, d'ailleurs). Alors je trouve que cette médiatisation est positive. Tant que ça dérange, c'est que le travail n'est pas terminé.

Quant à dire qu'il est à la mode d'être homo, peux-tu vraiment encore croire que c'est un choix? Il n'y a pas davantage d'homosexuels qu'avant, ils ont simplement moins besoin de se cacher. C'est certainement plus facile quand on est une personnalité médiatique (acteurs, animateurs télé, etc.), pas encore franchement évident quand on est "monsieur ou madame tout le monde", j'imagine qu'il faut encore un certain courage suivant le milieu dans lequel on travaille. Mais il n'y a pas de vrais ou de faux homosexuels, et on ne "devient" pas homo à 20 ou 30 ans. Ceux et celles qui semblent ainsi "changer d'orientation" ont souvent eu une vie "hétéro" auparavant pour être comme tout le monde, être dans la norme, refouler ce qui leur semblait honteux. Certains fondent même une famille sans pour autant se sentir bien dans leur vie de couple.

On estime généralement entre 7 et 10% la proportion d'homosexuels dans la population. Bien plus que ce que les gens imaginent en général. C'est peut-être une minorité, ce n'est pas une exception. Quand tu marches dans la rue, quand tu prends le métro, dis-toi qu'une personne sur dix est homo, sans que forcément ça se voie sur sa figure. Et contrairement à ce que tu peux penser, ce n'est pas caractéristique de notre société, la proportion est stable sur l'ensemble du globe. Sauf que quand tu risques de finir pendu, tu préfères peut-être ne pas raconter ta différence à ton entourage.
J'attends le jour où on pourra voir deux hommes ou deux femmes se tenir par la main dans la rue ou même s'embrasser sans que cela ne suscite d'intérêt ou de commentaires. Il fut un temps où on s'offusquait de voir une femme blanche en couple avec un homme noir. Maintenant c'est devenu banal. J'espère qu'un jour les couples de même sexe seront eux aussi banals dans l'oeil et dans l'esprit des autres.

Question mariage, je pense qu'il est normal que les couples de même sexe puissent avoir les mêmes droits que les couples hétéros. Il s'agit d'un mariage civil, qui n'a rien à voir avec la religion, et je ne vois pas les raisons d'une telle discrimination. Le pacs, c'est bien, mais ça ne résout pas tout.

Quant aux enfants et à la différence, c'est un vaste problème. Outre les enfants de familles monoparentales suite à divorce ou décès d'un des parents (qui n'ont pas tous un parrain ou autre "père" ou "mère" de substitution), il y a les enfants qui ont une particularité physique, ceux dont le père ne s'occupe pas, ceux qui ont un parent en prison, les orphelins qui sont élevés par des grands-parents ou tantes/oncles, etc... Et les enfants adoptés...! C'est peut-être une peu provocateur, mais je trouve drôle qu'on refuse l'adoption aux couples homosexuels et qu'on autorise des parents blancs à adopter des enfants noirs ou asiatiques. Ces enfants ne souffrent-ils pas de leur différence? Pourtant on trouve ça normal, alors que les cas ne sont pas rares où ça s'est plutôt mal passé pour l'enfant, pas seulement vis-à-vis de ses camarades mais par rapport aux questions identitaires et existentielles qu'il a pu se poser, avec tout ce que ça suppose (problèmes graves à l'adolescence, etc.). Alors que j'ai vu des témoignages de personnes qui ont été élevées par "deux mamans" et pour qui ça s'est très bien passé... Et qui sont parfaitement hétéro et heureuses en couple (il y a toujours une crainte diffuse chez les gens que si un enfant est élevé par des homosexuel(le)s il le deviendra aussi, ce qui est parfaitement faux). Donc, le "sort de l'enfant"...? Bien sûr que chaque enfant veut être "normal", mais beaucoup d'enfants ne le sont pas et s'en sortent très bien, pourquoi le cas des "deux papas" ou des "deux mamans" serait-il différent?

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ImpasseSud
09-06-04 à 13:20

Re:

Absurdus, ne joue pas au psy.... :-)))). Si j'écris que l'homosexualité ne me dérange pas, c'est parce qu'elle ne me dérange pas. Et si je fais part de mes réactions et que je parle de mes rapports avec eux, c'est pour apporter des précisions et ne pas me borner à un discours intellectuel comme j'en ai tant lu à droite et à gauche, et qui, eux, sont vraiment des discours en l'air pour épater la galerie. Et depuis quand se poser une question équivaut-il à un jugement de valeur? Tiens, Je vais même te dire ce qui m'a décidé à écrire mon article. C'est ce que j'ai lu ici, jusqu'au dixième commentaire. (Ensuite, heureusement, j'ai vu que deux intervenants avaient finalement abordé la question sérieusement). J'étais complètement écoeurée par ces discours en dehors de tout réalisme et dont la seule finalité était de défendre, non pas les droits des homosexuels, mais bien leurs libertés personnelles à 360°. sans engagement, sans mariage et sans enfants.
Si l'homosexualité me dérangerait, vu qu'ici je ne suis pas sur un forum mais sur mon Joueb et que je peux même vérouiller les commentaires quand ça me chante, j'écrirais que ça me dérange. En ce qui concerne le battage des médias, je t'accorde cependant le terme d'"agaçant" que je peux effectivment ajouter (mais certainement pas substituer) à "ennuyeux" :-)))

Ce qui me dérange depuis un certain temps, c'est l'ampleur que donnent les médias à ce phénomène, qui comme tu le dis ne concerne que 7 à 10 % de la population mais qui occupe cependant une place substantielle sur 100 % des médias, français et étrangers. Contrairement à ce que tu penses, je ne crois pas que cela leur soit vraiment favorable, ça devient aussi fastidieux qu'un moustique en pleine nuit). Et je réagirais exactement de la même façon si on nous "pompait l'air" du matin au soir avec un sujet, quel qu'il soit, qui concerne aussi peu de monde. (Pourquoi ne s'occupe-t-on pas plutôt de la pauvreté grandissante, des abus des multinationales, et du côté des enfants de leur santé morale plutôt de leur pouvoir de consommation, etc...?) Et quand je parle de mode, je ne dis absolument pas que les 7 à 10 % des homosexuels réels sont des hétéros qui jouent à l'homo, car ce n'est pas ici ni aujourd'hui que j'ai appris qu'il existe une homosexualité "physiologique", mais bien parce qu'actuellement il y en a probablement, - et là je n'affirme rien (dans mon article j'ai bien écrit le terme "peut-être"), mais je me base de nouveau sur ce que je vois autour de moi, - 10 % en plus, qui s'y est ajouté par goût de l'expérience, ou, comme je le disais dans mon article, suite à l'agressivité féminine, non pas seulement sur le plan sexuel, mais sur le plan des désirs de carrières les plus acharnés. (De la difficulté d'être femme :-))!). Là, je suis en train d'aborder un autre chapitre où j'espère qu'on ne me fera pas dire ce que je n'ai pas dit, et penser ce que je n'ai jamais pensé :-)))

Il y a encore une chose que je ne comprends pas dans ton raisonnement (et celui de tant d'autres personnes) : pourquoi baser la défense du mariage et de la filiation des homosexuels sur les faillites des mariages hétérosexuels? Il ne me semble pas qu'il s'agisse de vases communicants.

Quant à la question de la filiation, je te renvoie à ma seconde réponse à Sarah que j'ai postée presque en même temps que toi et que tu n'as donc probablement pas pu lire. Problèmes de mariages mixtes? Pour moi, ils n'existent pas et ils font partie de la normalité depuis la nuit des temps. Ne descendons-nous pas tous des sept filles d'Eve?

Ceci dit, il n'en reste pas moins que chacun a le droit à ses opinions. :-)

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absurdus
09-06-04 à 14:52

Excuse-moi de "jouer au psy", c'est que dans ta manière d'aborder le sujet et de parler de tes rapports avec "eux" il me semblait déceler une certaine réticence sous-jacente, comme pour dire effectivement "ça ne me dérange pas", mais en même temps "je ne veux pas le savoir". Ca ne dérange pas tant que ça reste caché. Pourtant je trouve que socialement c'est important: simple banalité, souvent les couples hétéros parlent de "nous" (nous avons fait ceci ce week-end, nous allons là-bas en vacances, mon mari a eu un accident, etc., etc.), ou si on t'invite à une soirée et qu'on te demande si tu viens accompagné, il y a plein de situations comme ça, imagine s'il faut cacher le fait que tu vis en couple, ça fausse un peu les rapports avec les autres.

Je comprends un peu l'agacement face au "phénomène médiatique", surtout qu'on a encore trop tendance à caricaturer, et aussi (bizarrement) à parler beaucoup plus d'homosexualité masculine que féminine (d'ailleurs c'était aussi le cas dans ton article au départ). Pourtant (ne regardant pas la télé j'imagine que j'échappe peut-être au "pire") je ne constate pas vraiment la surenchère que tu décris dans ce domaine. Une plus grande visibilité, peut-être, mais c'est aussi l'actualité qui veut ça (cf. le premier mariage en France). Et je persiste à croire que c'est favorable. :-)
La première fois que les femmes ont eu le droit de vote, c'était aussi un événement, non? (je vais me faire incendier, là).

Et puis, les 10% "en plus" par curiosité ou peur de l'agressivité des femmes, aheum!! (comme dirait BJ), j'ai beaucoup de mal à imaginer, en tous cas je n'en ai encore jamais rencontré... Si ta théorie était juste, cela ne concernerait que les hommes...? A moins que les femmes aient elles-mêmes peur de l'agressivité des hommes? Ou se "rabattraient-elles" sur leurs semblables parce que cette augmentation de l'homosexualité masculine leur rend de plus en plus difficile la quête de "l'âme soeur"? Ou par facilité... puisqu'il est plus facile de vivre entre hommes, il est probablement également plus facile de vivre entre femmes... :-)
Bref, je ne trouve pas que ton raisonnement tienne la route. Mon avis (largement partagé et admis) est que l'identité sexuelle se forme très tôt, avant l'adolescence, et qu'un homme hétéro le restera (mis à part le "problème" de la bisexualité, souvent mal perçu autant par les hétéros que par les homos... Choisis ton camp, camarade, s'exclament-ils en choeur). S'il a quelques difficultés relationnelles avec les femmes (bouh, les méchantes), il choisira plutôt la solitude et des moyens de substitution (l'éventail est large), mais ne se lancera pas dans une relation de couple avec un autre homme.
Tiens, je pourrais me prendre en exemple, pour une fois que je serais exemplaire (!!): je trouve de plus en plus que les femmes sont des individus très étranges, j'entrevois de moins en moins comme plausible la possibilité d'avoir une relation "normale" et satisfaisante avec l'une d'entre elles, en fait j'ai une relation aux femmes complètement asexuée, mais ce n'est pas pour autant que (par dépit?) je vais tenter ma chance auprès des hommes. Sexuellement je suis hétéro et je ne peux pas imaginer avoir une relation amoureuse (et sexuelle) avec un homme, même si j'en aurais déjà eu la possibilité (bizarrement je suscite davantage d'attirance chez les "gays" que chez les filles...). Quant à ceux et celles qui tentent l'expérience par curiosité, on ne peut pas vraiment parler d'homosexualité, c'est juste une expérience sans suite.

Je ne crois pas baser la défense du mariage et de la filiation des homosexuels en me basant sur les faillites des hétérosexuels. Je suis pour le principe de l'égalité. En ce qui concerne le mariage, je ne vois pas pourquoi un couple homosexuel ne pourrait pas obtenir les mêmes droits qu'un couple hétérosexuel. Il s'agit de deux personnes qui ont un projet de vie en commun et doivent pouvoir obtenir les mêmes droits (et devoirs) que les autres. C'est quoi un mariage? "Union légitime de deux personnes dans les conditions prévues par la loi", dit le Robert. Qu'est-ce qui pose problème? Qu'est-ce qui doit être accordé aux uns et pas aux autres?

Les mariages mixtes, à une certaine époque, étaient socialement dérangeants. Ils en dérangent encore certains, il ne faut pas se voiler la face, mais c'est devenu largement banal. C'était un exemple. J'espère juste que les mariages entre personnes du même sexe deviendront bientôt aussi banals.
C'est mon avis...

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ImpasseSud
09-06-04 à 18:23

Re:

Quand je parle d'homosexuels, j'utilise la règle de grammaire qui veut que le masculin prenne le pas sur le féminin et inclut l'un et l'autre. (Faudra-t-il la réformer aussi celle-là :-)))?)

>Mon avis (largement partagé et admis) est que l'identité sexuelle se forme très tôt,
Moi aussi, je partage tout à fait ton avis, et c'est pour cela que je suis toujours surprise quand quelqu'un change de camp, alors qu'apparemment il/elle était tout à fait libre de ne pas faire un choix hétérosexuel. Dernièrement, j'ai entendu plusieurs déclarations de ce genre qui m'ont laissée assez perplexe, et, en fait, mon pourcentage supplémentaire se référait surtout à ces gens-là, qu'on ne sait plus comment définir.

>j'entrevois de moins en moins comme plausible la possibilité d'avoir une relation "normale" et satisfaisante avec l'une d'entre elles

Ne te fais pas de souci.:-) Dans tes rapports avec les femmes, n'oublie pas d'être aimable et un tout petit brin galant. Même les jeunes filles y sont sensibles. Cela n'offusquera en aucun cas tes qualités, au contraire ;-)

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ImpasseSud
11-06-04 à 09:50

Re: Re:

Il me semble qu'on a fait le tour de la question, et que tous les arguments pour ou contre ont été exposés. Afin de ne pas sombrer dans une répétition à l'infini, j'ai décidé de vérouiller les commentaires.
Je remercie tous ceux qui ont voulu participer à ce débat, et je leur sais gré du ton correct qu'ils ont su conserver sur un sujet ou, malheureusement, beaucoup de monde se permet encore de déraper.
A bientôt! :-)

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