"Assurer l'exercice de la liberté de presse dans le monde entier apparaît comme une priorité": c'est en ces mots qu'une note diffusée par l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Éducation,
Reporters sans frontières : Classement mondial de la liberté de la presse en 2004
Photo : Le Soir
Mots-clefs : Médias, Afrique, Asie, Amérique latine
Commentaires et Mises à jour :
Re: Une presse libre?
Ton raisonnement ne fait pas un pli. Entre battage et finance, l'information se porte très très mal. Elle s'est surtout dégradée depuis une dizaine d'années.
Du côté TV, c'est le gouvernement au pouvoir qui fait main basse dessus. Du côté presse, vu qu'aujourd'hui un journal a besoin d'énormes moyens, c'est le monde de la finance qui fait la loi, provocant une sorte d'auto-censure par peur de déplaire aux actionnaires, de perdre sa place ou encore pire de voir la fermeture du journal, tuant ainsi dans l'oeuf la vente sur papier. L'indépendance et l'information à large spectre existent encore, mais seulement sur ces journaux à tirages limités et sans pub ou presque, mais, en crise économique permanente, ils n'arrêtent pas de solliciter leurs lecteurs pour leur demander de s'abonner.
Sommes-nous en train d'aller vers un monde où il faudra autofinancer son information ?
Re: Re: Une presse libre?
Mais comment construire un discours critique et indépendant s'auto-finançant? je n'ai pas encore trouvé. L'université pourrait être une source, mais c'est le défi de notre siècle en communiction.
Re: Re: Re: Une presse libre?
A mon avis, le gros problème, c'est la réduction de l'information au niveau des masses, car c'est la pluralité des sources qui a disparu, comme en Iraq, pour ne citer qu'un seul exemple, où il n'y a pratiquement plus que des journalistes embedded qui envoient dans le monde entier le même résumé dicté par les USA. Idem au moment du tsunami, du 11 septembre ou de la mort du pape. Au grand public, il arrive une ou parfois deux sources d'information, malgré l'augmentation du nombre des journalistes. A titre indicatif, au moment de l'élection du pape Jean Paul Ier (qui n'a régné que 33 jours), puis de Jean-Paul II, en 1978, à Rome il y avait environ un millier de journalistes. Cette fois-ci il y en avait plus de 7.000..... qui, cependant dépendaient tous des informations filtrées et parfois construites de toute pièce par Joaquin Navarro-Valls, le directeur de la salle de presse du Vatican. L'Espresso, un hebdomadaire de gauche en a fait une grosse satire.... mais après coup, quand l'attention était tombée.
Je crois beaucoup aux informations diffusées sur les blogs, Internet (est-ce à cela que tu penses quand tu fais allusion à l'université?), par les ONG sur place, etc... et je passe bien des heures à lire tout ce qu'on y écrit. Je suis un peu plus sceptique à propos de ce qui circule sur les sites libertaires, mais l'ensemble de tout cela ne touche qu'un pourcentage infime de la population mondiale, et jusqu'à présent, leur influence ne s'exerce pratiquement que sur ceux qui sont déjà convaincus de la nécessité d'un autre type d'information.
Une presse libre?
Je ne peux juger de la presse Européenne, mais devant Berlusconi et quelques autres, est-ce qu'une presse libre peut exister? L'objectif du presse contre-pouvoir, est un objectif de la guerre entre les possédants qui laissent le peuple bien loin.